La
F4 est une
moto sportive construite par la firme
italienne MV Agusta.
Historique
Dans les années
1940, les frères Castiglioni dirigent le Team Galina en
Grand Prix 500 cm³.
Suzuki fournissait les moteurs, tandis que pour le châssis, les dirigeants firent appel à un grand spécialiste qu'était
Massimo Tamburini. Cette collaboration fit naitre un lien très fort entre Tamburini et
Cagiva, ainsi qu'une grande amitié entre Tamburini et Claudio Castiglioni.
Par la suite, les Castiglioni ont voulu passer à la moto de route et ils ont créé Cagiva, mais ce sont de très grands sentimentaux et de très mauvais gestionnaires, et, au lieu de développer leur marque, ils ont toujours voulu faire revivre des grandes marques italiennes. Ils ont commencé par Ducati parce que l'usine appartenait à l'état italien suite à la faillite et qu'ils ne voulaient pas voir un tel morceau d'histoire disparaître... Mais aussi parce que Cagiva connaissait bien Ducati pour leur avoir acheté des moteurs. En 1987, le CRC est créé, avec Tamburini comme directeur. De l'imagination de Tamburini sort la 916. Une mécanique à la pointe de la technologie associé à une esthétique intemporelle assurent à cette machine un succès.
MV Agusta décide de sous-traiter le développement du moteur à Ferrari. Malheureusement, les ingénieurs Ferrari conçoivent un moteur à carter sec, dont l'utilisation dans une moto est difficile. MV Agusta a donc dû réimaginer un nouveau moteur, induisant une perte d'argent et de temps. Du projet Ferrari, le moteur de la F4 ne conservera que le système de soupapes radial.
Parallèlement, l'écurie participe au championnat de vitesse 500 avec la série des C500. Seulement la course coûte cher, très cher... Tellement cher qu'il faut arrêter le programme en 1994.
Malheureusement pas assez tôt pour équilibrer les pertes du groupe. Malgré tout le projet de la remplaçante de la 916 est déjà en route et les Castiglioni viennent de reprendre la marque MV Agusta. Ils décident de favoriser MV Agusta et de revendre Ducati. Ils se sentent plus proche de MV Agusta, le site historique n'étant qu'à quelques kilomètres de Varese. D'autre part, le CRC permet à Tamburini de s'exprimer pleinement et de faire plaisir à leur ami Giacomo Agostini, plus attaché à MV qu'à Ducati.
Finalement, la MV Agusta F4 découle de tout le travail effectué au départ pour la machine qui allait succéder à la 916. Tamburini la considère lui-même comme la remplaçante de la 916.
Modèles
La
750 F4 Oro est présentée pour la première fois à la presse le 16 septembre
1997, durant le salon de
Milan. Mais il faut attendre avril
1999 pour que la version commerciale effectue ses premiers tours de roue.
Elle est immédiatement admirée par les journalistes. Elle symbolise le retour de MV Agusta et le savoir-faire technologique et esthétique italien.
La F4 a été développée par les ingénieurs de l'écurie de course. On retrouve Parenti et Tamburini pour le châssis, Andrea Goggi pour le moteur et Tamburini pour le design.
Le moteur est un quatre cylindres en ligne quatre temps double arbre à cames en tête et quatre soupapes par cylindre, secondé par une boîte à six rapports à cassette.
Bien que conçu comme la remplaçante de la 916, un bicylindre n'aurait pas trouvé de justification historique dans le cadre d'une MV.
L'esthétique est travaillée. C'est un mélange de lignes tendues et de courbes. Une coque de selle surmontée par deux feux en amande surplombe quatre sorties d'échappement ressemblant à un orgue. Le phare est un losange. La magnifique jante arrière est laissée visible grâce à l'adoption d'un monobras et de tubulures d'échappement sous la selle, comme sur la 916.
Le cadre est un treillis tubulaire. Le système de freinage provient de chez Nissin et se compose, à l'avant, de deux disques de 310 mm de diamètre pincés par des étriers six pistons et à l'arrière, d'un disque de 210 mm de diamètre pincé par des étriers quatre pistons.
En 2004, la 750 se voit secondée par une version 1000.
La F4 a également fait quelques apparitions sur grand écran. Angelina Jolie roule sur une 750 S dans 60 secondes chrono et Will Smith sur une 750 SPR dans I, Robot.
Notes