Les
apparitions de
Marie de Nazareth sont appelées
apparitions mariales.
Le catholicisme rapporte de nombreuses apparitions mariales.
Pendant le pontificat de Libère(352-366), un aristocrate nommé Jean et sa femme eurent un songe communiqué par la Vierge Marie leur demandant de construire une chapelle. La basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome fut construite par la suite.
Dès le Moyen Âge, les miracles attribués à la Vierge se multiplient et sont publiés dans de nombreux recueils, l'un des plus célèbres étant les « Miracles de Notre-Dame » de Gautier de Coincy, au début du XIIIe siècle. Souvent, ces miracles aboutissent à la construction d'églises ou d'ermitages, où d'autres miracles auront lieu par la suite.
Notre Dame de Guadalupe a ordonné la construction d'une église en 1531 à un pauvre Indien à Tepeyac.
Fonctionnement
Dans le cas des ermitages, on peut avoir affaire à un modèle unique, reproduit à des dizaines d'exemplaires : un berger ou un vacher, guidé par une des ses bêtes, découvre une statue de la Vierge enfouie dans le sol ou blottie dans un arbre. Il ramène la statue dans sa ville ou son village, mais elle disparaît quelque temps après et revient à l'endroit où elle a été trouvée. On comprend alors qu'elle veut qu'on lui construise un sanctuaire, ce qui est fait dans les mois ou les années qui viennent.
Puis on viendra en pèlerinage dans ces sanctuaires, où de nombreuses guérisons se produiront, comme en témoignent les Ex-voto qui tapissent les murs de certaines de ces églises. Dans une apparition de 1664 à Saint-Étienne-le-Laus, la Vierge Marie se présente à Benoîte Rencurel, une bergère de 17 ans et dit : « Je suis Dame Marie, la Mère de Jésus. » Au mois de mai 1682, la Madone se présente à la jeune Madeleine Serre et lui demande de construire une chapelle après que cette dernière fût tombée dans un trou. La Chapelle Saint-Bernard est finalement construite en août 1689.
Dans la plupart des miracles précédents, la Vierge n'apparaissait pas forcément aux fidèles, sinon en rêve. Tout change à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, où elle apparaît en personne en divers endroits :
Toutefois, les révélations privées et les miracles associés ne font pas partie de la foi révélée bibliquement. Elles ne concernent que les individus en eux-mêmes. Elles peuvent quand-même être un motif de prière ou de demande d'intercession.
Apparitions reconnues
Les apparitions reconnues sont légitimes mais ne font pas partie de la foi catholique.
- Notre-Dame de Bétharram (Hautes-Pyrénées), à une jeune fille qui se noyait.
- Notre-Dame de Garaison, à une bergère de Monléon-Magnoac, Anglèze de Sagazan (1515).
- Notre Dame de Grâces, à un bûcheron, Jean de la Baume, Cotignac (Var) (10 août 1519)
- Notre-Dame de Médous, à Domenge Liloye, deBagnères-de-Bigorre (1587).
- Notre-Dame du Laus à Saint-Étienne-le-Laus de 1664 à 1718 à Benoîte Rencurel.Reconnues le 3 mai 2008 par Mgr Di Falco
- Notre Dame de Guadalupe
- Rue du Bac à Paris le 18 juillet 1830,
- La Salette en 1846,
- Lourdes à Bernadette Soubirous (1858),
- Pellevoisin en 1876,
- Pontmain (Mayenne) en 1871,
- Knock (Irlande) en 1879,
- En 1917 à Fátima (Portugal), où elle apparaît à trois jeunes bergers portugais.
- Elle se présente comme la Vierge des Pauvres à Banneux de janvier à mars 1933.
- Beauraing du 29 novembre1932 au 3 janvier 1933
- A L'Île-Bouchard, du 8 au 14 décembre 1947, elle apparaît à quatre enfants. Le pèlerinage est autorisé en 2001 par Monseigneur André Vingt-Trois, alors archevêque de Tours.
- Le apparitions de Kibeho (Rwanda)1981-1985 à Alphonsine Mumureke, Nathalie Mukamazimpaka, et Marie-Claire Mukangango - Reconnues le 29 Juin 2001
Apparitions non-reconnues
Les apparitions fausses ou non reconnues sont considérées par l'Église catholique comme pouvant être l'oeuvre du diable ou le fruit de l'imagination des "voyants" ou l'invention de mythomanes se faisant passer pour voyants. Elles peuvent être également dans l'état d'"étude en cours" par l'Ordinaire du lieu, puis par l'Eglise catholique.
Pour prononcer un tel jugement, l'Eglise se fonde sur la conformité au dépôt de la Foi des "messages" de l'apparition et sur le caracère extra-naturel d'événements qui accompagnent l'apparition. La sainteté des présumés voyants n'est jamais prise en compte : dans l'histoire de l'Eglise et des apparitions, bien des voyants étaient loin d'être exemplaires au moment de cet événement dans leurs vies. Il est important de savoir que l'Église catholique ne se prononce jamais tant que durent des apparitions par souci d'indépendance dans son jugement. Sans se prononcer, l'Eglise, constatant le bien spirituel qui s'y fait, peut donner son accord aux pélerinages à titre privé sur le lieu des apparitions présumées pour tous ceux qui le désirent. C'est le cas actuellement de Medjugorje en Bosnie : plusieurs des voyants présumés déclarant toujours voir la Vierge, l'apparition présumée est toujours en cours, l'Eglise ne se prononce pas mais constatant le bien spirituel qu'en retirent ceux qui s'y rendent, autorise le pélerinage.
- En 1859, soit un an après les appartions de Lourdes, la Vierge Marie serait apparue à Arnaud-Guilhem, village de Haute-Garonne (sous le vocable de ND de Picheloup)
- Des ni reconnues par l'évêque local, ni condamnées , il y a "non constat de supernaturalitate", à savoir qu'il n'est pas affirmé que cela soit de caractère surnaturel, Mgr Puchol , allant jusqu'à dire que cela n'était qu'un jeu d'enfant, se basant sur la pseudo- commission mise en place , qui n'a jamais intérrogé les enfants , mais les témoins récalcitrants. Le curé du village, Don V. Marichalar, ayant été lui-même contraint à des 'vacances forcées'...
- En avril 1968, la à Zeitoun, des apparitions qui ont duré trois ans.
- Plus récemment, elle serait encore apparue à partir de 1981 à des jeunes gens de Međugorje, petit village de Bosnie-Herzégovine.
- Des apparitions mariales sont même alléguées à Montréal (Canada) de 1998 à 2005.
Statut indéterminé
- En 1969, elle apparaît à Akita au Japon; ces apparitions sont reconnues par l'évêque.
- D'autres miracles sont depuis signalés à Kibeho (Rwanda) en 1981 , à Soufanieh (Syrie) en 1982, à San Nicolás de los Arroyos (Argentine) en 1983, à Betania (Venezuela) en 1984 et à Civitavecchia ( Italie) en 1995.
Références
Liens externes