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Il grandit dans une famille très pauvre de sept enfants qui vit à Cordani un village de montagne. Son père travaille sur les foires et est aussi à l'occasion menuisier et cordonnier. Sa mère cultive le petit lopin de terre familial et trois fois par an descend travailler comme journalière dans les rizières de la plaine du Pô. Sa mère part en France pour essayer de gagner plus d'argent alors que son fils Lazare n'a que deux ans. Son père et son frère aîné décèdent brutalement quelques temps après. Le reste de la famille décide alors de tenter aussi sa chance à Paris et laisse le petit Lazare chez des voisins .
L'enfant commence à travailler dès l'âge de six ans, capturant des volatiles et fabriquant des sabots. Il utilisera l'argent gagné pour prendre le train et se rendre à Paris en France, qu'il considérait comme « le paradis ». Ne sachant pas si ses économies seraient suffisantes pour acheter un billet Piacenza-Paris, il décida de courir derrière le train jusqu'à la frontière française, avec ses sabots sur l'épaule pour ne pas les abimer. Il débarque Gare de Lyon, en 1906 à 9 ans, sans savoir ni lire, ni écrire, ni parler Français.
En France, il reste trois jours et trois nuits dans la gare, jusqu'à ce qu'un chef de gare le remarque. Celui-ci tenta de l'interroger sur sa présence ici mais Lazare, ne connaissant pas le français, ne put que lui répéter le nom d'un bistrotier, point de passage des Italiens de son village travaillant à Paris et dont on lui avait parlé avant son départ. Par chance, le chef de gare reconnut le nom et le conduisit chez le cafetier dont la femme le prit sous son aile.
Il commença à travailler comme ramoneur à Nogent-sur-Marne, où résidait une importante communauté italienne (Les Ritals), puis devint crieur de journaux à Paris. Il garde d'ailleurs un souvenir vif du jour de la mort de Jean Jaurès le 31 juillet 1914 , car, à cette occasion, les gens s'arrachèrent ses journaux Place de la Bastille. .
En mai 1915, il se trouve près de Verdun, lorsqu'il est démobilisé. En effet, avec l'entrée en guerre de l'Italie, il doit rejoindre l'armée italienne. Refusant de quitter l'uniforme français, c'est accompagné de deux gendarmes qu'il est amené à Turin. Il est enrôlé dans le 3e régiment de chasseurs alpins, les Alpini, et combat les Autrichiens dans les Dolomites.
Il connaît alors les fraternisations entre troupes autrichiennes et italiennes (beaucoup dAlpini des Dolomites parlent l'allemand). Sa compagnie est sanctionnée par l'État-major et envoyée dans une zone de combats plus rude, à Monte Cucco, aujourd'hui en Slovénie. En charge d'une Mitrailleuse, il est blessé sérieusement à la joue par un éclat d'obus lors d'une sanglante offensive italienne contre les positions ennemies. Il est opéré sur place à vif et envoyé en convalescence à Naples. Il retourne au front en 1918 à Monte Grappa où il est confronté aux attaques au gaz, qui tuent des centaines de ses camarades :
« Des hommes, touchés par les gaz, gonflaient et mouraient par paquets. Ceux qui arrivaient derrière étaient obligés de leur marcher dessus. Les corps éclataient comme des ballons... »
C'est là qu'il apprend la signature de l'armistice.
Démobilisé et de retour en France en 1920, il fonde avec ses deux frères, Céleste et Bonfils, Ponticelli Frères, une société de Fumisterie. Cette entreprise deviendra une petite multinationale assez connue dans le domaine de la construction et de la maintenance industrielle, principalement dans le pétrole et le nucléaire. En 2008, l'entreprise emploie plus de 3 500 personnes .
« Cette guerre, on ne savait pas pourquoi on la faisait. On se battait contre des gens comme nous... »
« On ne voulait pas faire la guerre, on nous a obligé à la faire sans qu'on sache pourquoi », en effet, toute désobéissance conduisait au mieux « de Verdun à Cayenne » au pire valait le peloton d'exécution.
Entre le 20 janvier 2008 et le 12 mars 2008 , il a été le dernier poilu vivant, après la mort de Louis de Cazenave. Comme ce dernier, il avait manifesté son opposition à avoir des obsèques nationales. En 2005, le Haut conseil de la mémoire combattante, présidé par le président de la République, avait décidé que seraient organisées des obsèques de portée nationale pour le dernier combattant de 1914-1918 et que celui-ci serait enterré au Panthéon. Lazare Ponticelli a déclaré « Je refuse ces obsèques nationales. Ce n'est pas juste d'attendre le dernier poilu. C'est un affront fait à tous les autres, morts sans avoir eu les honneurs qu'ils méritaient. On n'a rien fait pour eux. Ils se sont battus comme moi. Ils avaient droit à un geste de leur vivant... Même un petit geste aurait suffi ». Il estime que le travail de mémoire arrive trop tard. « On s'en est foutu un peu. Il a fallu que ce soit Chirac qui commence à bouger quand on n'était plus nombreux et qu'on était fatigués. ». Sa fille a indiqué que si elle pouvait accepter une cérémonie nationale simple dédiée aux morts de la Première Guerre mondiale, elle exige que son père soit enterré dans le caveau familial.
Le 11 novembre 2007 , il assiste à ses dernières commémorations de l'Armistice dans sa ville du Kremlin-Bicêtre et le 16 décembre 2007 , il est reçu à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration à Paris pour célébrer ses 110 ans. Le 1er janvier 2008 meurt Erich Kästner, le dernier vétéran allemand de la Grande Guerre, qui sera inhumé sans cérémonie.
Le 20 janvier 2008 , jour du décès de Louis de Cazenave, il devient donc l'ultime poilu français encore en vie. Le 23 janvier 2008 , Lazare Ponticelli a accepté des obsèques nationales mais à condition que celles-ci soient simples, dédiées à tous les morts de la Première Guerre mondiale. Cependant, il refuse le Panthéon et souhaite être enterré auprès des siens.
Il meurt le 12 mars 2008 au Kremlin-Bicêtre dans le Val-de-Marne en France à l'âge de 110 ans. L'annonce de sa mort a été faite par la présidence de la République française, depuis l'Élysée.
L'historien Max Gallo a prononcé l'éloge funèbre du dernier poilu : « » en faisant de nombreuses fois référence à l'oeuvre de Primo Levi, notamment à Se questo e un uomo, phrase initiant et terminant son discours. Il a été ensuite inhumé, dans l'intimité, au cimetière parisien d'Ivry-sur-Seine. En France, il avait été demandé qu'une minute de silence soit observée dans les administrations et que les drapeaux soient mis en berne à 11 h 00, heure de la cérémonie.
L'après-midi, lors d'une cérémonie nationale dédiée à l'ensemble des anciens combattants de la Première Guerre mondiale, le président de la République a dévoilé une plaque dans la cour du dôme des Invalides, non loin du tombeau du maréchal Foch. Il y est inscrit :
« Alors que disparaît le dernier combattant français de la Première Guerre mondiale, la Nation témoigne sa reconnaissance envers ceux qui ont servi sous ses drapeaux en 1914-1918. La France conserve précieusement le souvenir de ceux qui restent dans l'Histoire comme les Poilus de la Grande guerre »
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