Le
Requiem en ré mineur KV 626 est la dernière oeuvre de Wolfgang Amadeus Mozart (
1756-
1791). OEuvre non achevée en raison de la mort du compositeur.
Quelques légendes planent sur cette oeuvre. Les études récentes ont montré que le Requiem a été composé pour le comte Franz de Walsegg, ayant l'habitude de commander les oeuvres aux autres compositeurs afin de les faire passer comme siennes, pour le premier anniversaire de la mort de sa femme . Voulant garder cette commande discrète, il a dépêché un intermédiaire pour traiter avec Mozart. Plongé dans l'écriture de La Flûte enchantée ainsi que de La Clémence de Titus entre autres, Mozart débute le Requiem. Le Compositeur créa la majeure partie de ce requiem alité car alors très diminué physiquement. Le 4 décembre 1791, il profite d'une amélioration passagère de son état afin d'interpréter avec ses amis les parties déjà composées du requiem. Son état s'aggrave brutalement dans la soirée du 4 malgré la présence de deux des meilleurs médecins de Vienne. Il meurt le 5 décembre vers une heure du matin. Constanze, la femme de Mozart, demande à Franz Xaver Süßmayr, un élève de Mozart qui aurait reçu les dernières indications du maître, de terminer le chef-d'oeuvre, ceci afin de toucher la somme promise en fin de travail par le comte Franz de Walsegg et d’autre part, pour honorer les derniers souhaits de son défunt mari. Il est important de souligner que Constanze a demandé ce travail à d'autres élèves, Josef Eybler et Franz Josef Freystädtler, considérés par Mozart lui-même comme plus doués que Süssmayr, d'achever le travail, mais ceux-ci, faute de temps, l'ont rapidement abandonné .
En 1819, Sigismond von Neukomm composera un Libera me pour compléter cette messe de requiem. La version intégrale « Neukomm » n'a été donnée qu'une seule fois, le 19 décembre 1819 à Rio de Janeiro puis oubliée. En première mondiale depuis 1819, deux représentations du Requiem, conclues par le Libera me de Neukomm, ont eu lieu en novembre 2005 (le 19 pour la première) à Sarrebourg, en Moselle. Sous la direction de Jean-Claude Malgoire, avec La Grande Écurie et la Chambre du Roy et la Kantorei Saarlouis, un enregistrement de la seconde représentation a servi de support à la création du premier CD du Requiem prétendument "intégral". Une autre représentation a eu lieu le 10 mars 2006 à Liévin lors de la commémoration de la catastrophe de Courrières.
Les versions complétées
Par version complétée on entend les ajouts instrumentaux et vocaux des parties manquantes du requiem de la main propre de Mozart.
Franz-Xaver Süssmayr (1792): première version complétée. Probablement basée sur les indications orales ou/ et écrites du compositeur ainsi que les tentatives de reconstruire l'oeuvre de Josef Eybler et Franz Josef Freystädtler. La version contient des erreurs grammaticales.
Marius Flothuis (1941): version initialement élaborée par l'assistant du directeur artistique du Concertgebouw Marius Flothuis pour le chef Eduard van Beinum. La version se réfère principalement à la version de Süssmayr mais contient des modifications des parties des trombones et corrige les fautes grammaticales.
Franz Beyer (1981): corrige les fautes de la version initiale et fait une légère extension de l'Hosanna.
Richard Maunder (1986): la version de R. Maunder essaye d'effacer toute trace de Süssmayr (omission donc de "Sanctus", "Benedictus" et "Agnus Dei") en restaurant "Amen" dont l'esquisse fut retrouvée il y a peu.
Robert Levin (1995): la version présente une autre restauration de l'"Amen" ainsi que des corrections des trombones, correction des fautes grammaticales et l'extension de l'Hosanna. En plus d'être prolongée, la transition du "Benedictus" vers la fugue "Hosanna" est réécrite afin de garder la cohérence de tonalité. Le "Lacrymosa" est réécrit dans ses dernières mesures afin d'annoncer l'"Amen". L'"Agnus Dei" comporte des modifications de mélodie, tonalité à certains endroits.
