Préaux (Mayenne)
Pour les articles homonymes, voir Préaux (Mayenne) (homonymie). Préaux est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire. GéographieHistoireEn 802, Charlemagne rend et confirme à l’Eglise du Mans. Préaux : De villa Pradellis . En 832, Charles le jeune, son fils, en assure les revenus au clergé : De villa Pradellis . On trouve le nom de Préaux dans une foule de titres et documents anciens ; mais l’attribution des textes à la paroisse de Préaux paraît difficile. S'il faut en croire l’avocat de M. de Hardouin, partie adverse de M. René de Chantepie, voici quelle serait l'origine du titre des seigneurs de Préaux que les membres de cette famille s'attribuaient, 1706. Les seigneurs de Laval ont été les premiers seigneurs de Préaux, et qu'ils vendirent leurs droits aux de Chantepie. Les de Chantepie portaient depuis longtemps le titre de sieurs sinon de seigneurs de Préaux. Au cours du XVIe siècle ils avaient fait construire une chapelle attenante à leur château, joignant d'un autré côté l’église, avec laquelle on l'avait mise en communication, et qui leur servait de lieu de sépulture. Ils étaient seigneurs de paroisse avec les droits honorifiques que ce titre suppose, et avaient la haute justice. L'abbé Angot ne sait si la famille de Chantepie qui se trouve à Préaux aux XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles tire son nom du fief voisin de Chantepie en Saulges. Il ignore également si Jean de Chantepie qui rend aveu en 1464 au seigneur des Trées de la même paroisse, était sieur dudit lieu, et s'il est un des ancêtres des sieurs de Préaux. Celui-ci eut pour héritiers Lancelot, Colin et Jean Chantepie qui figurent en 1484 dans un aveu au fief de Pincesme en Ballée. Ce sont les registres paroissiaux qui fournissent les premiers renseignements certains que l'abbé Angot connaît sur les Chantepie, sieurs du Bu et de Préaux. Les seigneurs de Préaux (Mayenne) - Jean de Chantepie, sieur du Bu, semble signalé comme le plus anciennement connu. Françoise Rallier, sa veuve, vivait encore en 1588. Elle était dame du Bu dès 1569.
- Pierre de Chantepie, sieur du Bu, qui demeurait à Laval, au Pont de Mayenne, était époux de Marie Gougeon. Jeanne leur fille était marraine à Préaux en 1581, et de nouveau en 1617. Pierre de Chantepie, sieur du Bu et de la Pommeraie, s'excuse en 1598 de ne pouvoir comparoir aux assises de Ballée à cause de sa maladie . La même année il fait avec Marguerite de Launay, veuve du sieur du Vau, un échange de terrain au Pré de la Guerche, en Ballée .
- Guillaume de Chantepie, est le premier qualifié sieur de Préaux, en 1579. L'abbé Angot le suppose frère du précédent et crois qu'ordinairement le cadet de la famille à cette époque prenait le titre de sieur de Préaux, tandis que l’aîné était sieur du Bu. Guillaume fut prêtre, il résidait à Préaux et y exerça souvent diverses fonctions du ministère paroissial. En 1603 il fut parrain d'une cloche en l'église de Préaux.
- Jacques de Chantepie, sieur du Bu en 1617, rend aveu à la seigneurie de Chemeré pour sa métairie de Contée, par Jean de Chantepie, son fils. Il avait épousé demoiselle Renée Marest, et fut receveur de l'élection de Laval. En 1652 sa veuve fit démission de ses biens en faveur de ses deux fils, Jean et René qui suivent .
- René de Chantepie prend le titre de sieur du Bu avant 1637 .
- Jean de Chantepie est sieur de Préaux en 1628. Il était conseiller du roi et président en l'élection de Laval.
- Roland de Chantepie prend aussi le titre de sieur de Préaux en 1642 ou plus tôt. Précédemment en 1633 il était sieur de la Touche. Il était prêtre résidant à Préaux, du moins il y fut enterré comme le montre l'acte suivant
- Noble homme Jacques de Chantepie est dit sieur de Préaux en 1678 et 1684. Également en 1686 Renée de Biseul est qualifiée dame de Préaux. Sans doute que devenue veuve de Jacques de Chantepie elle aura pris alliance avec Augustin du Rivau, car en 1695 elle soutint sous ce nom un procès contre plusieurs membres de la famille de Chantepie
- René de Chantepie était sieur de Préaux avant 1693, conseiller du roy et président au siège de l'élection de Château-Gontier. S'il n'habitait pas Préaux d'une manière ordinaire, il paraît au moins souvent dans les actes de baptêmes en qualité de parrain. Il arriva à René de Chantepie une affaire dont nous ne voyons aujourd'hui que le côté plaisant, mais qui dut lui être fort désagréable L'abbé Angot ne sait si toutes les satisfactions requises furent accordées au malheureux seigneur de Préaux, et il lui importe peu de le savoir. Il ne voulait que rappeler ce trait de moeurs sans le donner comme caractéristique pour l'époque. On comprendra que dans l'exposé des mêmes faits produit par l'avocat de M. de la Girouardière la note est différente.
