Emilio Giuseppe "Nino" Farina (né le
30 octobre 1906 à
Turin,
Italie - décédé le
30 juin 1966 à
Aiguebelle,
France) était un pilote automobile italien.
En 1950, au volant d'une Alfa Romeo, il est devenu le tout premier champion du monde des pilotes de Formule 1.
Biographie
Fils d'un carossier de Turin (avec lequel travaille son oncle Gian Battista 'Pinin' Farina, lui aussi appelé à un avenir doré), Giuseppe Farina se passionne naturellement dès son plus jeune âge pour l'automobile. En 1925, à l'âge de 19 ans, il fait ses débuts en compétition dans une course de côte, mais son père lui ordonne de se consacrer en priorité à ses études. Devenu Docteur en sciences politiques, il n'entame réellement sa carrière de pilote qu'en 1932. Il dispute ses premières compétitions en circuit sur une Alfa privée puis sur une
Maserati 4CLT/48, avant d'être intégré en 1936 à la
Scuderia Ferrari, qui engage alors les Alfa Romeo d'usine. Farina justifie rapidement la confiance placée en lui en décrochant trois titres consécutifs de champion d'Italie. Sur la scène internationale, les Alfa n'ont par contre pas le niveau pour lutter contre les
Mercedes et
Auto Union, et Farina doit attendre le Grand Prix de Tripoli le 12 mai 1940 pour, en l'absence des voitures allemandes, décrocher son premier grand succès international. Mais il s'agit de l'ultime épreuve internationale avant que la guerre n'embrase l'Europe.
Les courses reprennent en 1946, et Farina remporte en Suisse le Grand Prix des Nations, première grande épreuve internationale de l'après-guerre. Mais peu de temps après, il se brouille avec Alfa, ce qui l'amène à prendre du recul avec le sport automobile, même s'il pilote épisodiquement pour Maserati et Ferrari. Il remporte ainsi le GP de Monaco 1948 au volant d'une Maserati privée. En 1950, le championnat du monde de Formule 1 est créé, et c'est l'occasion pour Farina de renouer ses liens avec Alfa Romeo, dont l'équipe de pilotes a été décimée lors de la saison 1948, et qui avait même mis un terme à son engagement en compétition en 1949. Malgré une année loin des circuits, les Alfa dominent le championnat, qui se résume rapidement à un duel entre Farina (qui s'impose notamment lors du GP inaugural à Silverstone) et son équipier Juan Manuel Fangio. Le dernier mot revient finalement à l'Italien, peut-être moins brillant que l'Argentin en vitesse pure, mais tout aussi constant en course. En 1951, Farina fait honneur à son titre mondial avec une victoire à Spa, mais commence à accuser le poids des ans face à la nouvelle génération incarnée par Fangio (qui prend sa revanche de 1950 et devient champion du monde) et par Alberto Ascari, le leader de la Scuderia Ferrari. Il ne termine que quatrième du championnat.
Alfa Romeo quittant la compétition à la fin de la saison 1951, Farina trouve refuge chez Ferrari, devenu l'équipe dominatrice. Il termine vice-champion du monde en 1952, mais sans la moindre victoire, et loin de son coéquipier Ascari, qui a écrasé la saison. Il renoue avec la victoire en 1953 sur le Nurburgring, mais confirme sur l'ensemble de l'année qu'il est sur le déclin. Affaibli par un grave accident survenu en catégorie "sport" en 1954 à Monza, il ne fait que des apparitions ponctuelles (toujours chez Ferrari) lors des saisons 1954 et 1955 avant d'abandonner la Formule 1.
Il trouve la mort en 1966 dans un accident de la route à Aiguebelle, près de Chambéry, alors qu'il se rendait à Reims pour assister au GP de France.
Victoires en Championnat du monde de Formule 1
Voir aussi
Articles connexes
- Pilotes de Formule 1 : classement par année
- Pilotes de Formule 1 : classement par victoires
- Pilotes de Formule 1 : classement par meilleurs tours
- Pilotes de Formule 1 : classement par podiums
- Pilotes de Formule 1 : classement par poles position
- Pilotes de Formule 1 : classement par hat tricks
Lien externe
- Article Giuseppe Farina sur WikiF1
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