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Le Second Empire était le régime bonapartiste de Napoléon III de 1852 à 1870, entre la Deuxième et la Troisième République, en France. Alors qu'il est président des Français et en opposition avec l'assemblée conservatrice, Louis-Napoléon organise le Coup d'État du 2 décembre 1851, qui lui permet d'imposer une nouvelle Constitution, et bientôt d'imposer l'Empire français. La première moitié de ce « Second Empire » est dite de l'Empire autoritaire, tandis que la seconde période est dite de l'Empire libéral. C'est finalement la guerre contre la Prusse, puissance montante s'il en est dans l'Europe de Bismarck, mal préparée par la France, qui sonne la fin de ce Second Empire français.
C'est par Plébiscite que le 21 novembre 1852, les Français approuvent par 7 824 000 oui contre 253 000 non (et 2 millions d'abstentions) le Sénatus-consulte rétablissant la dignité impériale au profit de Louis-Napoléon Bonaparte, désormais l'Empereur Napoléon III.
Napoléon III montra rapidement que la justice sociale ne signifiait pas la Liberté. Il agit de telle sorte que les principes de 1848 qu'il avait préservés deviennent une simple façade. Il paralysa toutes les forces nationales garantes de l'esprit public, telles que le Parlement, le suffrage universel masculin (qu'il avait néanmoins rétabli en 1852 après sa suppression par le Parlement), la presse, l'éducation et les associations. Le corps législatif n'était autorisé ni à élire son président, ni à voter sur le budget en détail, ni à faire des délibérations publiques. De manière similaire, le suffrage universel masculin était supervisé et contrôlé par les candidatures officielles, par l'interdiction de l'expression libre et par des ajustements habiles des districts électoraux de façon à noyer le vote libéral dans la masse de la population rurale.
Pour contrer l'opposition des individus, une surveillance des suspects fut instituée. L'attaque de l'empereur par Felice Orsini en 1858, bien que motivée uniquement par la politique italienne, servit de prétexte aux éléments conservateur du bonapartiste pour amener une augmentation de la sévérité de ce Régime avec la loi de sûreté générale, décidée par le Général Espinasse avec le soutien modéré de l'empereur, qui autorisait l'internement, l'exil ou la déportation de tout suspect sans procès. De la même manière, l'instruction publique était strictement supervisée, l'enseignement de la Philosophie et de l'histoire fut supprimé au Lycée et les pouvoirs disciplinaires de l'administration furent augmentés.
Pendant les sept premières années de l'Empire, la France n'eut aucune vie politique. L'empire était porté par une série de plébiscites. Jusqu'en 1857, l'opposition n'existait pas. Puis, jusqu'en 1860, elle était réduite à cinq membres : Louis Darimon, Émile Ollivier, Jacques Hénon, Jules Favre et Ernest Picard. Les royalistes attendaient, inactifs après la tentative infructueuse faite à Frohsdorf en 1853, par une alliance des légitimistes et des Orléanistes, de rebâtir une vie monarchiste sur les ruines de deux familles royales.
Il ressuscita à son propre compte le « enrichissons-nous » de 1840. Sous l'influence des Saint-Simoniens et des hommes d'affaires, de grands établissements de crédit furent institués et de grands chantiers furent lancés : le Crédit Foncier de France, le Crédit mobilier, la conversion du chemin de fer en six grandes compagnies entre 1852 et 1857. La passion pour la spéculation fut renforcée par l'arrivée de l'or californien et australien et la consommation fut soutenue par une chute générale des prix entre 1856 et 1860, due à la révolution économique qui dépassa rapidement les barrières tarifaires, comme cela avait déjà été le cas au Royaume-Uni. Ainsi, l'activité française fut florissante entre 1852 et 1857 et fut à peine temporairement affectée par la crise de 1857.
