Communes limitrophes
Blasonnement
D'azur à la fasce ondée d'argent, accompagnée en chef d'une aigle becquée et couronnée d'or, et en pointe d'un lion passant d'or sur sol de sinople, brandissant dans sa dextre un glaive devant le soleil d'or.
C'est par une délibération du 18 mars 1925 que le Conseil municipal a décidé de doter la ville d'un blason accompagné de la devise Fons non fama minor, qui peut se traduire par « La source n'est pas inférieure à sa renommée ».
L'aigle polonais est un hommage rendu à l'ex-roi Stanislas Leszczynski, duc de Lorraine, beau-père de Louis XV, qui envoya le docteur Bagard, son premier médecin, étudier les propriétés des eaux de Contrexéville. La mort tragique du souverain en exil (sa robe de chambre prit feu accidentellement) eut pour conséquence directe le rattachement des duchés de Lorraine et de Bar à la couronne de France (1766).
Le Lion brandissant un sabre et le soleil évoquent le drapeau de la Perse dont l'un des souverains séjourna par trois fois dans la ville, au début du siècle, pour y suivre une cure bienfaisante.
La bande ondulée transversale (l'onde d'argent, l'eau) symbolise la vocation thermale de la Cité.
Histoire
- Le nom de la ville
-
Les études étymologiques ont longtemps été indécises avant de convenir que Contrexéville était formé du patronyme germain Gunderic, du nom du propriétaire des lieux à l'époque mérovingienne, auquel s'ajoute les suffixes iaca et villae (
iacum pour le domaine et
villa pour l'habitat). Initialement de Gundericiacavilla, le nom du village est devenu Gundrecivilla puis Contrexéville après les diverses modifications dues aux contractions linguales.
La présence des premiers chasseurs-cueilleurs est attestée il y a plus de 40000 ans sur les plateaux qui dominent Contrexéville, grâce aux nombreuses découvertes d'outils en pierre taillée, dont des bifaces datées de la période du
Paléolithique.
Toute la gamme des objets trouvés, témoigne que les hommes se sont succédé en ces lieux. Les périodes Mésolithique et Néolithique, sont caractérisées par les pointes de flèches. C'est à partir de -5000 ans avant notre ère, que la sédentarisation des hommes fut un facteur de transformation du paysage par les essartages et les cultures.
Les traces des
Gaulois, les
Celtes de l'âge du fer sont encore visibles, les champs tumulaires parsèment encore nos forêts ; les nombreux objets qu'ils contenaient sont exposés au Musée National de Saint-Germain-en-Laye, et à celui d'
Épinal.
Cette période est très riche en vestiges et découvertes. Nul doute qu'à cette époque l'eau avait une place prépondérante dans le mode de vie et dans l'organisation spatiale des hommes.
Les voies romaines, les nécropoles, les villas fouillées ces 10 dernières années par l'INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives), sont autant de jalons qui nous permettent de restituer l'occupation des hommes sur le territoire de Contrexéville entre la période qui s'étend de la Tène (-300 avant JC) à la fin de l'Empire romain (500 après JC).
- Les Mérovingiens
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À cette époque les villages vont apparaître, des campagnes de fouilles ont permis de découvrir deux sites
Mérovingiens précurseurs du village de Contrexéville. Dans le centre ville : un habitat avec sa forge, édifié sur les ruines d'une villa gallo-romaine. À la sortie Nord de l'agglomération : une nécropole de 28 inhumations datées de 450 à 650 après JC, proche vraisemblablement d'un hameau. C'est la période où les noms de beaucoup de villes vont naître, Contrexéville en est un exemple (voir début de la partie Histoire).
- Du VIIe siècle au XIIe siècle
-
Une longue période lacunaire de quatre siècles, nous prive d'éléments historiques susceptibles de nous faire connaître l'évolution du village entre Gunderic au
VIIe siècle, et la construction de l'église romane dédiée à
Saint-Epvre au milieu du
XIIe siècle.
