Cornigliano (en genois
Corniggen, prononcé
Curniggen), parfois appelé
Cornigliano Ligure est un quartier de l'ouest de
Gênes situé entre les quartiers de
Sampierdarena et
Sestri Ponente.
Origine discutée du nom
D'après l'historien
Agostino Giustiniani - qui rédigea les annales de la ville (
Castigatissimi Annali di Genova) éditées en
1537 - le nom de la localité pourrait dériver de la Gens Cornelia, la famille romaine des
Cornelii, qui aurait possédé quelques terrains dans cette partie plane entre le torrent Polcevera et
Sestri, dans un lieu-dit
ager cornelianum c'est-à-dire
champ des Cornelii.
Selon d'autres historiens l'origine du nom est encore plus ancienne et devrait être rapportée à une antique tribu ligure, celle des Veturii (ou Viturii), qui à l'âge du fer dominait le territoire compris entre le torrent Polcevera et Arenzano. Le nom viendrait de Corito di Giano, en ligure Cor (Corito) - ni (di) - gien (Giano).
Un lieu de villégiature devenu industriel
Dans la localité,
Pétrarque chantait un splendide lieu de villégiature hors des murs de Gênes ; d'après Giustiniani, on y trouvait au moins trente villas princières.
Cornigliano était le lieu de passage du fameux Grand Tour et reçut à ce titre de nombreux visiteurs. Au XIXe siècle la commune prit le nom de Cornigliano Ligure. Sur le récif de Saint André, l'entrepreneur et homme politique Edilio Raggio (l'homme le plus riche d'Italie à son époque), fit construire un château en style liberty, qui attira après sa mort des nobles et des riches de partout.
En 1926 la commune de Cornigliano Ligure, jusque là autonome, fut intégrée dans la Grande Gênes.
Après la Seconde Guerre mondiale le château Raggio fut rasé et Cornigliano devint un faubourg industriel destiné à recevoir de grosses implantations d'industrie sidérurgique, en développement des initiatives de Raggio.
Au XXe siècle cet endroit de villégiature est ainsi devenu un grand complexe d'immeubles démesurés et d'implantations industrielles, symbole de puissance de production, mais aussi de dégradation de son décor, avec l'éloignement progressif de la mer. Les villas d'autrefois ont quasiment disparu et la localité est étouffée de cheminées et d'usines.
Difficultés économiques et reprise en main de l'urbanisation
Suite à des difficultés économiques pour ces grosses industries et à des licenciements importants, le quartier reprend un peu d'allure depuis la fin du
XXe siècle.
En 2005, ce fut la fermeture du haut fourneau, précédée de celle des usines à charbon. L'air est maintenant devenu plus respirable. Dans la même année, un accord avec l'entreprise ILVA (Groupe Riva) a libéré plus de 300.000 m² pour l'usage public. Un concours a donné l'occasion aux architectes de proposer des projets pour les utiliser.
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