Naissance de l’oeuvre
Dans les années précédant sa mort, Mozart se tourna de plus en plus vers la
Musique sacrée. On dénombre ainsi toute une suite de fragments de
Kyrie datés de 1787 à 1791 (cf Wolff2003, p.41). Afin de consolider son expérience dans ce domaine, il se présenta avec succès au poste d'adjoint de Leopold Hofmann, le
Kapellmeister de la Cathédrale Saint-Étienne de Vienne. Le poste d'adjoint n'était certes pas rémunéré, mais Mozart pouvait espérer ainsi la place du Kapellmeister, qui rapportait 2000 florins, un statut très lucratif donc. En juin 1791 Mozart termina son
Motet pour la
Fête-Dieu, "Ave Verum Corpus" (KV618). La commande d'une oeuvre de musique sacrée plus importante devait donc lui parvenir.
Au cours de l'année 1791 Mozart reçut la commande d'un Requiem de la part de plusieurs intermédiaires anonymes, agissant pour l'excentrique comte Franz de Walsegg. La moitié de la récompense était jointe à la commande. Mozart se conforma à la forme traditionnelle du texte du Requiem, et renonça simplement à mettre en musique le Graduale et le Tractus, ce qui se fait en général. Un des modèles aurait été le requiem en do mineur de Michael Haydn. Lors de la première de cette oeuvre, Mozart, alors âgé de 15 ans, avait participé à l'orchestre.
Au fur et à mesure que la composition avançait, la santé de Mozart empira. A sa mort le 5 décembre 1791, il avait uniquement écrit les premières mesures de l'Introït (Requiem Aeternam) pour tous les instruments et le choeur. Pour la pièce suivante, le Kyrie, ainsi que la majeure partie de la Séquence du Dies Irae (de Dies Irae à Confutatis), seules les voix du choeur et de la basse continue étaient terminées. Au-delà, seules quelques parties importantes de l'orchestre étaient esquissées (par exemple le solo de Trombone du Tuba Mirum ou le plus souvent les voix des premiers violons). La dernière phrase de la Séquence, le Lacrimosa, se terminait à la huitième mesure, elle resta inachevée. Dans les années 1960 on découvrit une ébauche de Fugue de lAmen, qui devait visiblement conclure le Lacrimosa. Les phrases suivantes, le Domine Jesu Christe et le Hostias, étaient élaborées pour le choeur et une partie de la basse continue. Il manquait l'intégralité du Sanctus, du Benedictus, du Agnus Dei, et de la Communion (Korten 1999, p.104).
On peut comprendre que la veuve de Mozart, Constanze Mozart, tenait beaucoup à ce que l'oeuvre inachevée soit complétée, une des raisons étant de ne pas avoir à rembourser la première moitié du paiement versée en avance, et obtenir la seconde moitié. Elle confia donc la tâche de terminer le Requiem à d'autres compositeurs, principalement des élèves de Mozart. Constanze Mozart s'adressa d'abord à Joseph Eybler. Il travailla à l'Orchestration des phrases du Dies Irae au Lacrimosa, mais abandonna ensuite la tâche pour des raisons inconnues. Il rajouta ses compositions directement sur la partition autographe de Mozart.
Un autre jeune compositeur et élève de Mozart reçut alors la demande : Franz Xaver Süßmayr, qui put s'appuyer sur le travail d'Eybler pour l'orchestration. Süßmayr écrivit les voix des trompettes et timbales dans le Kyrie (ainsi qu'une partie des indications manquantes de la Basse continue) et compléta l'orchestration de la Séquence ainsi que lOffertoire, termina le Lacrimosa et composa d'autres phrases : Sanctus, Benedictus et Agnus Dei. Il compléta ensuite la Communion (Lux Aeterna), dans lequel il répéta les deux mesures d'ouverture, que Mozart avait lui-même composées, et leur donna les paroles du Lux Aeterna.
Alors que les rajouts au Kyrie et l'orchestration d'Eybler étaient directement inscrits sur la partition de Mozart, Süßmayr réécrivit sur une nouvelle feuille la partition originale et les rajouts (parfois en les modifiant selon ses idées). Il y eut alors deux partitions : d'une part la "partition de travail", qui contenait l'écriture de Mozart et les rajouts d'Eybler, et qui servait de fondement au travail de Süßmayr, et d'autre part la "partition à livrer", avec la version achevée de Süßmayr. Cette dernière comportait une signature falsifiée de Mozart (par Süßmayr), et était datée de 1792. Elle fut remise cette année-là à l'intermédiaire du comte Walsegg (resté anonyme). Les manuscrits capitaux, en particulier la "partition à livrer" et la "partition de travail", prirent entre 1830 et 1840 peu à peu le chemin de la Hofbibliothek de Vienne (aujourd'hui Bibliothèque Nationale d'Autriche).
