L'effort produit par un lanceur lui interdit de reproduire ce même effort sous trois jours environ. Les calendriers de baseball ayant des cadences quasi quotidiennes, les
lanceurs partants, ceux qui débutent le match, se relaient au fil des jours. La cadence normale est une rotation sur quatre ou cinq lanceurs partants en MLB. Un lanceur reste rarement en jeu sur l'ensemble d'un match. Il existe ainsi toute une stratégie de gestion d'effectif afin de proposer toujours aux batteurs adverses des lancers efficaces. Les lanceurs remplaçant les lanceurs partants en cours de match sont appelés des
lanceurs de relève. Ce concept de lanceur de relève est invinté par les
Chicago White Sox au tout début du
XXe siècle. En
1909, on enregistre 110 sauvetages contre seulement 32 la saison précédente en Ligue majeure. Chaqye lanceur possédant des caractéristiques propres, ils peuvent entrer en jeu pour quelques manches, parfois moins, afin de contrer efficacement un batteur gaucher ou clôturer la partie, par exemple. Les lanceurs de relève étant moins sollicités au cours d'un match qu'un lanceur partant, ils peuvent participer à plusieurs parties de rang. En fin de match, le
stoppeur a pour mission de terminer au plus vite la partie.
L'attaque
En attaque, le but du jeu est de progresser sur les bases vers le marbre pour inscrire des points. Il existe plusieurs options pour permettre au batteur de passer en première base et de débuter sa course vers le marbre. La plus commune est de frapper un
Coup sûr, c'est-à-dire placer la balle hors d'atteinte des défenseurs suffisamment longtemps pour permettre au batteur de courir jusqu'à la première base. Certains coups sûrs longs donne suffisamment de temps au batteur pour progresser jusqu'en deuxième, voire en troisième base. Un coup qui sort des limites du terrain est appelé
Coup de circuit (
home run); il permet au joueur de faire un tour complet du diamant.
Un batteur peut également aller en première base en obtenant un but sur balle, intentionnel ou pas, suite à quatre lancers en dehors de la zone de prise. Si le tir du lanceur atteint le batteur, c'est également un premier but automatique.
Il arrive également que les joueurs de défense commettent des erreurs en réceptionnant ou en renvoyant la balle. Sans cette erreur, le batteur n'aurait jamais pu atteindre la première base. Aussi, ces phases de jeu sont comptabilisées à part : ce sont des erreurs. Un tableau d'affichage de baseball comprend d'ailleurs les trois colonnes : points, coups sûrs et erreurs. De même, le receveur peut échapper la balle, et les attaquants ont alors la possibilité essayer d'en profiter pour avancer sur les bases.
Une fois sur base, un attaquant peut tenter de « voler un but ». Certains joueurs rapides sont particulièrement bons pour cet aspect du jeu qui consiste à prendre de vitesse la défense en anticipant le lancement du jeu par le lanceur. Si le joueur parvient à la base avant la balle, il est « sauf » et la base est volée. Si la balle arrive avant l'attaquant, le joueur est retiré.
Afin d'améliorer les résultats, on désigne un ordre de passage stratégique à la position de batteur. Le premier batteur (lead-off hitter) est généralement rapide à la course et solide à la batte. Les deux suivants ont des performances plus moyennes. Le quatrième batteur est celui qui possède le plus de capacité à frapper des coups de circuit.
Quand la balle est frappée, deux résultats sont possibles : c'est une bonne balle ou une fausse balle. Si la balle tombe au sol avant qu'un joueur défensif ne la capte, l'endroit où elle tombe peut déterminer si elle est bonne ou fausse. Bien que le territoire des fausses balles comprenne tout ce qui ne se trouve pas à l'intérieur des lignes des premier et troisième buts (visualisez la ligne tracée qui part du marbre, croise le 1er but et se rend jusqu'à la clôture) ; même chose en direction du 3e but), la trajectoire de la balle détermine le jugement de l'arbitre.