L'Exposition Universelle (1855) fut son point culminant. Le grand enthousiasme pour la période romantique était fini ; la philosophie devint sceptique et la littérature divertissante. Les festivités de la Cour à Compiègne définissaient la mode pour la Bourgeoisie, satisfaite par ce gouvernement énergique qui préservait si bien leur équilibre financier.
Si l'Empire était fort, l'Empereur était faible. Forte tête et rêveur, il était plein de plans. Plans que son irrésolution empêchait souvent d'aboutir. Pour lui, le travail artificiel du Congrès de Vienne, qui consacra la chute de sa famille et de la France, devait être détruit, et l'Europe devait être organisée en un ensemble de grands états industriels, unis par des communautés d'intérêts et liés entre eux par des traités commerciaux, et exprimant leurs liens par des congrès périodiques présidés par lui-même, et par des expositions universelles. De cette façon, il pouvait réconcilier les principes révolutionnaires de la suprématie du peuple avec la tradition historique, une chose que ni la Restauration ni la Monarchie de Juillet ni la Deuxième République n'ont été à même de faire. Le suffrage universel masculin, l'organisation des nations de la Roumanie, de l'Italie et de l'Allemagne et la liberté de commerce, ce devait être le travail de la Révolution.
La presse était assujettie à un système de « cautionnement », sous forme d'argent, déposé à titre de garantie de bonne conduite, et d'« avertissements », c'est-à-dire de requêtes par les autorités de cesser la publication de certains articles, sous la menace de la suspension ou de la suppression, tandis que les livres étaient sujets à la Censure.
Napoléon III, dans la tradition napoléonienne, veut une politique étrangère ambitieuse. Il la dirige lui-même, court-circuitant parfois les circuits de la diplomatie française. Depuis 1815, la France est reléguée diplomatiquement aux pays de second rang. Le premier objectif de Napoléon III est de lui redonner un rôle en Europe, alors en quête d'une nouvelle organisation sous la pression du Nationalisme. La guerre de Crimée lui en donne l'occasion.
La guerre est engagée par réaction à la politique ambitieuse et dangereuse de la Russie pour contrôler les détroits de la Mer Noire à la Méditerranée. Cette zone a une importance stratégique non négligeable, surtout pour le Royaume-Uni. Napoléon III la rejoint, et ils déclarent la guerre le 27 mars 1854. Napoléon cherche à faire éclater la Sainte-Alliance de 1815. La France apparaît comme la protectrice des intérêts catholiques et le symbole d'un nouvel ordre européen. En 1855, elle reçoit l'appui du royaume de Piémont-Sardaigne. La Guerre de Crimée, révèle des carences dans l'armée française habituée aux expéditions lointaines (75 000 morts au siège de Sébastopol). La guerre se termine le 10 septembre 1855. La politique d'intégrité de l'Empire ottoman, une politique traditionnelle en France depuis l'époque de François Ier, lui gagne l'approbation à la fois des vieux partis et des libéraux.
Le régime est au plus haut après la signature de la paix qui excluait la Russie de la Mer Noire et la naissance d'Eugène, qui assurait la continuation de la dynastie Bonaparte. Napoléon III va alors exploiter son succès. Le comte Walewski, son ministre des Affaires étrangères, donne une soudaine et inattendue extension aux propos des délibérations du Congrès de Paris (1856) en invitant les plénipotentiaires à considérer les questions de la Grèce, de Rome, de Naples, etc. Cavour et le Piémont-Sardaigne en bénéficièrent immédiatement, et grâce à Napoléon III ils furent en mesure de porter la question italienne devant une assemblée politique en Europe, et devant Napoléon en particulier.