En plus d'Eybler, d'autres compositeurs ont certainement apporté leur contribution à l'achèvement de l'oeuvre, et Süßmayr aurait probablement également profité de ces contributions. Ainsi Maximilian Stadler aurait manifestement réalisé au moins des ébauches de l'orchestration du Domine Jesu. Les parties d'accompagnement dans le Kyrie, identiques aux voix du choeur (parties en colla parte), proviennent également d'une autre main; Leopold Nowak, éditeur de la bande du Requiem dans la Neue Mozart-Ausgabe, a envisagé Franz Jakob Freystädtler comme auteur possible, ce qui ne peut pas être vérifié de manière évidente à l'aide des analyses des écritures.
Les motifs musicaux des éléments issus de Süßmayr se rapportent visiblement aux notes écrites par Mozart. En plus de cela, des références à d'autres oeuvres de Mozart ont été découvertes. C'est pourquoi on admet souvent que Süßmayr ou d'autres participants à l'ouvrage ont pu recourir à des indications écrites ou orales de Mozart lui-même (la veuve de Mozart a mentionné des "ruines" ou plutôt des "bouts de papier").
L’oeuvre
L’oeuvre est écrite pour quatre solistes (
Soprano,
alto,
Ténor et
basse), un choeur à quatre voix et un orchestre classique réduit, composé de deux
cors de basset (clarinettes ténor), deux
bassons, deux
trompettes, trois
trombones, des timbales, un ensemble à cordes et une
Basse continue (orgue). L'absence des bois aigus (
flûtes,
Hautbois) et du
Cor d'harmonie ne passe pas inaperçue. Ainsi la sonorité de l'orchestre est fortement définie par les sons souples et graves des cors de basset et des cordes. L'orchestration, sobre, renforce la gravité et la transparence de l'oeuvre, et crée une atmosphère sombre et austère. On ne trouve pas les effets tels que
trémolos,
trilles ou
orchestre éloigné, que l'on peut entendre dans le Requiem de François-Joseph Gossec, composé 30 ans plus tôt et qui présente certaines similitudes avec le Requiem de Mozart au niveau des motifs mélodiques.
Dans le Requiem de Mozart, le choeur à quatre voix occupe tout du long le devant de la scène, il n'y a que de courts passages purement instrumentaux. À quelques exceptions près, l'orchestre ne fait que servir le choeur. C'est aussi le cas des chanteurs solistes, ils apparaissent reculés devant le choeur, et sont essentiellement employés comme Ensemble musical (excepté dans le Tuba mirum). Arias et autres formes comparables de virtuosité soliste sont totalement absentes, à l'opposé d'autres oeuvres de Musique sacrée et d'autres opéras, tant de Mozart que de ses contemporains. Le choeur reçoit quant à lui une liberté considérable, ne serait-ce que dans le Kyrie, pour déployer sa magnificence.
La tonalité principale du Requiem est le ré mineur, une tonalité souvent associée (comme lors des scènes du Commandeur de Don Giovanni ou dans le quatuor à cordes La Jeune Fille et la Mort de Franz Schubert) à des choses graves ou bien qui se rapportent à l'au-delà. Tout du long, les tonalités se déplacent (à l'exception du Sanctus en ré majeur, non écrit par Mozart) dans le domaine de si (c'est-à-dire en plus du ré mineur, fa majeur, sol mineur, si majeur, et aussi la mineur). Les raccords entre les phrases sont souvent médiantiques (par exemple de ré mineur à si majeur).
La durée d'une représentation est d'environ une heure (suivant le degré d'achèvement de la version et du tempo choisi par le chef d'orchestre).
Déroulement
I.