- Le XIIe siècle
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Grâce à l'apparition du premier document écrit, un cartulaire qui fait sortir Gundericivilla de l'ombre en
1213, nous savons que le seigneur de Contrexéville est Aubert de
Darney, un grand personnage qui fait don de l'église qui lui appartenait aux moines clunisiens du prieuré de
Relanges (fondé en 1030 par Ricuin de Darney et sa femme Lancrède - confirmé en 1050 par le Pape
Léon IX). De nombreux parchemins conservés aux Archives départementales nous permettent de suivre le lent développement rural de la communauté villageoise qui jusqu'à l'aube du
XVIIe siècle, vivra au rythme des labours, des semailles et des moissons. La
Guerre de Cent Ans et l'arrestation d'un valet nommé Maurice qui espionnait pour le compte des Anglais et qui fut arrêté par le prévôt de
Lamarche, puis au
XVe siècle l'érection des potences par les nouveaux seigneurs et la présence du moulin banal sont les seuls événements marquants.
- Du XVe siècle au XVIe siècle
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Vers
1580, à la recherche de l'eau miraculeuse, le célèbre
Montaigne ne passe pas très loin de Contrexéville; il séjournera à
Plombières, souffrant de la gravelle (maladie qui l'emporta). Il eut été bien inspiré en venant se soigner à la fontaine minérale de Contrexéville qui, il est vrai, était réputée pour guérir ces maux, mais dont la notoriété ne dépassait guère les limites du finage. Il y a cependant au
XVIe siècle un climat de prospérité qui va, dans un contexte spirituel exacerbé par les conflits religieux, se manifester par la création de nombreuses statues qui aujourd'hui encore ornent l'église paroissiale.
- La Guerre de Trente Ans (XVIIe siècle)
-
Le duché indépendant de
Lorraine, va subir la plus grande catastrophe de son histoire. De
1631 à
1648, les armées françaises et celles de l'
Empire allemand vont s'affronter en traversant dans tous les sens la
Lorraine avec leurs alliés croates et suédois, des reîtres et sbires de tous acabits, qui causent morts et destructions. Ce que les hommes n'auront pas fini, c'est la peste et la famine qui le terminera ! Nombreux sont les horribles témoignages rapportés par les narrateurs de l'époque. Contrexéville est épargné, protégé au fond de son vallon, bien à l'écart des grandes routes de communication ; ce ne fut pas le cas du petit village voisin d'Agéville (également orthographié
Hagéville), incendié en
1634.
- Le XVIIIe siècle
-
Peu de choses différencient Contrexéville des autres villages qui petit à petit se sont repeuplés, si ce n'est sa forge qui bat le fer en aval du village vers Outrancourt. Elle appartient au marquis des Salles, désormais seul seigneur de Contrexéville. Le beau père du roi de France
Louis XV, le roi de
Pologne déchu, Stanislas Leszczynski monte sur le trône de Lorraine laissé vacant en
1736, par le prétendant au titre François III, fondateur de la dynastie des
Habsbourg-Lorraine parti régner sur l'Empire d'
Autriche. À cette époque du siècle des lumières, on parle beaucoup des médecines douces et notamment des vertus curatives de certaines eaux minérales. En Lorraine on connaît celles de
Plombières,
Bains-les-Bains et
Bussang, quand soudain à la cour du duc de Lorraine, on vint à parler d'une fontaine minérale appartenant à Reine Lamblin, la veuve Brunon ; située à Contrexéville, un village du bailliage de
Darney, son eau a guéri une jeune fille de la petite noblesse qui souffrait de calculs rénaux. Il n'en fallut pas moins pour que le docteur Charles Bagard, médecin ordinaire de son altesse le duc de Lorraine ne s'intéresse de près à cette eau qu'il analysa pour la postérité, puisqu'il présenta son célèbre « Mémoire sur les eaux minérales de Contrexéville » devant la Société Royale des Sciences et des Arts, le
10 janvier 1760.