Ce n'est pas l'attaque d'Orsini du 14 janvier 1858 qui influença Napoléon III sur la question de l'unification italienne. Ancien carbonaro, la victoire de ses armées en Crimée lui donna l'envergure nécessaire pour accomplir cette mission qui lui tenait à coeur. Napoléon III s'allia au Piémont-Sardaigne, puissance réunificatrice. Il maria son cousin à Clothilde, la fille du roi du Piémont, en janvier 1859. En juillet 1858, un accord secret avait été signé avec Cavour à Plombières. La sympathie de toute l'Europe était avec l'Italie, partagée depuis des siècles entre de si nombreux maîtres ; la Russie d'Alexandre II de Russie, gagnée depuis un entretien à Stuttgart par la générosité de l'Empereur plutôt que par la force armée, n'offrit aucune opposition à cet acte de justice tandis que le Royaume-Uni, force libérale, applaudit. En France, les milieux d'affaires et les chrétiens étaient réticents.
Lorsque l'Autriche déclara la guerre au Piémont, en mai 1859, la France s'engagea. Napoléon III prit la tête de l'armée et remporta les victoires de Magenta et de Solférino les 4 et 24 juin 1859, mais au prix de fortes pertes. La perspective d'une alliance austro-prussienne dans la guerre stoppa Napoléon III, qui signa la paix de Villafranca en juillet 1859. La présence autrichienne en Italie fut maintenue. Les Italiens étaient furieux de n'avoir pas pu achever la réunification. En vertu de l'accord de Plombières, la France reçut le comté de Nice et la Savoie, rattachée après plébiscite en avril 1860.
Une loi du 23 mai 1863 donna aux travailleurs la possibilité, comme au Royaume-Uni, d'économiser de l'argent en créant des sociétés coopératives. Une autre loi, du 25 mai 1864, leur donna le droit d'exiger de meilleures conditions de travail en organisant des grèves. Plus encore, l'Empereur permit aux travailleurs d'imiter leurs employeurs en créant des syndicats pour la protection permanente de leurs intérêts. Et finalement, quand les ouvriers voulurent substituer à l'utilitarisme réducteur des syndicats britanniques une vision commune à toutes les classes salariales du monde entier, il ne mit aucun obstacle sur le chemin du plan de leur chef Tolain pour fonder une Société Internationale des Travailleurs, qui le 18 février 1864 avait rédigé le Manifeste des Soixante, demandant la participation de candidats ouvriers aux élections. Dans le même temps il encouragea les dispositions prises par des employeurs pour l'épargne et l'amélioration de la condition des classes populaires.
Assuré d'être soutenu, l'empereur, au travers de Rouher, un défenseur du régime absolutiste, refusa toutes les demandes de la part des libéraux.
Mais Napoléon III, de façon à restaurer le prestige de l'Empire avant que ne se manifeste l'hostilité nouvelle de l'Opinion publique, essaya de gagner à gauche ce qu'il avait perdu à droite. Après le retour d'Italie, l'amnistie générale du 16 août 1859 marqua l'évolution de l'absolutisme impérial vers l'empire libéral puis parlementaire qui devait durer dix ans.
Napoléon commença par retirer le bâillon qui tenait le pays au silence. Le 24 novembre 1860, par un « coup d'État » pensé lors de ses méditations solitaires, comme un conspirateur voulant cacher ses mystérieuses pensées à ses ministres même, il donna aux Chambres le droit de voter une apostrophe annuelle en réponse au discours du trône, et à la presse, le droit de rapporter les débats parlementaires. Il comptait sur cette mesure pour tenir en échec l'opposition catholique montante, qui était de plus en plus alarmée par la politique de Laissez-faire pratiquée par l'Empereur en Italie.
La majorité gouvernementale montra aussitôt des signes d'indépendance. Le droit de voter sur le budget par section, accordée par l'Empereur en 1861, était une nouvelle arme donnée à ses adversaires. Tout convergeait en leur faveur : l'anxiété de ces candides amis qui pointaient du doigt les défauts du budget, la crise commerciale aggravée par la Guerre de Sécession des États-Unis et, par-dessus tout, l'esprit têtu de l'Empereur qui agaça ses opposants en insistant pour conclure une alliance avec le Royaume-Uni afin de forcer l'ouverture des ports chinois au commerce.
