La
place Sathonay est une place carrée située dans le 1er arrondissement de Lyon, en bas des pentes de
La Croix-Rousse. Elle porte le nom de Nicolas-Marie-Jean-Claude Fay de Sathonay, maire de Lyon de
1805 à
1812.
Historique
Le couvent de la Déserte en 1304
Avant la délibération du conseil municipal du 22 août 1817, la place a porté le nom de Place de la Déserte. Dans le
Tractatus de bellis induciis en
1268, on apprend que les Lyonnais pour se défendre de l'autorité ecclésiastique font construire des fortifications dans la
Déserte. En
1296, Blanche de Châlons, veuve du sire de
Beaujeu acquiert la parcelle « proche de la porte nouvelle » et fonde en
1304 le monastère ou abbaye du même nom pour les dames de Saint Clair ou
Clarisses qui passeront sous la règle de saint Benoit. En
1318, le fils de Blanche de Châlons lègue la vigne de la Varissonnière aux religieuses, et en
1439, l'homme d'affaires Pierre du Nyèvre cède la Clos de la vigne, ce qui permet d'agrandir le terrain des Clarisses. En
1745, leur possessions occupent alors un quadrilatère qui va des rues Sergent Blandan au sud, montée des Carmélites à l'ouest, la rue du Bon Pasteur au nord, et la montée de la Grande Côte à l'est.
La révolution et ses conséquences
Dès
1791, les biens des congrégations religieuses qui occupent la majeure partie des pentes de la Croix-Rousse sont vendus comme bien nationaux. La première propriété mise aux enchères est celle des Chartreux en septembre
1791. Les plus grosses ventes ont lieu au deuxième semestre
1796. Le Clos de la Déserte échoue au département. En
1802, la partie la plus pentue du terrain au nord, est transformé en jardin des plantes, encore visible aujourd'hui. Le reste des bâtiments appartient toujours au département comme bien national mais le tout est cédé à la ville de Lyon. On propose alors d'utiliser les constructions vides pour y installer une école impériale d'équitation ou le
mont-de-piété. Finalement, les bâtiments sont détruits en
1813, à l'exception du bâtiment qui abrite aujourd'hui la mairie d'arrondissement. Les bâtiments sont remplacés par une place pavée de cailloux et de pierres plates. En
1817, l'architecte municipal Louis Flachéron propose d'agrandir la place et d'aménager une entrée au jardin des plantes. La place, créée sous la mandature du maire de Fargues, occupe désormais une superficie de 4 000 mètres carrées : l'escalier situé au nord de la place à côté de la mairie permet d'accéder au jardin des plantes. De part et d'autre de l'escalier se trouvent deux fontaines ornée de lions en bronze fabriqués à la Fonderie nationale du Creusot, répliques des lions ornant la Fontaine Acqua Felice située à Rome, place Saint Bernard. Les rues latérales sont crées vers
1820 -
1821 et les lots sont rapidement vendus aux aménageurs. Le succès de ces opérations tient à la proximité du jardin des plantes et de son relatif écart par rapport à la bruyante Montée de la Grande Côte. Contrairement aux quartiers voisins, les bâtiments abritent plus d'appartements que d'ateliers de soieries.
En son centre se trouve la statue du sergent Blandan, né dans le quartier et mort pendant la conquête de l'Algérie, en 1842. La statue d'origine en bronze a disparu pendant la Seconde Guerre mondiale et a été remplacée par une nouvelle statue en pierre après la fin de la guerre. .
Aujourd'hui
Outre la mairie d'arrondissement qui occupe le seul vestige historique du couvent de la Déserte, il faut mentionner le passage de la Déserte qui relie la place Sathonay (30 rue Sergent Blandan) à la place Rambaud en souvenir du couvent disparu.
Elle est connue pour ses cafés, son ambiance bohème et ses joueurs de Pétanque. C'est aussi l'emplacement de la mairie du 1er arrondissement.
Notes et références
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