.
Orogenèse
Ère primaire
Durant le
Paléozoïque, il y a environ 400 millions d'années, le
plissement hercynien fait surgir de hautes montagnes (Le
Massif armoricain, les
Vosges, les
Ardennes, le
Massif central), dont le
Morvan.
Cette montagne est formée de roches métamorphiques (Gneiss, micaschistes) mêlées à des roches magmatiques (granites, porphyres).
L'érosion finit par abaisser le Morvan qui est ainsi ramené à l'état de socle montagneux.
Le climat chaud et humide favorise l'apparition d'une végétation exubérante. Finalement enfouis sous d'épaisses masses d'Alluvions, et par suite de fermentation, les débris végétaux sont transformés avec le temps en Houille. Des dépôts carbonifères se forment alors entre le massif du Morvan et le Beaujolais (Autun, Montceau-les-Mines).
Ère secondaire
Durant le
Mésozoïque, il y a 200 millions d'années, suite au lent affaissement du socle
Hercynien, la mer envahit complètement le
Bassin parisien, allant jusqu'à immerger le
Morvan qu'elle recouvre de
marnes et de
calcaires. Ces sédiments s'empilent alors sur le socle granitique.
Suite au retrait des eaux, l'érosion reprend son action et abaisse le Morvan d'au moins 1 000 mètres. Les marnes et calcaires sont alors rejetés vers l'Auxois, le Bazois et le Châtillonais.
Ère tertiaire
A partir du
Paléogène, il y a 60 millions d'années, le massif fut basculé vers le nord suite au mouvement de surrection du
plissement alpin. Ce mouvement violent provoqua des fractures du sol et raviva l'action des eaux vives qui reprirent alors le creusement de leurs
vallées en
gorges.
Géographie
Au nord, le
Morvan ressemble à un vaste plateau bosselé qui s'élève lentement lorsque l'on avance vers le sud. Ces ondulations, qui s'étagent et viennent rejoindre en pente douce le Bassin parisien, forment le
Bas-Morvan. L'altitude n'y dépasse pas 600 mètres. Dans la partie inférieure, au sud de Montsauche-les-Settons, se dressent les plus hauts sommets du
Haut-Morvan.
Le Morvan ne possède pas de monts très élevés puisque l'altitude maximale est atteinte dans la chaîne du Bois du Roi par le Haut Folin et ses 901 mètres. D'autres monts atteignent ou dépassent tout de même les 800 mètres :
- Le Grand Montarnu : 857 m
- Le Mont Préneley : 855 m
- Le Bas Folin : 832 m
- Le Mont Beuvray : 821 m
- Le Bois de la Loge : 818 m
- Le Télégraphe (Le Tureau des Grands Bois) : 800 m
Le massif du Bois du Roi compte quelques monts secondaires comme le Haut Forgeot (809 m), les Trois Bornes (838 m) ou le Brûlé (882 m).
D'autres monts du Morvan sont :
- Le Montiant : 787 m
- La Roche de Suize : 766 m
- Le Mont Moux : 753 m
- Le Nid au Vautour : 684 m
- Le Calvaire à Château-Chinon : 609 m
Le centre géographique de la Zone euro est situé dans le Morvan, sur le territoire de la commune d'Ouroux en Morvan depuis l'entrée de Malte et Chypre le 1er janvier 2008 . En 2007, il se trouvait sur la commune de Mhère et précédemment sur celle de Montreuillon.
Hydrographie
En raison de sa position et de son altitude, le massif du Morvan connaît des pluies fréquentes et abondantes. Il reçoit en moyenne 1 000 mm d'eau par an sur ses bordures et plus de 1 800 mm sur les sommets les plus élevés ; il pleut ou il neige près de 180 jours par an sur les sommets.
Le relief, la pluviosité et l'absence d'infiltration des eaux en profondeur déterminent donc un réseau hydrographique complexe. Les vallées principales sont alimentées par une multitude de petits ruisseaux.
On remarque ainsi de nombreux nombreux cours d'eau qui alimentent des lacs artificiels (le lac de Pannecière-Chaumard, 520 ha et le Lac des Settons, 320 ha sont les plus célèbres). Ces lacs spectaculaires constituent un fort atout touristique pour la région.
Les roches métamorphiques du Morvan renferment des nappes de faible puissance (quelques mètres), donnant naissance à de nombreuses sources, favorisant ainsi l'existence d'importantes zones humides (tourbières, prairies humides...).
L'eau est peu chargée en sels (eau douce) et de bonne qualité. Les pollutions chimiques sont peu nombreuses du fait de la faible densité de population.
Le parc naturel régional du Morvan
Article détaillé : .Histoire
Le
Morvan possède une histoire riche principalement héritée de l'
époque gallo-romaine. Cette histoire est encore visible à travers le site du
Mont Beuvray à cheval entre la
Nièvre et la
Saône-et-Loire.
En -52, une ville nommée Bibracte se trouvait sur le Mont Beuvray (821 m). Cette ville, capitale de la tribu gauloise des Eduens est devenue célèbre lors de l'invasion de la Gaule par Jules César. C'est ici que les tribus gauloises décidèrent de structurer leur défense en se regroupant derrière un seul chef, Vercingétorix. Le Mont Beuvray est désormais un site de fouilles très important. Les archéologues ont mis au jour des maisons et des murs d'enceinte de Bibracte et tentent de définir quelle était la vie des gaulois. Le musée de la civilisation celtique, construit à proximité des lieux de fouilles présente entre autre le résultat des recherches à Bibracte.