Cette succession de mesures incomprises résultèrent en une alliance des partis de l'opposition, catholiques, libéraux et républicains, en une union libérale. Les élections de mai-juin 1863 donnèrent à l'opposition quarante sièges et un chef, Adolphe Thiers, qui donna voix à la demande des libertés nécessaires.
Il aurait été difficile pour l'Empereur de sous-estimer l'importance de cette manifestation de l'opinion française, et ses échecs à l'international rendait une politique de répression ardue , si tant est qu'il l'eût souhaité . Le sacrifice de Victor Fialin, comte de Persigny, ministre de l'Intérieur, qui était responsable des élections, la substitution des ministres sans portefeuille par une sorte de présidence du conseil (?) donné à Eugène Rouher, le « vice-empereur », et la nomination de Victor Duruy, un anticlérical, au poste de ministre de l'instruction publique, en réponse à ces attaques de l'Église qui devaient culminer avec le Syllabus de 1864, tout indiquait un rapprochement significatif entre l'Empereur et la gauche.
Mais même si l'opposition représentée par Thiers était davantage constitutionnelle que dynastique, il y avait une autre opposition irréconciliable, celle des républicains amnistiés ou exilés volontairement, dont Victor Hugo était le porte-voix éloquent. Ceux qui avaient précédemment constitué les classes gouvernantes montraient alors à nouveau des signes de leur ambition de gouverner. Il apparut le risque que ce mouvement né au sein de la Bourgeoisie pourrait s'étendre au peuple. Comme Antée tenait sa force en touchant la terre, Napoléon crut qu'il pouvait contrôler son pouvoir menacé en se tournant à nouveau vers les masses laborieuses dont il tenait son pouvoir.
En 1863 ces « nouveaux droits » demandèrent encore à être reconnus : en Pologne, en Schleswig et Holstein, en Italie, maintenant évidemment unie mais sans frontière ni capitale, et dans les principautés du Danube. Afin de s'extraire de l'impasse polonaise, l'Empereur eut encore recours à l'expédient du congrès. Il fut encore une fois infructueux, car inopportun : le Royaume-Uni refusa même le principe d'un congrès, tandis que l'Autriche, la Prusse et la Russie ne donnèrent leur adhésion qu'à des conditions qui le rendirent futile, c'est-à-dire qu'ils mirent de côté les questions vitales de la Vénétie et de la Pologne.
Ainsi Napoléon devait encore décevoir les espoirs de l'Italie, laisser la Pologne se faire écraser et permettre à l'Allemagne de triompher sur le Danemark dans la question du Schleswig-Holstein.
Il fut aidé par la fin de la crise industrielle quand la guerre civile américaine se termina, par l'apparente résolution de la question romaine par la convention du 15 septembre qui garantissait aux États papaux la protection de l'Italie, et finalement par le traité du 30 octobre 1864 qui mit temporairement fin à la crise de la question du Schleswig-Holstein.
Après 1865 l'accord temporaire qui avait uni l'Autriche et la Prusse pour l'administration des duchés conquis donna lieu à une antipathie silencieuse. Même si la guerre austro-prussienne de 1866 était inattendue, sa conclusion rapide fut un choc sévère en France. Au lendemain du plébiscite triomphal de 1869, Emile Ollivier déclara qu' « à aucune époque, le maintien de la paix en Europe n'a été aussi assuré ». Mais après le 3 juillet 1866 et la bataille de Sadowa, le Traité de Prague mit une fin à la rivalité séculaire entre les Habsbourg et les Hohenzollern pour l'hégémonie sur l'Allemagne, ce qui était une occasion pour la France, et la Prusse se permit d'honorer les prétentions de Napoléon en établissant entre sa confédération nord-allemande et les états du sud une frontière illusoire le long du Main. Les efforts infructueux de l'empereur français pour obtenir une « compensation » sur la rive gauche du Rhin en échange des États d'Allemagne du sud, aggravèrent les choses. La France réalisa avec une surprise désagréable que sur sa frontière est était apparue une puissance militaire par laquelle son influence, si ce n'est son existence, était menacée ; qu'au nom du principe de souveraineté des nations, l'Allemagne avait été réunie sous la coupe d'une dynastie par tradition militariste et agressive, par tradition ennemie de la France : que cette nouvelle et menaçante puissance avait détruit l'influence française en Italie qui devait l'acquisition de la Vénétie à une alliance prussienne et à des armes prussiennes ; et que tout cela était dû à Napoléon III, manipulé à chaque fois depuis son premier entretien avec Otto von Bismarck à Biarritz en octobre 1865. Celui-ci, afin de rendre la réunification de l'Allemagne définitive avait besoin d'un ennemi commun pour souder les peuples allemands : ce sera la France.