- Renée de Chantepie, soeur de René de Chantepie, épousa avant 1695 Pierre François de la Barre, sieur du Buron, qui de ce chef eut à la mort de son beau-frère la seigneurie de Préaux. Ils eurent deux enfants : 1° Pierre qui épousa, avant 1723, Louise-Catherine de Champaigné du Teilleul. 2° René, chevalier, seigneur de Préaux, époux de dame Marie-Anne-Renée de Lantivy ; il possédait les fiefs de Préaux, le Bu, les Ruallonnières en Préaux, Vaucenay, en Epineux, et les Epéchères en Ballée. Il eut de son mariage : 1° René-Louis-Pierre, qui suit. 2° N. ondoyé le 11 septembre 1734 et qui reçut le supplément des cérémonies du baptême le 22 septembre de l'année suivante par M. Urbain Epinard, curé de Beaumont ; parrain, René de Cherbonnier, chevalier, seigneur de Monternault, Bedain et autres lieux ; marraine, Louise-Gabriel de Champagné. L'acte est encore signé de Charbonnier de Lesrat, de Lesrat des Briottières, Gallichon, L. Gallichon. 3° N. qui ne fut qu'ondoyé et qui fut enterré en 1736 dans le choeur de l'église de Préaux. René de la Barre est cité pour diverses affaires d'intérêts dans les archives de la Mayenne B 29, 83, 483, 1349. Il était veuf en 1763, et fut parrain à une bénédiction de cloches à Préaux.
- René-Louis-Pierre de la Barre, né le 30 décembre 1730, fut ondoyé le même jour. Il reçut solennellement les cérémonies du baptême le 30 avril 1739, dans l'église de Préaux, par le ministère de vénérable et discret maître René d'Héliand d'Ampoigné, chevalier, seigneur d'Ampoigné, curé de Saint-Denis-d'Anjou. Il eut pour parrain messire Pierre de la Barre, chevalier, seigneur du Teilleul, et pour marraine dame Louise Langlois de Lantivy. Signent en outre au baptême : du Boisjourdan, Darrot de Lulière, Renée Martel, Françoise Bugnardière, Catherine Mogoro (sic), L. de Boisjourdan, Leridon Moquereau. Il nomma une des deux cloches de Préaux en 1754. Il épousa demoiselle Renée du Tertre de Sancé. Ils vendirent ou plutôt cédèrent pour une rente viagère, en 1782, à Michel Julien Dubois et Renée-Sophie Moraine de la Motte la terre et domaine de Préaux.
AdministrationMairesListe des maires successifs | Période | Identité | Parti | Qualité |
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2001 | 2008 | Roland Foucault | - | - | Toutes les données ne sont pas encore connues. |
N. Chantelou 1791-René Painnetier 1793,1795-Jean Baillif 1798-René Chanteloup-Durocher 1801,1808-René Ledoux 1808-1813 - André ledoux 1813-1817 - Joseph Delhommeaux 1817,1830 - Nicolas Chantelou 1832,1843 - Michel Lebaillif 1843, 1859 - Liboire Cussot 1858-1866 - Joseph Delhommeaux 1865,1897 - Trouillard 1900 - Curés Les Curés de Préaux (Mayenne) - GUY CHALLEU. 1455-1468. Son nom est aussi écrit Challou et Chaillou. Mais il signe Challeu. En 1455 il rend aveu au fief du Plessis-Fresnel pour la Courtillerie de la Tousche, et une pièce de terre au dessous de Savigné. Il était dû 2 sols pour chacun de ces articles, et 2 sols 2 deniers pour la Rechonnière sur laquelle le curé et la fabrique avaient des droits. En 1468, le 15 avril, il signe à la requête et comme procureur de Guillemette La Bitouse, veuve de Fouquet de Coulonge, dame du Plessis.
- FRANÇOIS LE BRETON. C'est lui qui commence en 1568 le premier registre paroissial conservé à Préaux. Il est incomplet, souvent même, selon l'abbé Angot, rédigé après coup. Cette famille Le Breton était de Préaux, on trouve, en effet, plusieurs alliances des membres de cette famille avec les de la Haie et le curé est parrain d'un de leurs enfants auquel il donne son prénom en 1579. Il est parrain le 18 mai 1580. L'abbé Angot indique ne pas avoir trouvé la date ni l’acte de son décès.
- MARTIN BELLIART. 1595-1605. Il paraît d'abord à Préaux comme sous-diacre le 5 mars 1579. Il y était comme prêtre en 1582. On le trouve fréquemment parrain. C'est le 18 février 1595 qu'il est signalé la première fois comme curé. Il n'y a aucun acte porté sur les registres aux années 1585, 1590, 1591, un seul baptême en 1592. Ce désordre provient sans doute des troubles des guerres de religion. Il y eut des alliances entre les Belliart et les Guérin de Cissé. Martin Belliart fut inhumé dans l’église de Préaux le 17 ou 18 mai 1605.