Introït:
Requiem aeternam,
Adagio, ré m (Choeur, soprano solo, choeur)
II. Kyrie, Allegro, ré m (double fugue) (Choeur)
III. Séquence
- Dies irae, Allegro assai, ré m (Choeur)
- Tuba mirum, Andante, si M (quatuor solo)
- Rex tremendae, sol m (Choeur)
- Recordare, fa M (quatuor solo)
- Confutatis, Andante, la m (Choeur)
- Lacrimosa, ré m (Choeur)
- (Amen), ré m (Choeur)
IV. Offertoire
- Domine Jesu Christe, Andante con moto, sol m (choeur, quatuor solo), fugue Quam olim Abrahae (choeur)
- Hostias, mi dièse M (Choeur) et répétition de la fugue Quam olim Abrahae
V. Sanctus, Adagio, ré M et fugue Osanna (Choeur)
VI. Benedictus, Andante, si M (quatuor solo) et fugue Osanna (Choeur)
VII. Agnus Dei, ré m (Choeur)
VIII. Communion : Lux aeterna, Adagio, ré m (soprano solo, choeur) + Allegro, ré m (double fugue, choeur) (=Introït et Kyrie de Mozart)
Introït et Kyrie
Le Requiem débute par une introduction instrumentale sur sept mesures, dans laquelle les bois (d'abord les bassons, puis les cors de basset) présentent le thème principal de l'oeuvre dans un enchaînement entrelacé. Le modèle en est l'Hymne composée par Georg Friedrich Händel (choeur The ways of Zion do mourn extrait de l'hymne funéraire pour la Reine Caroline, HWV 264), facile à retenir surtout car il s'agit d'une suite montante de noires. Dans plusieurs phrases de l'oeuvre on trouve des références à ce passage, notamment dans les coloraturas de la Fugue du Kyrie et la conclusion du Lacrimosa. Tout ce réseau de références est d'une grande importance dans l'oeuvre.
Les trombones annoncent alors l'entrée du choeur, qui entonne le thème, les basses seules tout d'abord, imitées ensuite par les autres pupitres. Les cordes jouent des figures d'accompagnement, syncopées et décalées d'une double-croche, soulignant ainsi le caractère solennel et mesuré de la musique. Après un solo de soprano sur le texte du Te decet hymnus (sur le 9e mode), dont le choeur reprend les motifs, le thème principal est traité par le choeur et l'orchestre comme des enchaînements de double-croches glissant vers le bas. Les cours des mélodies, "maintenus", joués crescendo et glissant vers le bas, changent et s'entrelacent, de plus passages en contrepoint et passages déclamés en accord (Et lux perpetua) s'alternent ; tout ceci fait le charme de cette strophe, qui s'achève par une demi-cadence sur la Dominante la Majeur.
Sans pause (attacca) s'ensuit l'entraînante fugue du Kyrie, qui reprend elle aussi un thème de Haendel. Mozart connaissait bien ce thème, après son arrangement du Messie de Haendel (cf la strophe du choeur And with his stripes we are healed issue du Messie) ainsi que le choeur final de lHymne de Dettingen de Haendel, HWV 265, qui contient en même temps le contre-sujet du thème de la fugue. Les motifs contrapunctiques du thème de cette fugue reprennent les deux thèmes de l'Introitus et en font des variations. D'abord diatoniques, les suites de doubles-croches montantes sont relayées par des suites chromatiques, ce qui a pour effet d'augmenter l'intensité. Ce passage se révèle quelque peu exigeant dans les hauteurs, en particulier pour les voix sopranos (jusqu'au si). Une formule finale dans un tempo ralenti (Adagio) se termine en une quinte vide, un accord sans tierce, qui dans l'ère classique sonne archaïque, comme un retour voulu au passé.
Séquence (Dies Irae)
Le Dies Irae commence sans introduction et avec puissance, l'orchestre et le choeur jouant au complet. Les violents appels du choeur sont renforcés par un Trémolo de l'orchestre et des syncopes introduites dans les pauses chorales. Tout de suite après les premiers violons jouent plusieurs enchaînements chromatiques de doubles-croches jusqu'à la reprise des strophes du choeur. Un passage qui fait de l'effet, répété trois fois : l'alternance "tremblante", interprétée par la basse générale, les violons dans les tons graves et la basse à l'Unisson, du sol dièse et du la en croches, sur le texte Quantus tremor est futurus ("Quel tremblement sera", en référence au Dies Irae, le jour du Jugement Dernier) - Mozart s'inspira ici clairement du texte.