L'année 1867 fut particulièrement désastreuse pour l'Empire. Au Mexique, la grande idée du règne se termina par une retraite humiliante avant l'ultimatum des États-Unis, tandis que l'Italie, comptant sur sa nouvelle alliance avec la Prusse et oubliant déjà ses promesses, mobilisait les forces révolutionnaires pour compléter son unité en conquérant Rome. Les « chassepots » de Mentana étaient nécessaires pour tenir en échec les Garibaldiens. Et la diplomatie impériale fut ridiculisée par sa tentative d'obtenir du victorieux Bismarck des compensations territoriales sur le Rhin, en Belgique et au Luxembourg, qui auraient pu être obtenues de lui plus tôt à Biarritz, quand Benedetti ajouta l'erreur de demander au mauvais moment, il eut l'humiliation de ne rien obtenir.
Parallèlement, la France menait une politique de prestige qui impressionna toute l'Europe . Dans le Paris transformé par le Baron Haussmann en une cité moderne, capitale des arts et de la culture, l'ouverture de l'exposition universelle de 1867 accueillit dix millions de visiteurs et des souverains venus de toute l'Europe. Un succès qui fut quelque peu terni par la tentative d'assassinat de Berezowski sur le tsar Alexandre II de Russie, et par le tragique destin du malheureux empereur Maximilien au Mexique. Thiers, un peu excessif, s'exclama qu'il n'y avait plus d'autres erreurs à faire. L'Empereur en commit cependant une de plus. Vieux et infirme, l'empereur parvint pourtant à mettre en place un empire constitutionnel, trouvant dans le danger qu'impliquait une telle option, plus d'énergie qu'il n'en dépensa les vingt années précédentes. Pour autant, un grand succès intenational lui était nécessaire pour reconquérir définitvement une opinion qui appréciait (comme le montre le plébiscite de 1870) le tournant libéral du régime. Assez mal conseillé, il crut voir dans la guerre contre la Prusse l'occasion à ne pas manquer pour stabiliser définitivement le régime.
Napoléon se dirigea vers la guerre sans faire les préparatifs nécessaires. Le comte Beust tenta de ressusciter sans succès, avec le soutien du gouvernement autrichien, le projet abandonné par Napoléon depuis 1866 d'une résolution sur la base d'un statu quo avec désarmement réciproque. Napoléon refusa, sur le conseil du colonel Stoffel, son attaché militaire à Berlin, qui indiquait que la Prusse n'accepterait pas le désarmement ; mais il était plus inquiet qu'il ne voulait le montrer. Une refonte de l'organisation militaire lui semblait nécessaire. Le maréchal Niel fut incapable de l'obtenir que ce soit de l'opposition bonapartiste ou de l'opposition républicaine, qui était réticente à renforcer celui qu'elle qualifiait de "despote" . Les deux parties étaient rendues aveugles aux dangers extérieurs par les intérêts politiques.