- JEAN PORTIER. 1607 à 1628. L'intérim de deux ans qui suivit le décès de Martin Belliart fut rempli pour les fonctions curiales par Me Gervais Chardon. J. Portier était à Préaux comme prêtre dès 1602. Le premier acte où il paraisse comme curé est du 8 février 1607. De son temps le clergé de Préaux se composait outre le curé, de Gme de Chantepie, Gervais Chardon, Julien Seignieux ; plus tard on trouve Nicolas Chantelou. La famille Portier était de Préaux ; le curé y enterra sa mère, Mathurins Garot, 1611, son père , F. Portier en 1615. Son frère, Anne Portier, qui devint curé de Bouessay en 1620, résida plusieurs années à Préaux exerçant activement le ministère. Une note placée sur un des registres entre le 4 et le 5 novembre 1628 nous apprend que c'est à cette date que Me Portier quitta le presbytère et laissa le titre et les fonctions de curé à Me Jacques Rousseau, son successeur. Il revint plusieurs fois à Préaux appelé par diverses familles souvent des plus notables pour baptiser leurs enfants. Il ne s'était pas éloigné d'ailleurs de Préaux puisqu'il s’était retiré en une maison qu'il possédait près de la chapelle de N.-D. de Mariette. Il donna sans doute une nouvelle importance à cet antique et pieux sanctuaire par sa présence et la fondation qu'il y fit. Il fut enterré en cette chapelle, et l'inscription suivante qu'on y voit encore assez bien conservée dira, en l'honneur de cet excellent prêtre et curé. La pierre qui forme le marchepied de l'autel offre elle-même quelques vestiges d'une épitaphe se rapportant au même personnage, mais presqu'entièrement illisible. C'était sans doute sa vraie pierre tombale. Un autre souvenir de M. Portier dans la chapelle de Mariette est un tableau de l'Annonciation qui n’est pas sans valeur et qui mériterait une restauration. Il porte en un angle une légende qui répète presque dans les mêmes termes une partie de ce que nous apprend l'inscription lapidaire ;
- JACQUES ROUSSEAU, entre en fonctions le 5 novembre 1628 par le baptême de René, fils de Urbain de Saint-Rémy. En 1641, il soutint un procès contre Robert Du Val, fermier général de la terre de Favry, pour en obtenir la continuation d'une rente de six boisseaux de seigle au bénéfice de la cure. En 1648, il était parrain, en l'église de Saint-Brice, de Catherine, fille de Hélie Pertué et de Marie Rosée. Cette circonstance pourrait faire supposer un lien de parenté entre lui et les deux prêtres du nom de Rosée qui furent successivement curés de Préaux. Après trente-cinq ans d'exercice du ministère paroissial, Me Jacques Rousseau mourut et fut inhumé dans l'église de Préaux le 17 mai 1663, sous le crucifix, par Me Mathieu Beauplet, curé de Chemeré. Il légua 2 livres 10 s. de rente à la cure, et 5 s. à la fabrique pour un service le jour Saint-Jacques. Il avait également fait à l'Hôtel-Dieu Saint-Julien de Laval un don plus considérable, sur lequel une rente de 3 livres devait être prélevée en faveur de la cure de Préaux.
- CHRISTOPHE LE BRETON. 1664-1707. Il commence son ministère à Préaux le 10 juillet 1664. Cette famille était de Laval. Le curé enterra dans l'église de Préaux une parente nommée Françoise Le Breton qui l'avait accompagné. Le 15 juillet 1676 il assiste en l'église de La Cropte à la sépulture de messire René de Cervon, sr du Rocher. Il légua à la cure 12 s. 6 d. et 10 s. à la fabrique pour sa recommandation au prône, sur les Richardières en la Bazouge. Il devint infirme de la goutte dans les huit ou dix dernières années de sa vie, et ne sortait plus de son presbytère que pour se rendre ou se faire conduire à l'église. ,
- NICOLAS CHANTELOU. 1707-1709. Il fit la sépulture de son prédécesseur et le remplaça immédiatement. On le trouve résidant à Préaux et fréquemment cité sur les registres de l'église depuis 1682. Il appartenait à une des plus anciennes familles de la paroisse qui s'y est conservée presque jusqu'à nos jours. Le prénom de Nicolas était toujours porté par quelque membre de la famille. Un autre Nicolas Chantelou fut vicaire à Préaux et mourut en 1653. Nicolas Chantelou ne fut que deux ans et sept mois curé de Préaux. Me Nicolas Chantelou était recommandé au prône de la messe paroissiale jusqu'à l'époque de la Révolution française.
- CLAUDE ROSÉE. 1710-1724. En 1683, il était prêtre, puis vicaire à Bouessay ; son premier acte comme curé de Préaux est du 13 avril 1710. Nicolas Rosée qui lui succéda arriva en même temps que lui à Préaux. C'est en sa faveur qu'il donna sa démission en 1724. Il reparut ensuite la même année et l'année suivante avec le titre d'ancien curé de Préaux pour le mariage de sa nièce et le baptême de leur premier enfant. Il fit des dons d'une certaine valeur pour l'ornementation de l'église.
- NICOLAS ROSÉE. 1724-1746. Il était sans doute frère ou neveu du précédent avec lequel il vint à Préaux. Son séjour n'y fut pas toutefois continu. On l'y retrouve en 1718, et le 8 mars 1724 il signe curé de Préaux ; son dernier acte est du 23 décembre 1746 ; il reparaît une fois en mars 1747 comme « antien curé. » Son écriture est détestable, son orthographe des plus négligées et qui laisse soupçonner une prononciation vulgaire et vicieuse. Ces vétilles ne l'empêchèrent pas d'être un curé soigneux de son administration paroissiale. Il fit plusieurs dons d'ornements à son église et en a consigné la mention sur les registres aussi bien que celle des générosités de son prédécesseur. A l'époque de sa démission, le procureur fiscal exigea de lui des frais de réparations au presbytère .
