Emblème de la mission |
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Statistiques de la mission |
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Nom de la mission : | Voskhod 2 |
Call Sign: | Алмаз (Almaz - « Diamant ») |
Membres d'équipage : | 2 |
Lancement : | 18 mars 1965 07 h 00 00" UTC Baïkonour LC1 |
Début de la sortie extra-véhiculaire : | 18 mars 1965 08 h 34 51" UTC au-dessus de l'Afrique centrale |
Fin de la sortie extra-véhiculaire : | 18 mars 1965 08 h 47 00" UTC au-dessus de la Sibérie orientale |
Atterrissage : | 19 mars 1965 09 h 02 17" UTC Erreur avec l'appel de {{coord}}. |
Durée : | 1 jour 2 heures 2 minutes 17 secondes |
Nombre d'orbites : | 17 |
Voskhod 2 était une mission spatiale soviétique. Elle a posé un autre jalon, car un des
cosmonautes à bord est devenue la première personne à "marcher dans l'espace".
Équipage
Équipage de remplacement
Paramètres de la mission
- Masse : 5 682 kg
- Périgée : 167 km
- Apogée : 475 km
- Inclinaison : 64,8°
- Période : 90,9 minutes
Moments de la mission
Le Voskhod était équipé d'une écoutille gonflable spéciale, qui était activée une fois en orbite. Le
cosmonaute Alexei Leonov a revêtu une
Combinaison spatiale et sortit du vaisseau alors que le deuxième membre d'équipage,
Pavel Belyayev, restait à l'intérieur. Leonov a commencé sa « marche » 90 minutes après le début de la mission, à la fin de la première orbite. Elle a duré 20 minutes, de 08 h 30 UTC à 08 h 50 UTC. Elle a commencé au-dessus du nord de l'Afrique centrale (nord-est du Soudan et sud de l'Égypte) et s'est achevée au-dessus de la Sibérie orientale.
Le Voskhod 2 était un vaisseau Vostok auquel on avait ajouté une rétrofusée à propergol solide de secours au sommet du module de retour. Le siège éjectable a été retiré et les deux postes d'équipage ont été placés à l'intérieur à 90° de celui du Vostok. Une écoutille extérieure gonflable a également été ajoutée au module de descente à l'opposé du sas d'entrée. Après usage, l'écoutille spéciale était larguée. Il n'y avait rien de prévu pour secourir l'équipage en cas d'urgence au décollage ou à l'atterrissage. Une fusée d'assiette à propergol solide a également été ajoutée au parachute pour permettre un impact plus doux. Cela était nécessaire car, à l'inverse du Vostok, l'équipage atterrissait avec le module de rentrée.
En dépit du côté spectaculaire, la mission a été entachée de problèmes. Après sa dizaine de minutes passées à l'extérieur, Leonov a découvert que sa combinaison avait gonflé au point de ne pas pouvoir rentrer dans le sas. Leonov a résolu ce problème en permettant à la pression de sa combinaison de s'évacuer, rendant plus facile le passage du sas. Après avoir réintégré le module, il y eut des problèmes pour fermer hermétiquement le sas, et ensuite un ennui de rentrée quand, à l'image des Vostok, le module de retour du Voskhod n'a pu se séparer rapidement du module de service. Finalement, l'équipage atterrit dans une région inhospitalière et très boisée des monts Oural, et a passé la nuit entouré par les loups en attendant l'équipe de récupération.
Le journal du général Kamanine donne la localisation de l'atterrissage de Voskhod 2, « Saransk » (balle) : « 54 degrés 12 minutes Nord, 45 degrés 10 minutes Est ». Toujours d'après le journal du général Kamanine, le commandant d'un des hélicoptères de recherche a rapporté avoir trouvé Voskhod 2 « sur la route forestière entre les villages de Sorokovaya et Shchuchino, environ 30 kilomètres au sud-ouest de la ville de Berezniki, je vois le parachute rouge et les deux cosmonautes. Il y a beaucoup de neige tout autour (...) ».
Évolution de la sortie extravéhiculaire de Voskhod 2
- 08 h 28 13" UTC — Le sas de Voskhod 2 est dépressurisé par Leonov.
- 08 h 32 54" UTC — Leonov ouvre l'écoutille du sas.
- 08 h 34 51" UTC — L'activité extravéhiculaire débute quand Leonov quitte le sas de Voskhod 2.
- 08 h 47 00" UTC — L'activité extravéhiculaire se termine quand Leonov rentre dans le sas. Elle a duré 12 minutes.
- 08 h 48 40" UTC — L'écoutille de sortie du sas est fermée et sécurisée par Leonov.
- 08 h 51 54" UTC — Leonov commence à repressuriser le sas de Voskhod 2.