L'empereur était abandonné par les hommes et déçu par les évènements. Il avait vainement espéré que, même en donnant la liberté de la presse et en autorisant les réunions, il garderait la liberté d'action ; mais il avait joué le jeu de ses ennemis. Les Châtiments de Victor Hugo, La Lanterne, journal de Rochefort, la souscription au monument à Baudin, le député tué dans les barricades en 1851, suivis par le discours de Léon Gambetta contre l'Empire à l'occasion du procès de Charles Delescluze, montrèrent rapidement que le parti républicain n'était pas conciliable.
De l'autre côté, le parti orléaniste était devenu mécontent parce que les industries autrefois protégées n'étaient pas satisfaites par la réforme du libre-échange. La classe ouvrière avait abandonné sa neutralité politique qui ne lui avait rien apporté, et était passée à l'ennemi. Ignorant l'attaque dépassionnée de Pierre-Joseph Proudhon contre l'esclavage du Communisme, elle avait été progressivement gagnée par les théories collectivistes de Karl Marx et les théories révolutionnaires de Bakounine, mises en avant aux congrès de la Société internationale des travailleurs. À ces congrès, dont la renommée n'avait été qu'augmentée par leur interdiction, il avait été confirmé que l'émancipation sociale du travailleur était inséparable de son émancipation politique. L'union entre les internationalistes et les bourgeois républicains devint un fait accompli.
L'Empire, pris par surprise, essaya de circonvenir à la fois les classes moyennes et les classes laborieuses, ce qui les entraîna dans des actions révolutionnaires. Il y eut de nombreuses grèves. Les élections de mai 1869, qui eurent lieu durant ces troubles, infligèrent à l'Empire une importante défaite morale (40% pour l'opposition) même si l'empire gardait le soutien essentiel de la paysannerie . En dépit du renouveau du gouvernement grâce à la peur rouge, Ollivier, l'avocat de la conciliation, fut rejeté par Paris, tandis que 40 irréconciliables et 116 membres du Troisième parti étaient élus. Des concessions devaient leur être faites, ainsi par le « sénatus-consulte » du 8 septembre 1869 une monarchie parlementaire se substitua au gouvernement personnel. Le 2 janvier 1870 Ollivier était placé à la tête du premier ministère homogène, uni et responsable.
Mais le parti républicain, contrairement au pays qui réclamait la réconciliation de la liberté et de l'ordre, refusait de se contenter des libertés acquises ; ils refusèrent tout compromis, se déclarant plus décidés que jamais à renverser l'Empire. Le meurtre du journaliste Victor Noir par Pierre Bonaparte, un membre de la famille impériale, donna aux révolutionnaires l'occasion si longtemps attendue (10 janvier). Mais l'émeute se termina par un échec et l'empereur put répondre aux menaces personnelles par une éclatante victoire au plébiscite du 8 mai 1870.
Ce succès qui aurait dû consolider l'Empire entraîna sa chute. Il était supposé qu'un succès diplomatique puisse faire oublier la liberté en faveur de la gloire. C'est en vain qu'après la révolution parlementaire du 2 janvier 1870 le comte Daru ressuscita, par l'intermédiaire de Lord Clarendon, le plan du Comte Beust de désarmement après la Bataille de Sadowa (Königgratz). Il rencontra un refus de la Prusse et de l'entourage impérial. L'Impératrice Eugénie est créditée de la remarque « S'il n'y a pas de guerre, mon fils ne sera jamais empereur. »
Le prétexte désiré fut offert le 3 juillet 1870 par la candidature du prince de Hohenzollern au trône d'Espagne. Pour les Français, il semblait que la Prusse réactualisait la politique traditionnelle des Habsbourg. La France, ayant rejeté pour des raisons dynastiques la candidature d'un français, le duc de Montpensier, était menacée par un prince allemand. Jamais l'Empereur, maintenant physiquement et moralement malade, n'avait eu plus grand besoin de l'avis d'un homme ayant la stature d'un homme d'état et le support d'une opinion publique éclairée. Il n'eut ni l'un ni l'autre.
