Louisa Siefert
Louisa Siefert, ( Lyon, 1 er avril 1845 - Pau, 21 octobre 1877) était une poétesse française. BiographieMorte de tuberculose à l'âge de trente-deux ans, Louisa Siefert a connu un très grand succès lors de la parution de son premier recueil de poèmes, Rayons perdus (1868). En 1870, Rimbaud se procure la quatrième édition et en parle ainsi dans une lettre à Georges Izambard : « j'ai là une pièce très émue et fort belle, Marguerite C'est aussi beau que les plaintes d'Antigone anumphé dans Sophocle ». Son oeuvre sera néanmoins rapidement oubliée. Son père était originaire de Prusse et sa mère du canton de Thurgovie en Suisse. Ils vivaient à Lyon et étaient protestants. Elle a reçu une éducation religieuse. L'histoire des persécutions dont certains de ses ancêtres ont été victimes, lui a inspiré un poème. Louisa fait la connaissance de Charles Asselineau, l'ami de Baudelaire, en 1863. Grâce à lui, elle va entrer en relation avec le monde littéraire : Victor Hugo, Edgar Quinet, Émile Deschamps, Théodore de Banville, Leconte de Lisle, Sainte-Beuve, Michelet, Baudelaire et avec le peintre Paul Chenavard. Asselineau adressera son premier recueil à Victor Hugo qui lui enverra en retour une photographie dédicacée ainsi : « À Mademoiselle Louisa Siefert après avoir lu ses charmants vers ». Elle se sentira autorisée à lui dédier son Année républicaine. Asselineau meurt le 25 juillet 1874, léguant toutes ses archives à Louisa qui ne lui survivra que quelques années. Louisa Siefert est l'arrière grande-tante du chanteur Renaud.
Iconographie - Louisa Siefert aux Ormes, tableau de Joseph Guichard, 1869, Lyon, Musée des Beaux-Arts
- Portrait des enfants Siefert, tableau de Joseph Guichard, 1870, Lyon, Musée des Beaux-Arts
- Buste en terre cuite de Louisa Siefert par Étienne Pagny, Lyon, Musée des Beaux-Arts
OEuvres- Rayons perdus, Paris, Lemerre, 1868
- L'Année républicaine, Paris, Lemerre, 1869
- Rayons perdus, préf. Charles Asselineau pour la deuxième éd., Paris, Lemerre, 1869
- Les Stoïques, Paris, Lemerre, 1870
- Les Saintes Colères, Paris, Lemerre, 1871
- Comédies romanesques, Paris, Lemerre, 1872
- Méline, Paris, Lemerre, 1876
- Souvenirs rassemblés par sa mère et poésies inédites, Paris, Fischbacher, 1881
Bibliographie - Wendy Nicholas Greenberg, Uncanonical Women Feminine Voice in French Poetry, Rodopi, coll. « Chiasma », Amsterdam/Atlanta, GA,1999, 181 p.(ISBN 9-04-200-5327), chap. III (« Louisa Siefert : Imitation and Romantic Melancholy »), p. 69
- Pierre Brunel, « Rimbaud et Louisa Siefert », dans Studi in onore di Mario Matucci, Pisa, Pacini, 1993, 126 p. (ISBN 2-7298-4850-9), p. 202‑210
- Jean Butin, « Louisa Siefert », dans Ces lyonnaise qui ont marqué leur temps, Lyon, Éd. Lyonnaise Art et Histoire, 2004, 284 p. (ISBN 2-84147-092-X)
- Okabe Kyoko, « Une poétesse oubliée Louisa Siefert : à travers la lecture de Rimbaud », Gakushuin University studies in humanities, 15, 2006 (ISSN 09190791), p. 175-193
Note
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