- RENÉ VÉRITÉ. 1747-1755. Le premier acte de Me René Vérité est du 30 janvier 1747. De son temps, le choeur de l’église fut « construit et réédifié sur les anciens fondements » et la bénédiction solennelle en fut faite, le 29 décembre 1748, par Me Jacques Morice, curé de Saulges. Il est probable que les travaux avaient été au moins commencés par M. Nicolas Rosée, et qu'une partie du mérite de cette restauration doit lui être attribuée. Il y eut sous le même curé deux bénédictions de cloches l'une le 2 juillet 1754 par M. Jacques Christophe Garnier, curé de Ballée, l'autre, le 16 septembre de la même année par M. François Thieslin, curé de Saint-Denis-du-Maine, d'une des familles notables de Préaux, M. Vérité était absent à l'époque de cette seconde cérémonie ; il mourait l’année suivante après le 15 juin.
- MAURICE-JOSEPH-JACOB FANOUILLAIS. 1756-1771. Il ne paraît pas à Préaux avant le 20 août 1756. Dans l'intervalle entre lui et son prédécesseur M. L. Fautrat, vicaire, fait toutes les fonctions. Il appartenait à une honorable famille de Laval. Son père, Jacob Fanouillais, était notaire à Laval ; sa mère, demoiselle Anne Lancro, se retira à Préaux où elle mourut le 19 septembre 1763. Louis, frère du curé, prit alliance dans la famille Chantelou de Préaux et s'y fixa comme marchand tissier, en 1760. Il assista à la sépulture de Me F. Le Mercier, curé du Buret, le 19 avril 1763. On trouvera dans la liasse 109 série B des Archives de la Mayenne, l’acte d'apposition des scellés qui eut lieu après la mort de M. Fanouillais.
- PIERRE-CLAUDE-GEOFFROY DE VILLENEUVE. 1771-1785. L'abbé Angot ne sait d'où était la famille de ce curé, qui laissa après lui par ses travaux et ses bienfaits de nombreuses traces de son administration. Il était curé de Préaux le 8 août 1771. Il inscrivit lui-même à la fin des actes de chaque année une note commémorative des travaux ou des oeuvres qui s'étaient accomplis sous sa direction. C'est ainsi qu'en 1774 il organisa la fabrique et lui procura des ressources en installant dans l’église des bancs, qui furent affermés à un prix rémunérateur tout en étant modéré. Et il fit cette réforme toujours difficile et souvent odieuse avec tant de tact et d'habileté qu'elle obtint l'approbation générale. En 1775 il fit ouvrir une grande croisée au bas de l'église ; en 1776 le maître-autel fut refait et une autre croisée ouverte dans le choeur ; la sacristie fut construite, le lambris de la nef refait ainsi que la table de communion. M. de Villeneuve enterra un prêtre de réaux qui y avait longtemps exercé les fonctions de vicaire et de sacriste M. Louis Fautrat. Il mourut lui-même âgé de 64 ans le 16 juin 1786.
- N… LE BOSSÉ. 1786-1787. Il commence son ministère à Préaux le 21 juin 1786 et le finit le 7 avril 1787. Il devint alors curé de la Conception dans le Passais. Il avait laissé de lui dans l'esprit de certaines personnes une opinion peu sympathique.
- JEAN HÉROUX. 1787-1796. Le Rév. Père Dom Piolin a consacré quelques pages à M. J. Héroux . L'abbé Angot ajoute quelques mots qui s'autorisent des souvenirs de M. Huaumé vicaire d'abord, puis successeur de Pierre-Jean Heroux, frère, filleul et successeur lui-même du martyr de 1796. « Un quatrième prêtre de notre diocèse mérita de recevoir la couronne du martyre dans les mêmes jours, c'est-à-dire durant la semaine sainte, Pâques étant cette année le 27 mars. Il se nommait Jean Héroux, et il était curé de Préaux depuis le mois de mai 1787 . ll était né à La Baroche-Gondouin, en 1748, avait fait de fortes études à Angers et y avait pris ses degrés en théologie. Aussitôt après avoir reçu le sacerdoce, il remplit les fonctions de vicaire à la Chapelle-au-Riboul, puis à Conlie, à Saint-Mars-la-Bruyère, à Torcé et en 1778 à Montenay. Il fut successivement proposé pour les cures de Ponthouin et de la Conception-en-Passais mais il ne fut jamais pourvu canoniquement de ces deux bénéfices. Il mérita constamment l'estime de ses supérieurs, qui le considéraient, selon leurs propres expressions, comme « un prêtre pieux, aimant le travail et fort zèlé. » Il ne mérita pas moins le respect et l'affection des populations auprès desquelles il remplit le saint ministère. La considération que sa science et sa vertu lui avaient conquise en peu de temps dans le pays le désignaient à la haine des révolutionnaires de la contrée ; il dut se retirer à Laval après avoir refusé le serment, ainsi que son vicaire ; et ils furent déportés à l'île de Jersey. Il passa de là en Espagne, et il reçut un accueil très favorable de la part du vénérable évêque de Placentia en Estramadure, don Joseph Gonzalès Laso. Ce pieux et savant prélat logea le curé de Préaux dans son propre palais, où il avait également recueilli l'archevêque d'Auch, Louis-Apollinaire de la Tour-du-Pin-Montauban. Malgré ces avantages Jean Héroux ne perdait point de vue ses paroissiens ; jour et nuit il était occupé du danger que couraient leurs âmes, principalement sous le rapport de la foi. Peu de temps après la première pacification, en avril 1795, il quitta Placentia et il