Détails de la sortie extra-véhiculaire de Voskhod 2
Immédiatement après avoir atteint son orbite avec le Voskhod, Leonov et Belyayev ont fixé l'équipement dorsal à la combinaison « Berkut » («
Aigle royal ») de Leonov. Le Berkut était une combinaison intravéhiculaire Sokol-1 de Vostok modifiée. Un équipement dorsal fournissait 45 minutes d'oxygène pour la respiration et le refroidissement. L'oxygène était rejeté dans l'espace par une soupape de sécurité, évacuant chaleur, humidité et CO
2. La pression de la combinaison pouvait être réglée à 40,6
kilopascals (5,88 psi) ou 27,4
kilopascals (3,97 psi).
Belyayev a déployé et pressurisé le sas gonflable « Volga ». Le sas était nécessaire car l'équipement de bord des Vostok et Voskhod étaient refroidis par l'air de la cabine et auraient surchauffé si la capsule avait été dépressurisée pour la sortie extra-véhiculaire. Le Volga a été conçu, fabriqué et testé en juste 9 mois à partir de la mi-1964. Au décollage, le Volga s'est adapté au sas du Voskhod, prolongeant de 74 cm le coque du vaisseau. Le sas comprenant un anneau métallique de 1,2 m de diamètre ajusté autour de la porte du Voskhod, un tube à double paroi d'une longueur déployée de 2,5 m, et un anneau supérieur métallique de 1,2 m de large autour de l'entrée de 65 cm de large. Une fois déployé, le volume interne du Volga était de 2,5 m3.
Le tube était rendu rigide par environ 40 ballons répartis en trois groupes indépendants. Deux groupes étaient suffisants pour le déploiement. Les ballons avaient besoin de 7 minutes pour un gonflage total. Quatre réservoirs sphériques contenaient assez d'oxygène pour gonfler les ballons et pressuriser le sas. Deux lumières en éclairaient l'intérieur, et trois caméras 16 mm — deux à l'intérieur du sas et une à l'extérieur sur un boom installé sur l'anneau supérieur — étaient placées pour enregistrer cette historique première marche dans l'espace.
Belyayev contrôlait le sas depuis Voskhod 2, mais un bloc de contrôles était suspendu par des cordes à l'intérieur du sas pour l'usage de Leonov. Ce dernier est entré dans le Volga, puis Belyayev scella Voskhod 2 derrière lui et a dépressurisé le sas. Leonov a ouvert l'écoutille extérieure du Volga et s'est propulsé jusqu'au bout de son cordon ombilical de 15,35 m. Il a rapporté plus tard que son cordon lui donnait un contrôle limité de ses mouvements — observation confirmée par les sorties américaines postérieures. Leonov a rapporté avoir regardé en bas et voir du détroit de Gibraltar à la Mer Caspienne.
Après que Leonov soit revenu à sa place, Belyayev a allumé les boulons explosifs pour détacher le Volga. Serguei Korolev, ingénieur en chef du Bureau de Conception OKB-A (maintenant Énergie RKK), a rapporté après la sortie que Leonov aurait pu rester à l'extérieur plus longtemps qu'il ne l'a fait, pendant que Mstislav Keldysh, « théoricien en chef » du programme spatial soviétique et président de l'Académie Soviétique des Sciences, disait que la sortie extra-véhiculaire a démontré que les futurs cosmonautes pourront travailler facilement dans l'espace.
L'agence gouvernementale d'information Tass a rapporté que, « à l'extérieur du vaisseau et après son retour, Leonov se sentait bien ». Cependant, les documents russes d'après la Guerre froide ont donné une toute autre version. Ils mentionnent que la combinaison Berkut de Leonov avait gonflé et l'empêchait de se retourner. À cause de cela, Leonov était incapable d'atteindre l'obturateur de la caméra montée sur son épaule. Il n'a pas pu prendre de photo de Voskhod 2 ni de récupérer l'appareil photo monté sur le Volga qui a enregistré sa sortie pour la postérité. Après 12 minutes, Leonov a réintégré le Volga.
Des documents récents disent qu'il a violé la procédure en entrant dans le sas la tête la première, puis il s'est coincé en se retournant pour fermer la trappe. Cela l'a forcé à flirter avec la décompression en diminuant la pression de sa combinaison, ainsi il put se pencher pour se libérer. Leonov a récemment révélé qu'il disposait d'une pilule suicide qu'il pouvait avaler s'il était incapable de réintégrer Voskhod 2, et Belyayev aurait été obligé de le laisser en orbite.
Les médecins ont rapporté que Leonov a presque subi un coup de chaleur — la température est montée de 1,8 °C en 20 minutes — et Leonov a déclaré qu'il baignait dans la sueur « jusqu'aux genoux », et que sa combinaison était trempée quand il se déplaçait.
Dans une interview publiée dans la Revue Militaire Soviétique en 1980, Leonov a minimisé ses difficultés et a affirmé que « construire des stations spatiales habitées et explorer l'Univers sont inséparablement liées à l'activité de l'homme dans l'espace. Il n'y a pas de fin pour ce travail ».
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