Pour les articles homonymes, voir Guy XII de Laval (homonymie).
Guy XII de Laval,
Jean de Laval, (après
1327 -
21 avril 1412), seigneur de Laval, vicomte de Rennes, baron de Vitré,
seigneur de Gavre et d'
Acquigny,
Châtelain du Désert, et
Gouverneur de
Bretagne. Il fut ainsi nommé au baptême par
Jean III de Bretagne, duc de Bretagne, son oncle , prit, en succédant à son frère aîné, le nom de Guy suivant la loi de sa maison.
Pierre Le Baud, rappelle que dès le début du XVe siècle, le comte Guy XII aimait les bons chantres et musiciens dont il entretenait plusieurs à ses despens.
Famille
- Fils de Guy X de Laval et de Béatrix de Bretagne
- Marié en 1348 avec Louise de Châteaubriant (sans postérité), fille de Geoffroy VII, sire de Châteaubriant, et de Jeanne de Belleville, et soeur de Geoffroy VIII, lequel, étant mort sans enfants, la laissa héritière de la terre de Châteaubriant, la cinquième des neuf grandes baronnies de Bretagne. Jeanne de Belleville se remaria avec Olivier de Clisson, qu'elle fit père du fameux connétable de ce nom. Catherine de Laval, devint par-là doublement beau-frère du sire de Laval; et de là l'étroite liaison qui fut entre eux, et qui fut encore cimentée par une fraternité d'armes. Louise de Châteaubriant, s'éteint en 1383. Guy XII en resta héritier, en vertu d'une donation mutuelle qu'ils s'étaient faite en 1379 ;
- Marié le 28 mai 1384 avec Jeanne de Laval, sa parente au 3ème dégré, dame de Châtillon , veuve du connétable Bertrand du Guesclin dont :
- ::un enfant décédé en 1398 ;
- ::Guy, seigneur de Gavre, (+ 1404) ;
- ::Anne.
Guy XII de Laval par son second mariage, est l'ancêtre d'un nombre incalculable de roturiers, nobles et souverains de toute l'Europe.
Descendance
Article détaillé : .Histoire
En
1356, il se jeta dans
Rennes avec le vicomte de Rohan et d'autres seigneurs, pour défendre cette place assiégée par le
Duc de Lancastre .
Après que le prieuré de Cunault eût été repris sur les Anglais par Amaury IV de Craon et Bertrand du Guesclin, il en avait eu la garde avec Geoffroy de Bresé, chevalier Poitevin. Le 28 mai 1364, Urbain V écrit d'Avignon au duc d'Anjou d'user de tout son pouvoir pour obtenir la restitution du prieuré au titulaire Jean de Durfort, parent d'Hugues, cardinal diacre de Sainte-Marie in Porticu. Il fait la même demande, le 5 novembre de la même année, en faveur de Guy du Pin, son chapelain, pourvu alors du prieuré.
Le chartrier de la Roë contient aussi du sire de Laval et de Chasteaubrient un acte donné à Vitré, sous son signet le 20 juin 1365, par lequel il donne à Guillaume de la Fontaine et à Olivier du Boishamon, commission de s'informer de la légitimité d'une rente de 20 s. sur la coustumerie de Marcillé dont les chanoines de la Roë réclamaient les arréages depuis neuf ans.
Guerre de Succession de Bretagne
Pour
l'Art de vérifier les dates, quoique les guerres continuaient en
Bretagne, il ne paraît pas que le sire de Laval y ait pris beaucoup de part jusqu'à la
Bataille d'Auray.
Guy XII fut aussi sollicité par Urbain V pour ramener la paix entre Jeanne de Penthièvre, duchesse de Bretagne et Jean de Montfort. C'est un fait à relever pour préciser le rôle de Guy XII dans cette longue lutte où sans doute, suivant les instructions du pape, le sire de Laval chercha, mais inutilement, à pacifier les deux partis, 10 décembre 1364 . Article détaillé : .
Pontvallain
En
1370, comme les Anglais couraient la France sous la conduite de
Robert Knoles, le roi
Charles V lui donna commission de lever deux compagnies d'hommes d'armes pour s'opposer aux passage et ravages de ces ennemis. La défaite que ce général essuya cette même année au lieu dit
Pontvallain, fut due en grande partie à la valeur du sire de Laval ; et le roi Charles V le reconnut lui-même par le don qu'il lui fit de quatre mille livres d'or avec une pension de trois cents livres par mois pour son état . Il suivit, en
1371, le connétable
Bertrand du Guesclin en
Poitou, et eut part aux conquêtes qu'il y fit sur les Anglais.