C'est le cas aussi de la strophe suivante Tuba mirum, introduite par un déferlement d'accords de trois notes joués en si Majeur (une médiante de ré mineur) par les trombones solistes, non-accompagnés - selon la traduction habituelle en allemand de tuba par Posaune (trombone). Deux mesures plus tard, la basse soliste commence une imitation de ce thème. A la mesure 7 arrive un Point d'orgue, le seul moment de toute l'oeuvre, où l'on pourrait envisager une cadence solo. Les dernières noires de la basse soliste voient l'arrivée du ténor soliste, suivi de façon similaire par l'alto soliste et la soprano soliste, sur un ton assez dramatique. Sur le texte Cum vix justus sit securus ("Quand le juste est à peine certain"), le morceau passe à une strophe homophone jouée par les quatre voix solistes, qui articulent sans accompagnement le "cum" et le "vix" sur les moments forts de la mesure (1 et 3), alors que sur les temps "faibles" (2 et 4), les violons et le Continuo répondent; cette "interruption" (que l'on pourrait interpréter comme l'interruption précédant le Jugement Dernier) retentit une fois étouffée (sotto voce), puis forte et immédiatement après piano, qui conduit enfin dans un Crescendo à une cadence parfaite.
Une mélodie descendante faite de notes prolongées et jouée par l'orchestre annonce le "Roi d'une majesté redoutable" (Rex tremendae majestatis), lequel est appelé par trois puissants accords du choeur sur la syllabe Rex pendant les pauses de l'orchestre. Le choeur reprend alors le rythme ponctué de l'orchestre, ce qui était connu en Musique baroque sous le nom de "Topos de l'hommage au souverain" (Wolff). La séquence n'a que 22 mesures, mais est dans cette courte période riche en variations : homophones et passages choraux en contrepoint s'alternent plusieurs fois et débouchent en fin sur une cadence du choeur quasi non-accompagnée, qui pour sa part finit sur un accord sans tierce en ré mineur (comme déjà dans le Kyrie).
On poursuit avec les 130 mesures de la plus longue séquence de l'oeuvre (et la première en mesures impaires, en fait trois-quarts), le Recordare, dans lequel pas moins de six strophes du Dies Irae sont traitées. Dans une introduction en 13 mesures, les cors de basset sont les premiers à présenter le thème.
Offertoire
Rajouts de Süßmayr : Sanctus, Benedictus, Agnus Dei
Bien que les expertises prouvent que ces trois morceaux soient des manuscrits de la main de Süsmayr, on remarque des similitudes de mélodie avec des morceaux déjà écrits par Mozart. Il se peut que Süssmayr se soit inspiré des esquisses laissées par Mozart.
Seconde naissance : création, notes
Réception
Discographie
Année | Titre | Genre | Label | Note /5 (S:solistes; Ch.: Choeur; Q:Qualité de l'enregistrement; G.: en général | |
---|
1956 | Mozart: Requiem. Irmgard Seefried, Jennie Tourel, Leopold Simoneau, William Warfield; Choeur de Westminster, Orchestre Philharmonique de New York. Dir. B. Walter | Classical | CBS | | |
1985 | Mozart: Requiem. Kathleen Battle, Ann Murray, David Rendall, Matti Salminen. Dir. D. Barenboim | Classical | EMI Classics | | |
Références
Bibliographie
Notes
Le texte du Requiem
- {|cellpadding=0
- Introitus
- Requiem:
- (Choeur)
- Requiem aeternam dona eis, Domine,
- et lux perpetua luceat eis.
- (Soprano)
- Te decet hymnus, Deus, in Sion,
- et tibi reddetur votum in Jerusalem.
- (Choeur)
- Exaudi orationem meam,
- ad te omnis caro veniet.
- Requiem aeternam dona eis, Domine,
- et lux perpetua luceat eis.
- Kyrie:
- Kyrie eleison.
- Christe eleison.
- Kyrie eleison.
- Sequentia
- Dies Irae:
- Dies irae, dies illa
- Solvet saeclum in favilla,
- Teste David cum Sibylla.
- Quantus tremor est futurus
- Quando judex est venturus
- Cuncta stricte discussurus.
- Tuba Mirum:
- (Basse)
- Tuba mirum spargens sonum
- Per sepulcra regionum
- Coget omnes ante thronum.
- (Tenor)
- Mors stupebit et natura
- Cum resurget creatura
- Judicanti responsura.
- Liber scriptus proferetur
- In quo totum continetur,
- Unde mundus judicetur.
- (Contralto)
- Judex ergo cum sedebit
- Quidquid latet apparebit,
- Nil inultum remanebit.
