Guillaume Pichon, né à
Saint-Alban, aujourd'hui en
Côtes-d'Armor (Bretagne,
France), vers
1175, évêque de Saint-Brieuc en
1220. On le fête le
29 juillet.
Biographie
Il reçut la prêtrise à
Saint-Brieuc et devint chanoine de Saint-Gratien de Tours. Elevé en
1220 sur le siège épiscopal de Saint-Brieuc. Il vendit ses biens en
1225 pendant une famine, défendit au péril de sa vie la cause de l'Eglise contre les prétentions de Pierre Mauclerc qu'il excommunia en
1226 car celui-ci qui voulait déposséder le clergé.
Obligé pour se soustraire à la persécution de chercher un asile à Poitiers, il y remplit les fonctions de coadjuteur de l'évêque diocésain, qui était infirme. Revenu dans son diocèse en 1230, il s'y appliqua à la restauration de la cathédrale de Saint-Brieuc et au soulagement de toutes les misères de ses administrés.
Il mourut en odeur de sainteté le 29 juillet 1234, suivant le P. du Paz, la Chronique bretonne, le propre de Saint-Brieuc, les Annales briochines, Pierre Le Baud, dom Lobineau, dom Morice et Butler, dont l'opinion doit prévaloir à cet égard sur celle d'Albert Legrand, de Bertrand d'Argentré et des Bollandistes, qui fixent sa mort en 1237.
Sainteté
Le pape
Innocent IV, sur le rapport des miracles dont le tombeau de Pinchon aurait été le théâtre, le canonisa par une bulle du
15 avril 1247 sous le vocable de
Saint-Guillaume. Il est le premier saint breton à être
canonisé, dès
1247.
Bibliographie
La vie de ce prélat, composée par un écrivain qui a pris le nom de Geoffroy le Chauve et qui s'est qualifié d'archevêque de Bourges, a été publiée par Surius et reproduite par le
Jésuite Sollier dans la
collection des Bollandistes (t. 7 de juillet). Mais Geoffroy le Chauve est évidemment un pseudonyme, attendu qu'il n'y a eu à
Bourges aucun archevêque de ce nom. Le P.
Lelong (
Bibliothèque historique de la France, t. 1
er) émet l'opinion que l'auteur de cette vie est le pape Innocent IV lui-même, et il l'appuie sur un passage de la généalogie de la maison de Fiesque, à laquelle appartenait ce pontife. Il y est dit qu'Innocent IV avait voulu rendre ce dernier témoignage d'amitié à la mémoire du prélat breton qu'il avait beaucoup connu. Rien ne démontrant le fondement de cette assertion, nous serions plus disposé à croire avec les Bollandistes que cet écrivain aurait été de
Bourges et archidiacre de Saint-Brieuc, Au reste, son ouvrage est peu de chose.
Il a été publié une autre vie de Pinchon sous ce titre : Vie et miracles de St-Brienc (sic) et de St-Guillaume (ensemble la translation des reliques du dit St-Brieuc et la canonisation du dit St-Guillaume par le pape Innocent IV), avec des remarques et des observations par L.-G. de la Devision, chanoine de St-Brieuc, St-Brieuc, in-8°.
Sources
- « Guillaume_Pinchon », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail édition]