Michel Sanchez est un musicien français né le
1er juillet 1957 à
Somain (
Nord). Il passe une partie de sa jeunesse à Aniche, une petite ville du nord. Fier de ses racines il demeure encore aujourd'hui dans cette région. Il débute la musique à l'âge de 4ans par l'apprentissage de l'accordéon, avec un excellent professeur, Mr D’Alberto qui lui enseigne le jazz, musique pour laquelle il nourrira toujours une grande passion. A l'âge de 15 ans, en
1972, il entre au conservatoire de
Douai, ou il étudie l'orgue lithurgique, le piano et la percussion. 5 ans plus tard il entre au conservatoire supérieur de Paris en classe d'orgue, et étudie avec
Rolande Falcinelli. Passionné par la composition autant que par l'instrument, il étudie
Messiaen,
Marcel Dupré,
Jean Guillou,
Henri Dutilleux,
Ravel, et d'une manière générale se passionne pour toute la musique du XXe siècle, et pratique parallèlement la
Musique classique et le
Jazz. Bien que plongé dans un univers classique, il découvre celui des musiques traditionnelles; l'Afrique tout d'abord avec son extrême diversité de styles et d'instruments, mais aussi l'Inde, les pays de l'est, l'Amérique du sud, etc... Une curiosité constante le pousse à écouter des musiques de genres et de couleurs très variés, éveillant en lui le goût du métissage des cultures.
Les influences
IL passe trois années au conservatoire supérieur de Paris, puis, revient dans le nord en
1980, ou il va commencer à travailler dans les studios d’enregistrements, en qualité de compositeur-arrangeur, au service de milieux musicaux très variés. A partir de ce moment il va s’investir beaucoup dans l’électronique, ayant trouvé dans les synthétiseurs l’extraordinaire richesse sonore qu’il cherchait déjà dans l’orgue classique. Cette passion pour les sons ne le quittera plus ;dans les années 80, une seule chose compte pour lui, développer son propre langage musical, inspiré par ses maîtres à penser : Les grands musiciens de jazz tels que
Miles Davis,
Herbie Hancock,
Chick Corea,
Jan Hammer, qui à cette époque (70/80) n’hésitent pas a employer l’électronique pour bousculer les habitudes, et créer des compositions formidables ou les sons nouveaux se mêlent aux langages nouveaux. Des compositeurs tels que
Ravel,
Debussy,
Darius Milhaud,
André Jolivet,
Stravinski,
Bartok, l’habitent constamment par l’ouverture d’esprit dont ils étaient l’exemple. En effet, leur génie ne les incitait pas à mépriser toute forme musicale étrangère à leur milieu, mais au contraire à s’en inspirer. Citons les influences du jazz et des musiques traditionnelles dans certaines de leurs oeuvres. C’est dans cet esprit de fusion que Michel Sanchez cherche a développer son travail. Qu’il compose des musiques très sophistiquées, ou très accessibles, il cherche toujours l’inattendu, l’originalité, et la mixité des cultures est un ingrédient essentiel pour y parvenir. Au début des années 90, lorsque Michel Sanchez fait écouter à Eric Mouquet une mélodie rapportée des îles Salomon - aujourd'hui "Sweet Lullaby", le plus gros tube de
Deep Forest -, mixée avec des sons modernes sur synthétiseur, c'est une révélation.
Michel et Deep Forest
Leur premier album en
1992,
Deep Forest, est aux couleurs de l'Afrique qui fascine Michel par les techniques vocales qu'on y trouve : étonnantes, perpétuées et renouvelées par les enfants qui jouent de leurs cordes vocales comme d'un instrument. Cet album est d'emblée un succès international. Eric et Michel ne tardent pas à sortir en
1995 Bohème, leur second album, inspiré cette fois par l'Europe de l'Est. Le succès est le même, installant désormais les
Deep Forest dans le paysage musical tant français qu'international. Une universalité qui donne naissance à un nouveau genre : la
World Music, initiée dans les années 80 par de grands inventeurs tels que
Peter Gabriel,
Weather Report ou
David Byrne. Pour leur troisième album, Comparsa sorti en
1998, Eric et Michel ont choisi
Cuba, le
Mexique et
Madagascar. Plus chaleureux, plus festif par rapport à Bohème qui inspirait la mélancolie, cet album prolonge le succès des Deep Forest et réaffirme leur démarche de chercheurs de musiques traditionnelles. Sur scène, les
Deep Forest sont neuf : trois chanteurs et six musiciens, dont trois aux claviers. Pour Michel, la scène est un combat permanent entre son envie d'improviser, de tenter les choses les plus difficiles, et en même temps le trac, la peur de ne pas y arriver. "Mais finalement, je me lâche toujours au prix d'un terrible mal de tête après chaque concert !", avoue-t-til.