arriva dans le diocèse du Mans vers le mois de juillet ou d'août de la même année. Il brûlait du désir de rentrer dans sa paroisse ; mais l'approche lui en était interdite par le voisinage de Ballée, dont l'exaltation démagogique était redoutée dans tous ces parages. Jean Héroux prit un moyen-terme : il parcourut les campagnes les plus rapprochées, et surtout il se tint dans la ville de Sablé , où ses paroissiens venaient le trouver les jours de foire et marché. Durant les mois d'octobre et de novembre il réconcilia un nombre considérable de pécheurs. Infatigable dans son zèle, il visita tous les hameaux dans un rayon fort étendu. La nuit comme le jour il allait de village en village, de cabane en cabane ; il n'attendait pas que l’on vînt réclamer son ministère : il volait au-devant des âmes égarées : et Dieu bénissait ses travaux par des fruits innombrables. Il continua ce pénible et consolant apostolat sans rencontres fâcheuses jusqu'à la fin du carême de 1796. Le retour des fêtes pascales lui donnait une ardeur nouvelle pour ses fonctions ; et il préparait un grand nombre de fidèles à remplir leurs devoirs, lorsqu'il tomba entre les mains d'un détachement de la garde nationale de Château-Gontier . Il fut conduit en cette ville et renfermé en prison. Château-Gontier n'avait qu'un tribunal civil et un juge de paix. on le fit comparaître devant l'un des juges et subir un interrogatoire, pour décider si l'on devait le traduire au tribunal criminel du département de la Mayenne, siégeant à Laval. Le magistrat lui demanda s'il avait prêté le serment prescrit par la loi ; il lui déclara que sa conscience le lui avait interdit. « Que faisais-tu dans ce pays ? » lui dit le juge. - « Depuis ma rentrée en France, répliqua le saint confesseur, j'enseignais le catéchisme à la jeunesse, et je réconciliais les pécheurs avec Dieu. » - « Tu as donc émigré ? » - « Non ; j'ai été déporté en vertu de la loi du 26 août 1792. » - « Pourquoi es-tu rentré ? » - « Je m'y suis cru obligé en conscience, pour remplir mes devoirs de ministre de Jésus-Christ. » - « Que prétendais-tu ? » - « Prêcher la paix, l'union et la concorde, les commandements de Dieu et de l’Église. » Ces réponses furent traitées d'insolentes et de séditieuses ; et on lui appliqua l'épithète alors plus banale que jamais de fanatique. Il fut décidé qu'il devait être traité comme émigré rentré, et renvoyé à Laval pour être jugé par le tribunal criminel. Le lendemain J. Héroux partit pour Laval, suivi d'un jeune homme de dix-sept ans, qui s'était attaché à lui par vénération pour sa vertu, et qui ne voulut jamais consentir à le quitter. Ils marchaient à pied, le curé de Préaux ayant les menottes aux mains comme un criminel. Arrivés à une demi-lieue de la ville de Château-Gontier, l'escorte fit une halte, déclara aux deux serviteurs de Dieu que leur heure suprême était sonnée, et les fusilla sur-le-champ . Les deux cadavres étaient restés sur le chemin ; le lendemain un laboureur du voisinage les chargea sur sa charrette, et les conduisit dans le cimetière de l'Hôtel-Dieu de Château-Gontier, où ils furent jetés dans la fosse commune.
Vicaires, Sacristains, Chapelains Vicaires, Sacristains, Chapelains de Préaux (Mayenne) L'abbé Angot range sous un titre commun les titulaires de ces divers bénéfices auxquels on pourrait ajouter les prêtes habitués, sans leur assigner d'autre ordre que celui qu'indique la chronologie, parce que souvent leurs fonctions se sont confondues au point qu'il est assez difficile de savoir quel nom et quel titre donner à chacun. - PIERRE GUÉRIN. Il est qualifié de noble et discret maître (1569). Sieur du Cloux-Meslin (1571-1596). Il est parrain de Françoise, fille de noble Jean Guérin, sieur de Cissé (1581). En 1602, le même Jean Guérin, héritier de Pierre Guérin, prêtre, rendait aveu à la seigneurie de Ballée, pour un clos de vigne près de Pincesmes .
- GUILLAUME DE CHANTEPIE. Il paraît assez fréquemment à Préaux de 1580 à 1608 pour qu'on suppose qu'il y résidait ordinairement. Il est toujours qualifié sieur de Préaux. Il fut parrain le 30 mars 1608 d'une cloche bénite à Préaux par M. Portier, curé.
- GERVAISE CHARDON. Il était diacre en 1582, prêtre en 1587. Il résidait à Préaux et y exerçait le ministère. Dans l'intervalle de près de deux ans entre M. Belliart et Jean Portier, curés, il fit seul tous les actes. Il mourut le 21 décembre 1611 et fut inhumé dans le cimetière .
- JULIEN SEIGNIEUX ou SEGNEUST. Il fait son premier baptême le 14 février 1607. Il fut vicaire et segretain. Son dernier acte est du 16 mars 1625. « Le 13 may 1625 décéda vénérable et discret maistre Julien Seignieux, prestre, et fut inhumé le 14 may. »
- NICOLAS CHANTELOU. On le trouve à Préaux comme diacre en 1619. Il était prêtre en 1621, et prend le titre de vicaire en 1624. Il fut inhumé dans l'église de Préaux, « près la Boueste » le 10 mars 1653 par v. et d. Me François Raison, curé de la Cropte. Il fit en faveur de la paroisse des fondations que je ne connais pas, mais qui lui valurent d'être recommandé au prône jusqu'en 1790.