Le ministre libéral Ollivier, voulant se montrer aussi jaloux des intérêts nationaux que n'importe quel ministre absolutiste, voulut faire quelque chose de grand et, poussé par les forces de l'opinion qu'il avait lui-même libérées, il accepta la guerre comme inévitable et s'y prépara d'un coeur léger. Face à la décision d'une déclaration du duc de Gramont, le ministre des Affaires étrangères, devant le corps législatif, le 6 juillet 1870, l'Europe alarmée, accorda son support aux efforts de la diplomatie française et obtint l'annulation de la candidature des Hohenzollern. Cela n'entrait pas dans les vues des partisans parisiens de la guerre ou de Bismarck, qui voulaient chacun de leur côté déclarer la guerre. La demande malavisée de Gramont d'une garantie de future bonne conduite de la part de Guillaume Ier, donna à Bismarck cette occasion, et le refus du roi fut transformé en une insulte en modifiant le télégramme. La chambre, en dépit des efforts désespérés de Thiers et de Gambetta, vota la guerre par 246 voix contre 10.
La France était isolée, autant par la duplicité de Napoléon que par celle de Bismarck. La révélation aux diètes de Munich et de Stuttgart du texte écrit des prétentions de Napoléon sur les territoires de Hesse et Bavière avait depuis le 22 août 1866 aliéné le sud de l'Allemagne, et encouragea les États du Sud à signer une convention avec la Prusse. À cause d'une série de bévues similaires, le reste de l'Europe devint hostile. La Russie, qui après l'insurrection polonaise de 1863 cherchait à se rapprocher de la Prusse, apprit avec mécontentement, par la même indiscrétion, comment Napoléon tenait ses promesses faites à Stuttgart. L'espoir de se venger de sa défaite de 1856 alors que la France était en difficulté la décida à une neutralité bienveillante. La révélation des desseins de Benedetti en 1867 sur la Belgique et le Luxembourg également assurèrent une neutralité inamicale de la part du Royaume-Uni.
L'Empereur comptait sur l'alliance de l'Autriche et de l'Italie, avec lesquelles il était en négociation depuis l'entretien de Salzburg (août 1867). L'Autriche, ayant souffert de ses mains en 1859 et en 1866, n'était pas prête et demanda un délai avant de rejoindre la guerre tandis que les amitiés hésitantes de l'Italie ne pouvaient être gagnées que par l'évacuation de Rome. Les « chassepots » de Mentana, le « jamais » de Rouher, et l'hostilité de l'Impératrice catholique pour tout article secret qui pourrait ouvrir à l'Italie les portes de la capitale privèrent la France de sa dernière amie.
Les armées du Maréchal Leboeuf n'étaient pas plus efficaces que les alliances de Gramont. L'incapacité des officiers de haut rang de l'armée française, le manque de préparation à la guerre des quartiers généraux, l'irresponsabilité des officiers, l'absence d'un plan de contingence et le fait de compter sur la chance, Stratégie précédemment fructueuse pour l'Empereur, plutôt qu'une stratégie élaborée, apparurent tout de suite lors de l'insignifiant engagement de Sarrebruck. Ainsi l'armée française multiplia les défaites et les victoires inexploitées, telles notamment celles de Froeschwiller, Borny-Colombey, Mars-la-Tour ou Saint-Privat, pour aboutir au désastre de Metz.
Par la capitulation de la Bataille de Sedan, l'Empire perdit son dernier soutien, l'armée. Paris était laissée sans protection, avec une femme aux Tuileries (Eugénie), une assemblée terrifiée au Palais-Bourbon, un ministère, celui de Palikao, sans autorité, et les chefs de l'opposition qui fuyaient alors que la catastrophe approchait. Le 4 septembre 1870, les députés républicains réunis à l'Hôtel de Ville constituèrent un gouvernement provisoire. L'Empire était tombé, l'Empereur était prisonnier en Allemagne et la France entrait dans l'ère de la Troisième République.
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