- (Soprano)
- Quid sum miser tunc dicturus,
- Quem patronum rogaturus,
- Cum vix justus sit securus?
- (Tous les solistes)
- Cum vix justus sit securus?
- Rex Tremendae:
- Rex tremendae majestatis,
- Qui salvandos salvas gratis,
- Salva me, fons pietatis.
- Recordare:
- (Solistes)
- Recordare, Jesu pie,
- Quod sum causa tuae viae,
- Ne me perdas illa die.
- Quaerens me sedisti lassus,
- Redemisti crucem passus,
- Tamus labor non sit cassus.
- Juste judex ultionis
- Donum fac remissionis
- Ante diem rationis.
- Ingemisco tanquam reus,
- Culpa rubet vultus meus,
- Supplicanti parce, Deus.
- Qui Mariam absolvisti
- Et latronem exaudisti,
- Mihi quoque spem dedisti.
- Preces meae non sunt dignae,
- Sed tu bonus fac benigne,
- Ne perenni cremer igne.
- Inter oves locum praesta,
- Et ab haedis me sequestra,
- Statuens in parte dextra.
- Confutatis:
- Confutatis maledictis
- Flammis acribus addictis,
- Voca me cum benedictis.
- Oro supplex et acclinis,
- Cor contritum quasi cinis,
- Gere curam mei finis.
- Lacrimosa:
- Lacrimosa dies illa
- Qua resurget ex favilla
- Judicandus homo reus.
- Huic ergo parce, Deus,
- Pie Jesu Domine,
- Dona eis requiem. Amen.
- Offertorium
- Domine Jesu:
- Domine, Jesu Christe, Rex gloriae,
- libera animas omniurn fidelium defunctorum
- de poenis inferni, et de profundo lacu:
- libera eas de ore leonis,
- ne absorbeat eas tartarus,
- ne cadant in obscurum,
- (Solistes)
- Sed signifer sanctus Michael
- repraesentet eas in lucem sanctam,
- (Choeur)
- Quam olim Abrahae promisisti et semini eius.
- Hostias :
- Hostias et preces, tibi, Domine, laudis offerimus:
- tu suscipe pro animabus illis,
- quarum hodie memoriam facimus:
- fac eas, Domine, de morte transire ad vitam,
- quam olim Abrahae promisisti et semini eius.
- Sanctus
- Sanctus, Sanctus, Sanctus,
- Dominus Deus Sabaoth!
- Pleni sunt coeli et terra gloria tua.
- Osanna in excelsis.
- Benedictus
- (Solistes)
- Benedictus qui venit in nomine Domini.
- (Choeur)
- Osanna in excelsis.
- Agnus Dei
- Agnus Dei, qui tollis peccata mundi,
- dona eis requiem.
- Agnus Dei, qui tollis peccata mundi,
- dona eis requiem sempiternam.
- Communio
- Lux Aeterna:
- (Soprano, puis le choeur)
- Lux aeterna luceat eis, Domine,
- cum sanctis tuis in aeternum,
- quia pius es.
- (Choeur)
- Requiem aeternam dona eis, Domine,
- et lux perpetua luceat eis,
- cum sanctis tuis in aeternum,
- quia pius es.
- Introït
- Requiem:
- (Choeur)
- Seigneur, donnez-leur le repos éternel,
- et faites luire pour eux la lumière sans déclin.
- (Soprano)
- Dieu, c'est en Sion qu'on chante dignement vos louanges ;
- à Jérusalem on vient vous offrir des sacrifices.
- (Choeur)
- Ecoutez ma prière,
- Vous, vers qui iront tous les mortels.
- Seigneur, donnez-leur le repos éternel,
- et faites luire pour eux la lumière sans déclin.
- Kyrie:
- Seigneur, ayez pitié.
- Christ, ayez pitié.
- Seigneur, ayez pitié.
- Séquence
- Dies Irae:
- Jour de colère que ce jour-là,
- où le monde sera réduit en cendres,
- selon les oracles de David et de la Sibylle.
- Quelle terreur nous envahira,
- lorsque le Juge viendra
- pour délivrer son impitoyable sentence!
- Tuba Mirum:
- (Basse)
- La trompette répandant la stupeur
- parmi les sépulcres,
- rassemblera tous les hommes devant le trône.