(En 1766, le Duché de Lorraine est annexé par le Royaume de France)
La notoriété de l'eau de la fontaine minérale de Contrexéville va dès lors en grandissant. En 1773, Pierre Thouvenel un jeune médecin de 26 ans, tout frais émoulu de la faculté de Montpellier est nommé inspecteur des eaux minérales de Contrexéville. L'été dans la station et le reste du temps à Paris auprès de la cour du roi, il se livre à une étude dont le retentissement décida plus d'un noble à venir suivre une cure et faire des soins dans son modeste établissement thermal contrexévillois.
Pendant une dizaine d'année la fréquentation de la station est rehaussée par la présence d'une bonne partie de la bourgeoisie et de la noblesse lorraine et française.
Las de ne pouvoir améliorer le domaine thermal, et de n'avoir pu obtenir l'aide financière de l'intendant de Lorraine Chaumont de La Galaizière, le docteur Thouvenel quitte Contrexéville peu après 1781, alors que le propriétaire Jean-Baptiste Brunon (fils de Reine Lamblin) très endetté et manifestement piètre gestionnaire vend la source et une partie du domaine à un homme d'affaire nancéien Jean François Villiez.
À cette époque la vente annuelle est de 2000 litres d'eau de Contrexéville. Lorsque la Révolution survint, la fréquentation de la fontaine minérale avait déjà bien périclité. Sans médecin inspecteur attaché à la station, elle avait perdu sa belle clientèle partie vers d'autres rivales.
La révolution passe sans dommage, les guerres qui s'ensuivent et celles du Premier Empire déciment une partie de la jeunesse du village.
Époque contemporaine
- Le XIXe siècle
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Les documents de
1802 laissent entrevoir une reprise des cures, une cinquantaine de buveurs d'eau fréquente la source minérale devenue propriété du sieur François Drouillot qui par la suite la lèguera à son fils Victor (ils seront successivement maire du village de
1800 à
1826).
En 1840, Contrexéville est toujours un village voué à la culture. Il y a 708 habitants, 209 foyers et 184 maisons. Le nouveau propriétaire des eaux minérales Duperrier-Dumouriez annonce une centaine de buveurs d'eau autour de la fontaine minérale que l'on commence à appeler la "source du pavillon", parce qu'un petit édifice octogonal en bois la protège ; de chaque côté une galerie fermée en fer à cheval la relie au bâtiment des bains d'une part, et à l'hôtel de l'Établissement d'autre part.
Si la vocation céréalière du village ne se dément pas, on perçoit cependant une hausse de la fréquentation, le nouvel hôtel de la Providence, accueille les curistes. Le domaine thermal a changé de propriétaire ce sera le dernier, il se nomme Lormont-Brocard, et possède entre autres le parc et le château d'Épinal qu'il lèguera à la ville, ce qui lui vaudra une petite rue à son nom pour la postérité... Un nouveau réseau routier passe à Contrexéville : la route de Mézières à Belfort en 1845, puis celle d'Épinal à Langres en 1865; ainsi désenclavée et desservie la station voit le nombre des curistes en augmentation. C'est en 1850, qu'un curiste qui deviendra célèbre par la suite est venu boire pour la première fois à la source, il s'agit de Louis Bouloumié le fondateur du domaine thermal de Vittel. Le 8 décembre 1864, une société des eaux minérales de Contrexéville est créée, elle achète le domaine thermal. Dès lors le village connaît une embellie qui progressivement transforme la trame rurale en station thermale, ce ne sont pas les terribles épidémies de choléra de 1832 et de 1854, ni la guerre de 1870 qui freineront son expansion, même si le fait d'arme d'un courageux lieutenant de l'armée française faillit déclencher en représailles l'incendie du village. En 1881, la voie ferrée dessert la station, mettant Paris à moins de 6 heures de Contrexéville, c'est ainsi que se déverse une foule de curistes de plus en plus nombreux.
En 1885, un nouveau pavillon des sources est construit par l'architecte Schertzer, sur le style du Pavillon Baltard, où sont utilisés le fer la fonte et le verre.