Après l'invasion romaine, Bibracte est abandonnée au profit d'Autun située à une vingtaine de kilomètres. Si Bibracte est une cité purement gauloise, Autun a au contraire été bâtie à la volonté de l'empereur romain Auguste. Haut lieu du monde gallo-romain, on peut encore y admirer un temple dit de Janus (déformation du lieu-dit La Génetoye), l'enceinte antique de la ville et deux de ses portes (Porte d'Arroux et Porte Saint André), ainsi qu'un immense théâtre qui pouvait, à l'époque, accueillir 20 000 personnes.
À partir du milieu du XIXe siècle, le Morvan a connu une profonde évolution. En 1858 a en effet été créé le lac des Settons pour permettre le Flottage du bois, et alimenter Paris en bois via la Cure et l'Yonne, puis après les inondations de Paris de 1910, il fut décidé de réguler le débit de la Seine grâce à des retenues d'eau. De ce projet sont nés les lacs de Chaumeçon, Saint-Agnan, du Crescent, et le gigantesque Lac de Pannecière et son barrage hydro-électrique.
Le Morvan, pays pauvre d'un point de vue agricole, a durant la même période, été obligé de développer des activités connexes aux travaux de la terre. Ainsi, au côté du Flottage du bois s'est peu à peu imposé deux activités devenues emblématique de ce massif : les nourrices et les galvachers.
Les habitants du Morvan (surtout les anciens et ceux issus du milieu agricole) parle un patois qui peut varier d'une partie du massif à l'autre : le Morvandiau.
Architecture
Architecture d'antan
Les maisons traditionnelles rurales du Morvan ont été implantées, depuis l'époque médiévale, selon des critères bien établis, c'est à dire à proximité d'une source, de terres cultivables et de forêts dont le bois servait pour le chauffage et la construction. La présence de carrières de Granit et d' jouait également un rôle important dans leur construction.
Les habitations traditionnelles peuvent être isolées ou regroupées en petit hameau. Ces derniers hameaux prennent quelques fois le nom d'Huis à partir du XIVe siècle. Ces constructions sont installées de préférence à l'abri d'une colline, à mi-pente sur le versant nord, plutôt qu'au fond d'une vallée. Leurs façades sont quant à elle plutôt orientées vers le sud ou l'est afin de tourner le dos aux vents froids du nord et aux pluies venant de l'ouest.
Deux fenêtres sont généralement disposées de part et d'autre de la porte d'entrée. A l'extérieur, un escalier en pierre permet l'accès au grenier. Ce dernier est généralement carrelé sur une couche de terre et est aéré par de fines ouvertures oblongues. La toiture est assez pentue afin de faciliter la descente de la neige durant la période hivernale.
Les plus petites maisons sont constituées d'une pièce principale unique, avec une annexe, généralement accolée à la bâtisse sur un pignon, comprenant généralement l'âtre de la cheminée, un poulailler et un four à pain. Les plus grandes maisons ou fermes comprennent les mêmes éléments, avec en plus une grange, une étable et des remises (appelés encore aujourd'hui des toits ou toitons), pouvant servir de cellier ou de porcherie. Ces toits pouvaient également se situés à l'entresol si la bâtisse n'était pas de plain-pied.
Les maisons typiques morvandelles suivent une architecture autarcique, c'est-à-dire qui utilise des matériaux locaux, issus de la culture ou d'extraction :
- ;Le bois
- Le bois, d'essences locales (Chêne, Châtaignier), était utilisé pour la Charpente de la toiture, les linteaux de portes de grange, ainsi que pour le mobilier.
- ;Le chaume
- Le Chaume, provenant de la paille de seigle, était principalement utilisé compte tenu de son faible coût. Le Morvan, jusqu'à la fin du XIXe siècle comptait en effet de grandes superficies de culture de Seigle, notamment dans les cantons de Château-Chinon et de Montsauche.
- Du fait de son inflammabilité, du risque de pourriture ainsi que du recul de la culture de seigle, le chaume fût peu à peu remplacé par l'ardoise d'Angers à partir de la fin du XIXe siècle.
- ;La Chaux
- La Chaux servait de mortier pour maçonner les murs (intérieurs et extérieurs) du logis et des dépendances. Elle les protégeait tout en les laissant respirer.
- ;L'arène granitique
- Associée à la chaux ou à de la terre, l'Arène granitique permettant la construction des murs.
- ;Le granit
- Le Granit taillé permettait la réalisation de linteaux de fenêtres et d'entourage de portes. Il provenait de petites carrières proches ou de carrières plus importantes comme celles de Lormes ou de La Roche-en-Brenil.
Architecture contemporaine
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Le
Morvan est encore très marqué par l'agriculture puisque 29% des actifs travaillent dans le
secteur primaire. L'activité est essentiellement traditionnelle et basée sur l'élevage bovin dans des parcelles très morcelées (moins d'un hectare en moyenne, et 50 ha en moyenne pour la totalité d'une exploitation).
La Sylviculture morvandelle, quant à elle, fournit tous les hivers la France en sapins de Noël (notamment dans la région du Haut Folin). La forêt recouvre d'ailleurs près de 50% du Morvan. Les forêts de feuillus et de résineux sont en concurrence mais ce sont les résineux, profitant du développement des douglas, qui gagnent peu à peu du terrain (78 000 ha de feuillus contre 43 000 ha de résineux).
Liste des communes du Morvan
Si Château-Chinon(Ville) est considérée comme la capitale du Haut-Morvan, le Morvan comprend de nombreuses communes. La maison du parc naturel régional du Morvan est située à
Saint-Brisson.
Voir aussi
Articles connexes
- Parc naturel régional du Morvan
- Nièvre
- Bourgogne
- Communauté de communes du Sud-Morvan
- Communauté de communes des Portes du Morvan
- Communauté de communes des Grands Lacs du Morvan
- Communauté de communes La Fleur du Nivernais
- Communauté de communes du Haut-Morvan
Liens externes
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