Marche contre la Bretagne
En
1373,
Louis Ier de Naples , duc d'Anjou, gendre de Jeanne , duchesse de Bretagne , et du Guesclin, rentrent en Bretagne avec de grandes forces, dans la vue de punir le duc
Jean IV de Bretagne de ses pratiques secrètes avec l'
Angleterre. Le sire de Laval se joignit aux seigneurs bretons soulevés contre leur prince ; et , tandis que le vicomte de Rohan s'emparait de
Vannes, et Clisson d'autres villes , il marcha contre
Rennes dont il se rendit maître. Ces échecs obligèrent le duc de Bretagne à se retirer en Angleterre Si ce n'était pas l'intention de la plupart de ses vassaux qui servaient la France contre, lui , de le dépouiller de ses états, c'était bien à la vérité celle du roi Charles V. En effet, ayant mandé les trois soigneurs de Rohan, de Clisson et de Laval, ce prince leur déclara en confidence la disposition ou il était, de garder le duché de Bretagne, et de le réunira la couronne comme un moyen assuré d'établir la tranquillité du royaume, avec promesse de leur en faire bonne part ; et, pour cela , il leur demanda les places et forteresses qu'ils y possédaient. L'effet de la harangue du sire de Laval fut que les trois seigneurs quittèrent la cour sans dire adieu, et se retirèrent dans leurs places, sous prétexte de les garder et de pourvoir aux besoins de la Bretagne menacée par les Anglais.
Traité de Guérande (1381)
A leur retour, les autres seigneurs bretons, ayant à leur tête Montfort et Montafilant, firent une association pour rappeler leur duc ; elle eut son effet sous la condition qu'on imposa au duc de ne point confier ses places aux étrangers. Ce rappel fut suivi du traité de Guerande, conclu en forme d'amnistie le
15 janvier 1381. (n. st.) Les députés qui le négocièrent furent, de la part du roi, le sire de Coucy ; le sire de Raineval ; Arnaud de Corbie , premier président au parlement de Paris ; Anseau de Plaisans, sire de Montferrand et messire Jean de Rais : de la part du duc, Guy, sire de Laval ;
Charles de Dinan, sire de Montafilant; Guy de Rochefort, sire d'
Assérac ; et messire Guillaume l'Evêque .
Gouverneur de Bretagne
Le duc étant réconcilié avec la France, accompagna le roi
Charles VI, en
1382, dans son expédition de Flandre. Avant son départ, il donna commission au sire de Laval, par lettres scellées le
22 juillet de la même année, de gouverner la
Bretagne en qualité de son lieutenant-général, avec pouvoir d'agir comme sa propre personne, de donner des grâces , d'établir des gouverneurs et des capitaines dans toutes les places, d'accorder des trêves. Guy, l'année précédente, avait fait lui-même la campagne de Flandre avec le vicomte de Rohan et le sire de Clisson. Tous trois y avaient combattu avec distinction à la Bataille de Roosebeke, où l'
Oriflamme fut portée par le sire de la Trémoille .
Jean Froissart, parlant de cette campagne, nous apprend que la maison de Laval avait pour cri de guerre
Saint-Py-Laval.
Protection du connétable de Clisson
Le sire de Laval était avec
Beaumanoir et le connétable de Clisson , en
1387, au château de l'Hermine, lorsque le duc de Bretagne (
Jean de Montfort), y fit arrêter secrètement le dernier , dans le dessein de le faire périr
Administration du duché de Bretagne
La duchesse
Jeanne de Navarre, veuve de
Jean IV de Bretagne, ayant accordé son mariage avec Henri IV d'Angleterre, roi d'Angleterre, et se disposant à l'aller joindre, invite, en
1402, le duc de Bourgogne,
Philippe le Hardi, à venir la trouver. Le duc se rend, le
1er octobre à
Nantes, où la duchesse, du consentement de sa cabale, lui remet, le 19 du même mois , la tutelle de ses enfants et la régence du duché pendant la minorité de l'aîné. Plusieurs seigneurs bretons , le comte de Penthièvre à leur télé , s'opposent à cette disposition. Le duc de Bourgogne voyant les esprits ainsi divisés, quitte la Bretagne le 3 décembre, emmenant avec lui le jeune duc Jean et son frère Arthur. Les seigneurs, après sa retraite, défèrent l'administration du duché au sire de Laval.
Dans un procès que Raoul, seigneur de Coetquën, soi-disant Chambellan du duc de Bretagne, fit au comte de Laval Guy XII, administrateur des biens des enfants mineurs de Jean IV de Bretagne, duc de Bretagne, en 1402, plusieurs seigneurs chevaliers, sur les ordres du comte de Laval auraient emmené prisonniers les sujets du dit seigneur de Coetquën.
En 1404, curateur du duc Jean IV de Bretagne depuis la mort du père de celui-ci, Guy XII est déchargé de ses fonctions par le jeune duc Jean le Bon par lettres-patentes du 14 janvier, en raison des faiblesses dues à son âge. Jean confirme les officiers qu'il a institués, et le met à l'abri de toute recherche.
Décès
Il décède au
Château de Laval le
24 avril 1412, et fut inhumé à l'
Abbaye de Clermont à côte du grand autel, vis-à-vis, de Béatrix de Bretagne , sa mère.
Gui XII fonda en 1397, avec sa femme le couvent des Cordeliers de Laval. Jeanne, sa femme, lui survécut vingt et un ans, étant morte le 27 décembre 1433.
Notes et références
Voir aussi
Source partielle
- « Guy_XII_de_Laval », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 ([détail édition]), t. IV, p. 528.
- Mémorial de la Mayenne, Godbert, 1845, p. 297-298.