En
Théorie des nombres, la
fonction de Mertens est
où μ(k) est la Fonction de Möbius.
La fonction de Möbius retourne seulement les valeurs -1, 0 et +1, il est évident que la fonction de Mertens croît lentement et qu'il n'existe pas de x tel que M(x) > x. La conjecture de Mertens (1897) va même plus loin, énonçant qu'il n'existe pas de x où la valeur absolue de la fonction de Mertens excède la Racine carrée de x. Odlyzko et Te Riele ont montré (1985) que cette conjecture était fausse. Néanmoins, l'hypothèse de Riemann est équivalente à une conjecture plus faible sur la croissance de M(x), explicitement M (x) = o | ( | x | 1 2 – – – + | ε | ) |
. Puisque les valeurs élevées de M croissent au moins aussi rapidement que la racine carrée de x, ceci place une limite plutôt serrée sur le taux de croissance. Ici, o fait référence à la notation de Landau. On ne connaît pas aujourd'hui de contre-exemple explicite à cette conjecture, mais on sait qu'il en existe au moins un entre 10 12 et 3,211 10 64 (Pintz, 1987).
La fonction Möbius est implémentée dans Mathematica, mais pas la fonction de Mertens, mais elle peut être définie par cette commande :
Mertens[x_] := Plus @@ MoebiusMu[Range[1, x]]
Représentations intégrales
En utilisant le
Produit eulérien, on trouve que
1 ––––– ζ(s) | = | Π p | (1-p - s ) = | ∞ Σ n = 1 | μ (n)n - s |
où ζ(s) est la fonction zeta de Riemann et le produit pris sur les nombres premiers. Alors, en utilisant cette Série de Dirichlet avec la Formule de Perron, on obtient :
1 ––––––– 2 π i | ∮ | C | ds | x s –––––––– s ζ(s) | = M (x) |
où "C" est une Courbe fermée encerclant toutes les racines de ζ(s) .
Inversement, on a la transformée de Mellin
1 ––––– ζ(s) | = s ∫ | ∞ 1 | M (x) ––––––– x s + 1 | dx |
qui reste valable pour Re(s)>1 .
Une bonne évaluation, au moins asymptotiquement, serait d'obtenir, par la méthode de descente par gradient, une inégalité :
Calcul
La fonction de Mertens a été calculée pour un intervalle de plus en plus grand de
n.
Personne | Année | Limite |
Mertens | 1897 | 104 |
von Sterneck | 1897 | 1,5 x 105 |
von Sterneck | 1901 | 5 x 105 |
von Sterneck | 1912 | 5 x 106 |
Neubauer | 1963 | 108 |
Cohen et Dress | 1979 | 7,8 x 109 |
Dress | 1993 | 1012 |
Lioen et van der Lune | 1994 | 1013 |
Kotnik et van der Lune | 2003 | 1014 |
Références
- Pintz J, An effective disproof of the Mertens conjecture, Astérisque 147-148, 325-333 and 346 (1987).
- Odlyzko AM, te Riele HJJ, Disproof of the Mertens conjecture, J. reine angew. Math. 357, 138-160 (1985).
Liens externes
et son lien à la conjecture de Riemann.