Les fermes du village se convertissent en hôtels, en villas et meublés qui hébergent la clientèle. À la source on embouteille l'eau pour l'expédier. L'économie du village se transforme, les cultivateurs diversifient leur production en devenant éleveurs.
En 1899, la station compte 924 habitants, 268 foyers et 243 maisons auxquels il convient d'ajouter 32 hôtels. 3000 curistes fréquentent la station, la production d'eau embouteillée est de 2 millions de litres par an.
- Le XXe siècle
-
De
1900 à
1914, c'est la
Belle Époque, la ville a fini sa mutation, son visage est totalement modifié, 7 hôtels sont édifiés dont deux palaces : le « Continental » et le « Cosmopolitain », les autres hôtels s'agrandissent quand ils trouvent encore de la place ou s'augmentent d'un étage supplémentaire. Le ruisseau qui traversait le village est désormais canalisé et recouvert d'une esplanade, la ville commence à s'agrandir en s'étendant le long des routes.
Le parc est agrandi, un temple protestant est bâti ainsi qu'une chapelle orthodoxe. Le casino est inauguré en juin 1900, c'est l'oeuvre de l'architecte François Clasquin. Une nouvelle industrie vient de naître, pour répondre à la demande croissante d'eau en bouteille, une usine moderne est construite pour embouteiller l'eau minérale, la conditionner et l'expédier. À nouveau le domaine thermal est modifié, l'architecte Charles Mewès qui avait construit l'hôtel Cosmos, en est le concepteur ; il utilisera le béton qu'il habillera ensuite de céramiques. Après la démolition des bâtiments à la fin de la saison 1909, on entreprend la reconstruction d'un nouveau pavillon, d'une longue galerie à péristyles et d'un établissement de soins thermaux.
Des personnalités se côtoient dans ce Contrexéville mondain, le Shah de Perse qui par trois fois viendra boire les eaux (1900, 1902 et 1905), la grande-duchesse Wladimir avec toute une colonie de russes et une foule de diplomates.
- La Première Guerre mondiale
-
Lorsque la guerre est déclarée en pleine saison thermale le
3 août 1914, la station se vide de tous ses curistes et des jeunes contrexévillois. S'ensuit 4 longues années de conflit, les hôtels désormais transformés en hôpitaux accueillent les blessés en provenance du front. En 1914, la station compte 942 habitants, 292 foyers et 276 maisons auxquels il convient d'ajouter 39 hôtels. 4800 curistes fréquentèrent la station en 1913.
- L'Entre-deux-guerres
-
L'Après-guerre voit à nouveau l'affluence des curistes remplir les hôtels et l'activité économique reprendre, cependant une lutte d'influence modifie la physionomie du conseil d'administration de la Société des Eaux Minérales : en
1929 un nouveau président est élu, il s'agit de monsieur François André le roi des casinos de France. À la même époque la
Crise économique frappe l'Europe après avoir ébranlé les
États-Unis. Le comportement de la municipalité et celui de la société des eaux est différent pendant cette période de récession, le résultat qui va ensuite en découler s'en ressentira après la Seconde Guerre mondiale.
La ville de Contrexéville : le nouveau maire Marcel Boucher a des ambitions pour développer la station thermale, il tente de réaliser ses projets et s'il en réussit quelques uns, il n'aboutit pas dans celui qui devait modifier radicalement l'urbanisme de l'agglomération en agrandissant et en créant un nouveau réseau routier, des zones hôtelières, des zones résidentielles, des zones industrielles, des espaces verts et un espace sportif. Il ne trouvera ni promoteurs ni investisseurs.
La Société des Eaux Minérales : Elle aborde frileusement les événements, d'une part en gelant ses propres investissements, et d'autre part en ne s'engageant pas dans le projet municipal qui prévoyait entre autres la cession des terrains pour construire une nouvelle usine d'embouteillage. Le conseil d'administration axe toute son activité sur l'accueil des curistes qui représentent un potentiel de clientèle pour le casino. La vente de l'eau en bouteille est négligée, à peine modernisera-t-on les chaînes de production alors que les stations rivales investissent dans de nouvelles usines et dans l'agrandissement et l'amélioration de leur domaine foncier.