- (Tenor)
- La mort et la nature seront dans l'effroi,
- lorsque la créature ressuscitera
- pour rendre compte au Juge.
- Le livre tenu à jour sera apporté,
- livre qui contiendra
- tout ce sur quoi le monde sera jugé.
- (Contralto)
- Quand donc le Juge tiendra séance,
- tout ce qui est caché sera connu,
- et rien ne demeurera impuni.
- (Soprano)
- Malheureux que je suis, que dirai-je alors ?
- Quel protecteur invoquerai-je,
- quand le juste lui-même sera dans l' inquiétude ?
- (Tous les solistes)
- Quand le juste lui-même sera dans l' inquiétude ?
- Rex Tremendae:
- O Roi, dont la majesté est redoutable,
- vous qui sauvez par grâce,
- sauvez-moi, ô source de miséricorde.
- Recordare:
- (Solistes)
- Souvenez-vous ô doux Jésus,
- que je suis la cause de votre venue sur terre.
- Ne me perdez donc pas en ce jour.
- En me cherchant, vous vous êtes assis de fatigue,
- vous m'avez racheté par le supplice de la croix :
- que tant de souffrances ne soient pas perdues.
- Ô Juge qui punissez justement,
- accordez-moi la grâce de la rémission des péchés
- avant le jour où je devrai en rendre compte.
- Je gémis comme un coupable : la rougeur me
- couvre le visage à cause de mon péché ;
- pardonnez, mon Dieu, à celui qui vous implore.
- Vous qui avez absous Marie-Madeleine,
- vous qui avez exaucé le bon larron :
- à moi aussi vous donnez l'espérance.
- Mes prières ne sont pas dignes d'être exaucées,
- mais vous, plein de bonté, faites par votre
- miséricorde que je ne brûle pas au feu éternel.
- Accordez-moi une place parmi les brebis
- et séparez-moi des égarés
- en me plaçant à votre droite.
- Confutatis:
- Et après avoir réprouvé les maudits
- et leur avoir assigné le feu cruel,
- appelez-moi parmi les élus.
- Suppliant et prosterné, je vous prie,
- le coeur brisé et comme réduit en cendres :
- prenez soin de mon heure dernière.
- Lacrimosa:
- Oh ! Jour plein de larmes,
- où l'homme ressuscitera de la poussière :
- cet homme coupable que vous allez juger :
- Epargnez-le, mon Dieu !
- Seigneur, bon Jésus,
- donnez-leur le repos éternel. Amen.
- Offertoire
- Domine Jesu:
- Seigneur, Jésus-Christ, Roi de gloire,
- délivrez les âmes de tous les fidèles défunts
- des peines de l'enfer et de l'abîme sans fond :
- délivrez-les de la gueule du lion,
- afin que le gouffre horrible ne les engloutisse pas
- et qu'elles ne tombent pas dans le lieu des ténèbres.
- (Solistes)
- Que Saint-Michel, le porte-étendard,
- les introduise dans la sainte lumière.
- (Choeur)
- Que vous avez promise jadis à Abraham et à sa postérité.
- Hostias:
- Nous vous offrons, Seigneur, le sacrifice et les prières de notre louange:
- recevez-les pour ces âmes
- dont nous faisons mémoire aujourd'hui.
- Seigneur, faites-les passer de la mort à la vie.
- Que vous avez promise jadis à Abraham et à sa postérité.
- Sanctus
- Saint, saint, saint le Seigneur,
- Dieu des armées.
- Le ciel et la terre sont remplis de votre gloire.
- Hosanna au plus haut des cieux.
- Benedictus
- (Solistes)
- Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
- (Choeur)
- Hosanna au plus haut des cieux.
- Agnus Dei
- Agneau de Dieu qui enlevez les péchés du monde,
- donnez leur le repos.
- Agneau de Dieu qui enlevez les péchés du monde,
- donnez leur le repos éternel.
- Communion
- Lux Aeterna:
- (Soprano, puis le choeur)
- Que la lumière éternelle luise pour eux, Seigneur,
- au milieu de vos Saints et à jamais,
- car vous êtes miséricordieux.
- (Choeur)
- Seigneur, donnez-leur le repos éternel
- faites luire pour eux la lumière sans déclin.
- Au milieu de vos Saints et à jamais,
- Seigneur, car vous êtes miséricordieux.
Liens externes