Serge Dalens
Serge Dalens, nom de plume d' Yves de Verdilhac, né le 3 octobre 1910 à Albertville en Savoie et mort le 9 janvier 1998, est un écrivain Français. Magistrat de profession, il est surtout connu pour ses nombreux romans, pour la plupart destinés à la jeunesse. BiographieFils de Joseph de Verdilhac qui est officier de l'armée française sous la Troisième République puis sous le régime de Vichy, il connaît un grand nombre de déménagements. Il découvre le Scoutisme peu après la Première Guerre mondiale, alors que son père est en garnison à Mayence. Il ne quittera plus le mouvement scout. En 1925, il arrive à Montpellier, passe son bac à seize ans et obtient le premier prix du concours général de littérature. Il s'oriente vers le droit, obtient sa licence en 1932, et, sur les conseils de son père, choisit la magistrature. Pour ce faire, il doit d'abord effectuer un stage comme avocat. Il prête serment à Nancy en 1932, y reste jusqu'en 1935, puis va à Strasbourg, où il est inscrit au Barreau du 30 juillet 1935 au 6 octobre 1937. Il quitte le Barreau à cette date et devient magistrat. Il fait la connaissance de Pierre Joubert en 1932, alors que celui-ci fait son service militaire dans le régiment que commande le colonel de Verdilhac. Ils élaborent ensemble le scénario du Bracelet de vermeil. Son livre est publié en 1937 par les éditions Alsatia, une maison d'édition strasbourgeoise. Jeune magistrat à Dieppe, il visite régulièrement l'hôpital pour y rencontrer médecins et jeunes malades. Il en tirera l'inspiration des Contes du bourreau. Cette année là, il rencontre Jean-Louis Foncine par l'intermédiaire de Pierre Joubert et des éditions Alsatia. Au déclenchement de la guerre, il est mobilisé comme sous-Lieutenant. Il obtient la Croix de Guerre et la Croix de Valeur militaire. Démobilisé à la fin 1940, le Ministère de la Justice le détache au Ministère de la Jeunesse. Il est chargé de mission pour l'Enfance irrégulière et la Délinquance : Les voleurs s'inspireront de cette expérience. Durant cette période, Yves se lie d'amitié avec un instituteur nommé Robert Jospin et il profite de sa fonction pour ne faire partir de nombreux jeunes au Service du travail obligatoire que sur le papier. Il continue à écrire, publie La Mort d'Éric en 1943 et prévient son jeune lecteur dans une préface : « Il ne s'agit plus d'un roman mais bien d'un récit. La fiction s'efface devant la réalité. L'histoire n'est qu'un fil doré, rehaussant l'indifférente tapisserie des faits.Le livre se termine mal. Le Prince n'est pas vengé, le lecteur n'est pas consolé. Les « grandes personnes » seront probablement mécontentes, car ces pages sont tristes, tristes comme la guerre qu'elles perdirent. Sans doute prétendront-elles que ce livre « n'est pas pour les enfants ». Or, je pense, moi, qu'un garçon de quinze, seize, dix-sept ans, est un garçon. C'est-à-dire un homme. Je pense qu'il n'y a pas de raison de le traiter à la paix autrement qu'à la guerre. De le traiter dans sa maison autrement qu'en ces jours de 40 où il courait dans les champs. De lui cacher la vérité. » En 1945, il retrouve ses fonctions au ministère de la Justice et s'installe à Paris. Il poursuit sa carrière de magistrat, substitut du procureur au tribunal de Compiégne dans l'Oise pendant de longues années, Il terminera premier substitut du procureur de la République à Nanterre en 1983. Il devient responsable de la collection Signe de Piste avec Jean-Louis Foncine en 1954. Il le restera dans toutes les maisons d'éditions qui reprirent cette collection. Catholique de tendance plutôt traditionaliste et monarchiste, il fut également président de la Commission de discipline et secrétaire de la Commission Justice et Sécurité du Front national durant les années 1990. Thèmes majeursOn doit notamment à Serge Dalens la saga du Prince Éric, qui parut en 6 volumes entre 1937 et 1992. Chaque ouvrage de la saga fut un Best-seller. Ses romans exaltent les valeurs traditionnelles de la chevalerie comme le courage, la fidélité, l'honneur, l'amitié ou le combat pour la justice. Perfectionniste, selon les dires de son ami Foncine, ses romans s'ancrent dans un contexte solidement bâti, qu'il soit historique ou social. Le Scoutisme occupe une grande place dans son oeuvre. Dans ses romans, il a beaucoup utilisé son expérience de magistrat s'intéressant à la délinquance juvénile (Les voleurs), aux ravages de la drogue (La Blanche) ou à la machine judiciaire (Les Enquètes du chat-tigre). OEuvres - Le Prince Eric, Signe de Piste, réédition Fleurus
- Le bracelet de vermeil, 1937
- Le Prince Eric, 1940
- La tache de vin, 1945
- La mort d'Eric, 1943
- Eric le magnifique, 1984
- Ainsi régna le Prince Eric, 1992
- L'Etoile de Pourpre, Signe de Piste, réédition Fleurus
- Les Prisonniers, 1959
- Les lépreux, 1959
- Les Voleurs, romans (Signe de Piste, réédition Editions du Triomphe
- Les Enfants de l'Espérance, 1954
- Le Juge avait un fils, 1967
- Jimmy, 1977
- 2 et 2 font... 5, roman d'espionnage, 1969, Signe de Piste, réédition Fleurus
- Les contes du bourreau, 1943, Signe de Piste, réédition Fleurus
- La plume verte et autres contes pour Roland, 1957, Signe de Piste, réédition Fleurus
- La Couronne de pierres, roman, 1982 (Résiac)
- La Blanche, roman, 1987 (Prix de la P.E.E.P.), Editions du Triomphe
- L'affaire Balzac, roman policier, 1967, Albin Michel, réédition Editions Alain Gout
En collaboration avec Jean-Louis Foncine - Les Fils de Christian, contes et récits, 1977 Signe de Piste, rééditions Fleurus
- Le Jeu sans frontière, roman, 1947 (Signe de Piste, Fleurus)
- Les Enquêtes du Chat-Tigre, romans policiers (12 titres), Signe de Piste, rééditions Editions du Triomphe et Editions Delahaye.
En collaboration avec Louis Simon - Les Aiglons de Montrevel, roman historique, 1959, Signe de Piste, réédition Elor
En collaboration avec Dachs - 6 foulards verts, roman, 1995, Elor
Liens internesLiens externes
|