- La Seconde Guerre mondiale
-
Le conflit de 1939–1945 surprend Contrexéville déserté par les curistes et les hommes en âge de combattre. Au début du mois de mai
1940 la station thermale abrite le quartier général de la 3
e DINA et des unités hospitalières. Le 14 juin, un bombardement de la
Luftwaffe, tue deux personnes en débâcle et endommage de nombreux bâtiments de la société des Eaux Minérales ainsi que l’hôtel Continental. Le 19 juin, les
Panzer de Gudérian investissent Contrexéville, une longue période d’occupation commence, pendant laquelle l’armée allemande établit un hôpital à l’hôtel Cosmos pour y recevoir en convalescence ses blessés de Russie et d’Afrique du Nord. L’économie locale est en régression : quelques curistes, l’embouteillage de l’eau minérale est insignifiant, on s’installe dans la pénurie.
La société des papeteries Mougeot de Laval-sur-Vologne ouvre en 1942 une mine de charbon (entre Contrexéville et Bulgnéville), qui était en sommeil depuis 1903, pour extraire le combustible nécessaire à sa production. Elle emploiera jusqu’à 140 ouvriers dont beaucoup de jeunes qui échappèrent ainsi au STO en Allemagne, et parmi eux de nombreux résistants.
Au mois de juin et juillet 1944, la répression frappe les FFI contrexévillois qui depuis quelque temps étaient passés de la phase du renseignement à celle du coup de main contre les unités ennemies qui se replient. Trois résistants sont emmenés en déportation, un seul d’entre eux reviendra des camps de concentration dans lesquels ses deux camarades périrent.
C’est le 11 septembre 1944 en fin de journée, que la 2e DB commandée par le général Leclerc libère la ville. Le sous groupement du commandant Massu mène l’assaut avec les chars du 12e RCA et les fantassins du Bataillon de marche du Tchad, 64 soldats ennemis sont tués, de nombreux blessés et 500 prisonniers, on déplore la perte de 2 fantassins français. Le lendemain l’assaut sur Vittel verra encore 2 soldats français tomber au champ d’honneur, avant que la bataille de chars de Dompaire ne se termine les jours suivants à l’avantage de la 2e DB.
Contrexéville libérée, son maire résidant à Paris est condamné pour collaboration avec l'ennemi. Une nouvelle page est tournée, il faut panser les plaies et reprendre les activités.
- L'après Seconde Guerre
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La mine de charbon fermera ses portes en
1952, l’embouteillage et l’envoi de l’eau minérale reprend, les saisons thermales vont petit à petit se succéder avec la présence d’un nombre de plus en plus important de curistes qui va atteindre le chiffre de 5000, notamment des Français d’outre mer qui viennent se mettre « au vert ». Les hôtels après leur réfection, accueillent les estivants, seul l’hôtel Continental restera fermé, avant que son propriétaire n’en fasse don à l’État pour en faire un centre de formation professionnel, aujourd’hui c’est toujours un
Lycée professionnel, où la formation hôtelière de qualité fait le renom de la station.
Contrexéville qui comptait encore 963 habitants en 1940 va soudain se peupler pour passer à 1785 habitants en 1950 puis 2864 en 1960. En 20 ans la population a été multipliée par 3. Cette augmentation a deux raisons :
- la société des eaux minérales qui est achetée en 1953 par le groupe Perrier qui veut diversifier sa production d’eau gazeuse par celle de l’eau plate et prendre ainsi une place prépondérante dans le concert des eaux minérales embouteillées
- l’installation d’une caserne de la Base Aérienne 902. Elle emploie de nombreux cadres qui résident en ville et y fondent des familles
La ville s’agrandit et s’embellit, le lac triple sa superficie. Un nouvel embouteillage industriel est construit à l’extérieur de l’agglomération et embauche de nombreux ouvriers, la production éclate, on passe à 800 millions de litres d’eau embouteillés par an.
