Sam Peckinpah né le
21 février 1925 à
Fresno - mort le
28 décembre 1984 à
Inglewood, fut un réalisateur américain.
Biographie
Jeunesse
Il fit souvent l'école buissonnière pour chasser dans la campagne.
Guerre
Engagé dans le Marines en 1943, il est envoyé en
Chine dans un rôle de support. Il ne combat pas mais assiste aux actions de guerre entre la Chine et le
Japon.
Carrière
Son métier consiste d'abord à écrire les scénarios et à réaliser des films de télévision du genre
Western comme
Police des plaines (
Gunsmoke) et
L'Homme à la carabine. Au début des
Années 1960, il réalise des films et sa réputation à
Hollywood est celle d'un
enfant terrible. Ce qu'il montre est d'une
Violence extrême, et sujet à des interprétations contradictoires. C'est cependant moins le sang répandu, que la valeur sociologiquement rédemptrice et la manière dont une justice brutale, confinant au destin, s'applique, qui choque. Après sa longue carrière à la télévision, Sam Peckinpah, qui prétendait avoir un grand-père
indien (ce qui n'est pas avéré), tourne
Coups de feu dans la Sierra (1962), un
Western qui consacre la fin des grands mythes du genre. En revanche, avec
Major Dundee (1965) et surtout avec
La Horde sauvage (1969), Sam Peckinpah ne fait pas l'unanimité : l'extraordinaire violence qui y règne, magnifiée par des effets visuels parfois excessifs, fut interprétée comme l'apologie d'une sorte de " fascisme " élémentaire, alors qu'il s'agit d'un témoignage profondément tragique sur certains aspects essentiels de la nature humaine. La démarche est la même dans
Les Chiens de paille (1971), où un jeune mathématicien pacifiste, incarné par
Dustin Hoffman, se voit contraint de puiser en lui un instinct de tueur dont il ignorait l'existence. En fait, c'est la liberté, beaucoup plus que la violence, qui est la préoccupation majeure de Peckinpah. Dans
Junior Bonner, le dernier bagarreur (1972) et dans
Guet-apens (1972), tous deux interprétés par
Steve McQueen, elle trouve même une expression pathétique, atteignant à une poésie farouche et exaltée dans le second film. Suivent les magnifiques
Pat Garrett et Billy le Kid, 1973, et Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia
, 1974, son film le plus sombre. Peckinpah signe également l'un des films de guerre les plus nihilistes :
Croix de fer, 1977 filmé d'une manière moderne dans un style documentaire, caméra à l'épaule, le film est d'une originalité sans pareille en situant l'action côté allemand sur le front soviétique. Controversée, et mouvementée, l'oeuvre de Sam Peckinpah a symbolisé le formidable déferlement de violence baroque qui a marqué le cinéma américain des années 1960, au point de faire oublier qu'elle comportait également de bouleversants moments de tendresse et de mélancolie. Il finit tout de même sa carrière avec l'extraordinaire
Osterman week-end (1984) ; film où le spectateur et les protagonistes se perdent, un film sur la manipulation, un film avant-guardiste sur l'Amérique...
Peu avant sa mort, Sam Peckinpah travaillait sur un scénario de Stephen King, sa première incursion dans le cinéma fantastique depuis sa participation en tant qu'assistant à "L'invasion des profanateurs de sépulture", de Don Siegel. Le projet ne se poursuivit pas après son décès.L'abus de drogues comme la Cocaïne l'obligea à recevoir un stimulateur cardiaque et le fit mourir.
Peckinpah influencera notamment le maître de l'horreur John Carpenter qui rend un hommage ouvert à La Horde sauvage dans son film Vampires sortit en 1998.
Filmographie
Liens externes