- JEAN LANGLOIS, prêtre à Préaux en 1633.
- ETIENNE BOUVIER appartenait à une des familles les plus anciennes de Préaux. Il était prêtre et exerçait à Préaux les fonctions de sacriste dès 1627. « Le 20 janvier 1672, messire Etienne Bouvier, prestre, sacriste de l'église de Préaux, âgé d'environ 70 ans, est décédé au bourg dud. Préaux. Duquel le corps a été inhumé en l'église le jour ensuivant, par moy curé du Buret, soussigné, en présence de Julien Bouvier frère, Etienne Bouvier, neveu dudit défunt, qui signent avec nous. Yves Huchelou. »
- JEAN BARBOTTE paraît pour la première fois le 14 janvier 1654 ; il prend le titre de vicaire en 1663, puis celui de sacriste. Il fait un baptême en cette qualité à la Cropte en 1682. C'est la dernière date où l'abbé Angot le trouve mentionné.
- GERVAISE FRANÇOIS, d'une famille nombreuse et ancienne dans la paroisse. Il fut parrain et signe comme prêtre en 1656, en 1668 il était chapelain de la Goyardière, bénéfice qu'il garda jusqu'à sa mort. On le qualifie quelquefois à cause de cela sieur de la Goyardière. Il habitait la Foucaudière.
- JEAN TROTERY d'une famille de Préaux ou de Chemeré. Né en 1672, son titre sacerdotal est des Chauvinières en Préaux (1696)(Angot 1). Il paraît à Préaux en 1697. Il devint ensuite sacriste à Saint-Denis-du-Maine puis revint en la même qualité dans sa paroisse natale vers 1712. Chapelain d'Emtrames, il décède le 7 janvier 1717 et est inhumé dans l'église de Chémeré.
- N*. LASNIER, exerce les différentes fonctions du ministère paroissial à Préaux depuis le mois de février 1699 jusqu'en septembre 1701.
- N*. GILLARD, paraît à Préaux au cours de l'année 1703 comme prêtre habitué. Il fit un mariage qui fut déclaré, pour erreur sur le domicile, nul et revalidé dans l'église de la Cropte.
- G. FOUIN. Il prend le titre de vicaire, mais ne resta à Préaux que moins d'une année en 1705.
- OLIVIER SALLÉ paraît en 1707 et fit comme prêtre habitué en 1709 le 9 décembre la sépulture de M. Nicolas Chanteloup, son curé.
- JEAN-BAPTISTE PRINGENT, exerça le ministère à Préaux pendant une partie des années 1713 et 1714.
- M. HUARD, prêtre et vicaire de 1714 à 1715.
- AMBROISE CHAILLOU est qualifié en 1725, prêtre sacriste, il en fait encore les fonctions pendant les cinq années suivantes.
- LOUIS FAUTRAT est dit simple prêtre en 1729, sacriste en 1730, vicaire en 1732. Il garda ses fonctions durant cinquante ans et sous quatre curés successifs à Préaux et fit seul des intérim assez longs. Il assiste à toutes les cérémonies et à tous les actes importants qui s'accomplissent à Préaux et dans les paroisses voisines. Il est témoin à la consécration du nouveau choeur de l'église en 1748, à deux bénédictions de cloches en 1753. Il mourut en 1776. Le 24 mai son corps fut inhumé dans le cimetière de la paroisse par M. J.-R. Cosnard, vicaire à cette époque du Buret, assisté de tout le clergé des environs. M. Huaumé savait pour l'avoir appris de personnes qui avaient connu M. Louis Fautrat qu'il avait la réputation d'un saint prêtre, qu'il confessait tout le clergé des paroisses voisines. Il vivait très retiré, et avait le plus grand zèle pour catéchiser les enfants. Il fut aveugle pendant ses dernières années. Sa famille qui était de la Suze, l'avait suivi en partie. Il enterra à Préaux Bernard Fautrat, son frère, marchand tissier au Plessis, et sa mère, honnête femme Madeleine Clopejob. Deux de ses soeurs vivaient avec lui, l'une d'elles, Marguerite, lui survécut et se retira à la Suze, où elle mourut à l'âge de 103 ans. M. Fautrat ne paraît plus pour aucune fonction depuis 1772.