Le thermalisme français subit une sévère régression à partir de 1970, avant que Contrexéville n’en subisse les conséquences déjà perceptibles puisque le nombre des curistes est descendu à 2500, et que des hôtels cessent leurs activités, une remise en question s’impose ; c’est le challenge que la municipalité, la société des eaux et les acteurs économiques de la ville vont affronter et résoudre avec succès.
En 1979, la station vosgienne, spécialisée dans les problèmes d'obésité, crée le « forfait ligne », un traitement de 10 jours pour perdre les kilos superflus, avec, en vedette, un massage à quatre mains sous la douche. C'est un coup de génie qui va attirer dans la station une pléiade de nouveaux curistes : 1253 en 1980 pour atteindre 3442 en 1986. Il s’agit d’une nouvelle façon de vivre un séjour en station thermale pour un coût moindre que la Thalassothérapie mais avec toutes les qualités de ce genre de produit et surtout une ambiance inégalable ouverte sur la nature.
Pendant ce même temps la chute du nombre des curistes traditionnels se poursuit, irrémédiablement, mais celle-ci est largement compensée par les différentes formes de séjours proposées par l’établissement thermale et l’office de tourisme.
Contrexéville continue son expansion, la ville se dote de multiples installations culturelles et sportives, et continue de s’agrandir pour former une agglomération étendue, après la restructuration du centre ville celle-ci conserve un domaine thermal formant un espace de verdure agréable.
- La dernière décennie
-
Mais un nouveau tournant doit nécessairement être négocié, suite aux événements de la fin du
XXe siècle. En
1992, le groupe Perrier propriétaire de l’embouteillage et de l’établissement thermal est acheté par la société
Nestlé, qui était déjà propriétaire de la station thermale de Vittel depuis les années 1980. En
2000, la caserne de la BA 902 ferme ses portes, les militaires quittent la station, beaucoup sont restés, parce qu’ils étaient devenus contrexévillois entre temps.
Nestlé a alors engagé une réorganisation totale des deux sites hydrominéraux, tout d’abord en créant une société (AGRIVAIR) pour protéger et garantir la qualité des eaux minérales, puis en cédant en 2001, au groupe Partouche le casino de Contrexéville, les thermes et les domaines thermaux de Contrexéville et de Vittel, pour ne conserver que les usines d’embouteillage des eaux.
Au début du XXIe siècle une nouvelle aube se lève pour la ville de Contrexéville, qui poursuit son rapprochement avec Vittel, et qui a entrepris avec Nestlé et Partouche un dialogue pour favoriser la reprise d’un néo-thermalisme destiné à poursuivre la promotion de l’exploitation des eaux minérales dont la notoriété a fait le tour du monde.
Administration
Jumelages
Démographie
sources : http://cassini.ehess.fr - http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/psdc.htm (Population sans doubles comptes).
Remarque : l'interprétation de ces données peut être biaisée par l'absorption de l'ancienne commune d'Outrancourt en 1965 par la ville.
Cadre de vie
- Ville fleurie : 3 fleurs attribuée par le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris.
Économie
- Embouteillage
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Le groupe
Nestlé qui a racheté depuis
1992 le groupe Perrier Vittel SA incluant Contrex, possède un important centre d'embouteillage de l'eau minérale au sein de la ville. Celui-ci est constitué entre autres d'une usine d'embouteillage employant environ 900 personnes et occupant une surface d'exploitation de 250 000 m². L'usine d'embouteillage produit actuellement 600 millions de bouteilles par an (contre 500 millions en
1998 et 100 millions en
1958). Les
nappes phréatiques situées sous Contrexéville sont pompées en de nombreux endroits dans la ville grâce à des stations de pompage appartenant au groupe.
- Thermalisme
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Depuis
1774, date de la création du premier établissement thermal, Contrexéville attire de nombreux curistes qui s'y font prodiguer des soins du corps et du visage. Les thermes sont ouverts d'avril à octobre chaque année. Couplée à la consommation d'eau minérale des sources thermales, les thermes proposent des cures médicalisées ainsi que des soins de détente et de beauté, principalement centrés sur l'aide à la minceur. Les thermes ont reçu du Ministère de la Santé l'agrément pour les soins suivants :
- Maladies de l'appareil digestif et maladies métaboliques :
- Surcharges pondérales
- Obésité
- Hypercholestérolémie
- Hyperuricémie
- Hypertriglycéridémie
- Diabète de type 2
- Maladies de l'appareil urinaire :
- Lithiases rénales
- Séquelles d'interventions chirurgicales ou lithotritie
- Infections urinaires à répétition
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- Tourisme
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- Agriculture
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Patrimoine
- Patrimoine historique
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- Patrimoine religieux
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- Église Saint-Epvre : église romane du XIIe siècle contenant de nombreuses statues et dont la tour est inscrite à l'inventaire des Monuments historiques
- Temple anglican construit en 1893
- Chapelle russe orthodoxe construite en 1909 où reposent la grande-duchesse Wladimir de Russie et son fils le prince Boris Vladimirovitch
- Patrimoine civil
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- La Rotonde et la Grande Galerie thermale (sources, thermes, commerces)
- Casino construit en 1900 par l'architecte François Clasquin
Ensemble de fontaines et de cascades moderne en marbre et mosaïque construites dans les années 80 (architectes :
Nicolas Normier et Jean-Marie Hennin) :
- la Place des fontaines (alignement de 24 fontaines sur 80 m)
- la Place des cascades (chutes d'eau et massif végétal)
- la Fontaine Verte
- la Galerie du marché.
Lieux remarquables
- Le site des lacs de la Folie : deux lacs, piscine extérieure, aire de jeux, pédalos
- Le bois d'Hazau
- Parc thermal de 4 hectares
- Parc Bellevue
- Arboretum
- Usine d'embouteillage Nestlé de l'eau minérale naturelle Contrex
Personnages célèbres
- l'écrivain-compositeur-chanteur Yves Simon passa son adolescence à Contrexéville
Curistes de renom :
- la Reine Isabelle II d'Espagne, fin du XIXe siècle
- Edmond Haraucourt, poète Français. Une histoire d'amour à Contrexéville lui aurait inspirée son Ronde de l'adieu : « Partir, c'est mourir un peu ».
- Ernest Daudet, journaliste et écrivain, en 1900
- le Shah de Perse Mozzafar-al-Din en 1900, 1902 et 1905
- la grande-duchesse Wladimir de Russie pendant une trentaine d'années à partir de ~1900
- Mohammed V, roi du Maroc, en 1933
- Bourvil, acteur et chanteur, en ~1956. Il aurait trouvé son inspiration pour son sketch de l'eau férigineuse pendant ses séjours successifs à Contrexéville
- Léon Zitrone, journaliste, en 1980
Images de Contrexéville
Ressources bibliographiques
(principales sources de l'article)
- Gunderic, Cercle d'Études Locales de Contrexéville, Contrexéville, bulletin bimestriel
- Gilou Salvini, Contrexéville et ses environs, Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », Saint-Cyr-Sur-Loire, 2004 (ISBN 2849100447)
- Diverses autres publications du Cercle d'Études Locales de Contrexéville (cette association a pour objet la recherche et la conservation du patrimoine historique et archéologique de Contrexéville et de la région ainsi que la communication de ses travaux)
- "Contrexéville, aux sources de l'eau qualité vosgienne" par Maryse Charbonneaud, Editions de Mazirot, deuxième édition décembre 2007 - ISBN 2-915701-059
- Alain Jacquet : "la terre, la charrue, les écus", Presses Universitaires de Nancy, 1998, 251 p.
- Alain Jacquet : "Entre eaux et Lumières : un village lorrain au XVIIIe siècle : Contrexéville de 1689 à 1789", imprimé à compte d'auteur, 2004, 158 p.
Articles connexes
Notes et références
Liens externes