- CHARLES ROUSSIN succéda au précédent et sauf un intervalle de plus d'un an pendant lequel il alla vicaire du Buret, et fut remplacé à Préaux par M. J. Feron, sur lequel l'abbé Angot n'a aucun renseignement, il fut jusqu'à la Révolution vicaire de Préaux. Son premier acte est du 15 septembre 1777. On le trouve au Buret du 10 juillet 1787 au 15 avril 1789, et il reparaît presque immédiatement à Préaux. À l'époque de la Révolution, d'accord avec son curé M. Héroux, le futur martyr, il chercha à donner toutes les preuves de conciliation que sa conscience pouvait lui permettre. Il fit pendant quelque temps les fonctions de greffier de la municipalité nouvellement fondée, et les registres auraient gagné à être toujours rédigés de sa main. Il y inscrit la mention de toutes les lois nouvellement décrétées jusqu'au 29 décembre 1790. Le 17 octobre 1790 il enregistre le bail à ferme du temporel de la cure ; le 30 du même mois l'inventaire des titres de la cure et de la fabrique, mais sa rédaction s'arrête au milieu de cet acte. Il fait lui-même le dépôt des titres de la chapelle de Saint-Pierre de Courcelle, desservie en la chapelle du même nom à Nuillé-sur-Vicoin, dont il était titulaire. Le 15 novembre il rédige encore le procès-verbal d'une nouvelle constitution de la municipalité, et le 5 décembre la nomination d'un garde-champêtre. Le dimanche, 13 février 1791, il refusa, comme son curé, de prêter le serment schismatique sans restriction. À quelque temps de là se trouvant à Ballée il se laissa aller, grâce aux insinuations perfides de Me Anjubault Laroche, à faire le serment, celui-ci en prit acte immédiatement, et alla aussitôt à Château-Gontier faire part au district de sa victoire, disant avec emphase : « La plus belle cure du district pour M. Roussin, vicaire de Préaux, il a fait le serment hier soir chez moi. » Mais les membres du district lui montrèrent par une lettre de rétractation déjà parvenue à Château-Gontier que son triomphe avait été bien éphémère. Monsieur Héroux pour faire rentrer en lui-même son malheureux vicaire n'avait eu qu'à lui dire ces mots en réponse à l'aveu de sa faute : « Je vous laisse, car je sais bien que votre conscience ne vous laissera tranquille que quand vous vous serez rétracté, et je ne veux pas qu'on dise que vous ne l'avez pas fait de vous-même et librement. » En effet M. Roussin ne voulut pas s'endormir avant d'avoir réparé officiellement son égarement d'un jour, et Anjubault fut plus irrité encore contre lui que contre son curé à cause de la déconvenue qu'il lui avait fait subir. M. Roussin partit pour l’exil, rentra à la pacification et fut nommé canoniquement curé de Saint-Charles-la-Forêt où il mourut en 1813.
DémographieÉvolution démographique(Source : INSEE)1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
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141 | 189 | 160 | 135 | 130 | 156 | Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes | Lieux et monumentsEgliseL'église actuelle de Préaux occupe l'emplacement de l'ancienne, elle a les mêmes proportions à quelque peu près. Avant la reconstruction entreprise et parfaite par M. Huaumé, elle présentait l'aspect d'une simple nef et d'un choeur roman, reconstruit au XVIIIe siècle. La chapelle du château placée un peu irrégulièrement avait été après coup mise en communication avec l'église ; elle datait du commencement du XVIe siècle, d'après une inscription gravée sur une pierre blanche encastrée dans la muraille. L'abbé Angot a retranscrit les notes trouvées sur les registres paroissiaux ; elles donneront l'idée des réparations qui, à diverses époques du XVIIIe siècle, furent faites à l'édifice primitif : CimétièreLes sépultures dans l'église étaient rares jusqu'au milieu du XVIIe siècle. Les prêtres eux-mêmes étaient inhumés au cimetière. L'usage prit à cette époque, à Préaux comme presque partout, d'enterrer un grand nombre de personnes dans l'église, même en dehors du clergé et des seigneurs ; cet usage dura jusque vers l'an 1760. - Cimetières : Le cimetière a toujours été une dépendance de l'église et primitivement il en était une annexe. Il y en avait presque partout deux, soit qu'un seul fût devenu insuffisant, soit pour marquer la séparation des sépultures d'enfants. À Préaux, il n'y en eut jamais qu'un seul ; il entourait l'église en partie. Il fut remplacé par un nouveau, qui sert encore aujourd'hui, à la fin du XVIIIe siècle
Un monument placé d'abord dans l'ancien cimetière, transporté dans le nouveau, a été conservé à sa place jusqu'à nos jours, et mérite d'être signalé. C'est une Croix de Malte en fer forgé et massif préparée pour recevoir son épitaphe et pour surmonter sa tombe, par un pieux et industrieux maréchal de Préaux, membre de cette famille Bouvier dont il a été question dans la liste du clergé . FabriqueIl a été question des ressources de la fabrique dans les notes de M. de Villeneuve au sujet de la nouvelle construction et organisation des bancs de l'église. La municipalité fit faire sur l'ordre du district de Château-Gontier, en 1790, le dépouillement de tous les titres existants dans la paroisse. Ce travail donna pour la fabrique le résultat suivant . Cure et prebytèreLa déclaration que M. J. Héroux, curé de Préaux, fit à la municipalité le 25 février 1790 des revenus et charges de sa cure, et l'inventaire qui fut fait des titres le 30 octobre suivant donneront sur cette partie tous les renseignements voulus . André René Le Paige estime la cure à 600 livres. Les archives de la Mayenne contiennent des pièces suivantes concernant le presbytère de Préaux et le temporel de la cure ChapellesIl y avait à Préaux deux chapelles fondées sur lesquelles les renseignements suivants tirés sont presque tous du Pouillé du diocèse. - LA CHAPELLE DE SAINT-RÉMI, dite de la Tousche, dont le temporel consistait en la terre de ce nom, située en la paroisse du Buret. Elle était desservie dans la chapelle du château du Pin. Le présentateur était le seigneur du Pin, le collateur, l'évêque. Le chapelain était tenu à deux messes par semaine. La première nomination à ce bénéfice mentionnée au pouillé du Mans est de 1658. En 1757 le titulaire était François Defay, principal du collège de Chantenay.
- LA CHAPELLE DE LA GOUYARDIÈRE, dite la chapelle de Préaux. Le seigneur de paroisse présente, l'évêque confère. Elle fut fondée en 1517 par Jean Edin, prêtre. En 1664 et 1673, Gervaise François, prêtre de Préaux, était titulaire ; en 1746 on trouve comme chapelain Guillaume Salbert, d'Angers ; en 1781 M. de la Barre, du même diocèse. Le lieu de la Gouyardière qui dépendait de cette chapelle était en Préaux. Les charges étaient aussi de deux messes par semaine.
Il y avait à Préaux plusieurs autres fondations de moindre importance qui se trouvent signalées çà et là dans ce travail. Les Templiers possédaient à Préaux un lieu nommé la Templerie, qui devint la propriété de la commanderie de Thévalle. CicéCicé est actuellement une ferme sur la route de Préaux à Chemeré, sur la gauche. On y voit encore l'ancienne chapelle accolée au bâtiment principal, qu'on ne reconnaît qu'à la forme de son toit aigu. L'intérieur très élevé avait autrefois une sorte de voûte en lattis. Cet antique sanctuaire sert au début du XXe siècle de cellier et de grenier, grâce à un plancher qui en divise la hauteur. La terre et le fief de Cicé appartient à une des branches de la famille de Guérin. Les sieurs de Cicé étaient recommandés au prône du dimanche, nommément Jean de Guérin. Seigneurs de Cicé - Jean de Guérin était sieur de Cicé en 1570, il épousa Marguerite Le Roy qui était veuve en 1598. Jean Le Roy, écuyer, sieur de la Gatelière , était curateur de leurs enfants. Renée et Anne Le Roy sont aussi citées dans les registres de Préaux, ce qui fait croire que cette famille était du pays. Jean Guérin eut pour enfants Christophette et Jean.
- Jean II de Guérin, avait épousé avant 1577 Jacquine d'Aubigné. Ils eurent :
- Marguerite, baptisée en septembre 1577, son parrain fut noble René de Cordon, sieur de Boisbureau, ses marraines delles Anne Le Roy et Marguerite… dame de la Treuschère (?).
- Jeanne, baptisée le 20 septembre 1578, son parrain fut noble Jean de Coulonges, sr du Plessis.
- Jean, qui suit.
- Françoise, née en 1581, elle eut pour parrain Pierre Guérin, prêtre, sr du Clos-Meslin, et pour marraines Marguerite de Launay, épouse de noble F. de Bouschet, et Renée Le Roy.
- Elisabeth, qui eut pour marraine, le 2 avril 1583, delle Elisabeth de Vignoles.
- Christophe, baptisé le 29 avril 1584. L'abbé Angot trouve aussi delle Olive Guérin qui vivait en 1618, mais sans autre désignation.
- Jean III de Guérin, né en 1580, eut pour parrains Jean des Vaux, sieur de Clivort, et N… sr de la Bachelotière, et pour marraine delle Barbe Daunière (?), dame du Coudray. Il épousa dans l'église de Peuton, le 20 février 1624, Louise de Hardouin, dame de la Rivière, fille de Eustache de Hardouin, seigneur de la Girouardière, et de Françoise de Champagné. Ils eurent :
- Jean de Guérin, qui sans doute ne vécut pas, né le 20 février 1625 ; parrain noble N. de S. Rémy, sieur du Pin, marraine delle Louise de Quatrebarbes, épouse de M. de la Lande.
- Radegonde, qui suit.
Jean de Guérin et Louise de Hardouin sont à chaque page cités sur les registres paroissiaux. Celle-ci fut inhumée le 6 juin 1642 dans l'église de Préaux. Son époux, qualifié de noble et d'écuyer, lui survécut jusqu'en 1655 et eut aussi sa sépulture en l'église. Me F. Raison, curé de la Cropte, présida à la cérémonie à laquelle assistèrent un grand nombre de prêtres. - Radegonde de Guérin fut baptisée le 19 septembre 1627 par Me J. Portier. Parrain noble Claude de Lorme, sieur du Vau, marraine noble dame Radegonde des Rotours, dame de la Feillée, en Alexain. Elle épousa François de la Dufferie, seigneur de la Mottehusson, fils de Gilles de la Dufferie et de Anne du Bois. Ils eurent :
- Jacques, qui suit.
- Gilles,
- Radegonde,
- Françoise,
- Louise,
- Marie.
Radegonde de Guérin qui après son mariage est qualifiée delle de la Motte, sans doute à cause de la Mottehusson que possédait son mari, est très souvent citée dans les registres de l'église de Préaux. Elle vivait encore en 1681. La tradition du pays porte qu'une des dames de Cicé fut tuée par un taureau qui se jeta sur elle en poursuivant son petit chien qu'elle cherchait à défendre. F. de la Dufferie vivait encore en 1662 et rendait aveu pour la Gremillère à la seigneurie de Ballée (?). - Jacques de la Dufferie était sieur de Cicé en 1677.
- Madelaine-Elisabeth de Biars d'Aubigné vendait la terre de Cicé vers 1760 à André Janvier .
Le Pin Article détaillé : .Le Plessis Article détaillé : .Le Vau-Favry, Favry Article détaillé : .Personnalités liées à la commune - Pierre Claude Lebaillif, militaire
Voir aussiLiens externesNotes et référencesBibliographie - Abbé Angot, Monographie paroissiale : Saint-Martin de Préaux, diocèse de Laval, suivie des Mémoires du colonel Lebaillif : 1792-1822. Mamers, G. Fleury et A. Dangin, 1884 [#].
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