Une fausse balle est :
- une balle frappée qui tombe au sol directement dans le territoire des fausses balles sans avoir été touchée par un joueur défensif,
- une balle frappée qui tombe au sol à l'avant-champ et roule dans le territoire des fausses balles avant de dépasser le 1er ou le 3e but,
- une balle frappée, qui n'a pas encore touché le sol, qui est touchée par un joueur défensif alors qu'il se trouve dans le territoire des fausses balles mais ne la capte pas,
- la balle est frappée et le frappeur, alors qu'il tente de se rendre vers le 1er but, touche la balle qui se trouve dans le territoire des fausses balles.
Une bonne balle est :
- une balle frappée qui tombe au sol au champ extérieur,
- une balle frappée qui tombe au sol au champ intérieur (avant-champ) et soit s'immobilise, soit roule et dépasse les 1er ou 3e buts dans le territoire des bonnes balles,
- une balle frappée qui est touchée par un joueur défensif alors qu'il se trouve dans le territoire des bonnes balles. Que la balle roule ou tombe dans le territoire des fausses balles n'a plus d'importance.
Certaines balles frappées et considérées bonnes ont des noms spécifiques comme le Coup de circuit (home run) : balle qui sort du terrain permettant au batteur de marquer un point. L'Inside-the-park home run est une balle mal renvoyée par la défense qui permet au batteur d'atteindre le marbre.
Les balles considérées hors-jeu (foul ball) peuvent être rattrapées de volée par la défense ; Le batteur sera donc éliminé.
Retraits ou Eliminations
L'objectif de la défense est de parvenir à trois retraits, c'est-à-dire trois joueurs éliminés, ou "
out". Au troisième retrait, l'équipe qui défend repasse en attaque. Il y a plusieurs façons d'effectuer un retrait, les principales sont :
- Le frappeur est retiré (éliminé) sur trois prises (strike out). Cela signifie que le batteur a raté trois balles considérées comme "bonnes" ou jouables par l'arbitre. Une fausse balle compte pour une prise, sauf quand le frappeur a déjà deux prises à son compte. Un batteur ne peut pas être éliminé (strike out) sur une balle qu'il a touchée.
- La balle frappée est captée de volée (elle ne touche pas le sol) par un joueur défensif. Le batteur est directement retiré. Cela est valable pour les balles tombant dans le champ de jeu mais aussi pour les balles qui tombent dans le territoire des fausses balles.
- Si la balle tombe au sol, un joueur défensif doit toucher une base (ou le marbre) avec la balle. Ainsi, aucun attaquant ne pourra y accéder. On peut aussi toucher avec la balle un coureur qui ne touche pas une base. La situation la plus courante est celle d'un batteur qui vient de frapper la balle et court vers la première base. La défense peut l'éliminer si elle fait parvenir la balle au défenseur situé sur la première base avant que celle-ci ne soit touchée par le coureur. Pour la première base et le marbre, il suffit au coureur d'arriver sur la base avant la balle pour être sauf ou marquer le point. Sur les deuxième et troisième but, il faut de plus que le coureur reste en contact avec le coussin. Si le défenseur parvient à taguer (toucher le coureur avec le gant contenant la balle) le coureur alors que ce dernier n'est plus en contact avec le coussin, ne serait-ce qu'avec la pointe du pied, par exemple, le coureur est retiré.
- Si un attaquant se trouve sur la première base au moment de la frappe, il doit de la même manière tenter de rejoindre la deuxième base avant que la défense ne tente de le retirer. On dit qu'il est forcé ("jeu forcé"). En effet, il ne peut pas rester sur sa base car le coureur/frappeur arrive et on ne peut avoir qu'un joueur par base. C'est pour cela que bien souvent les attaquants tentent de "voler" la seconde base (l'atteindre en surprenant la défense sans qu'une frappe ait eu lieu), cette position est en effet beaucoup plus confortable car le joueur pourra décider ou non de courir selon les circonstances de la frappe suivante.
D'autres types de retrait sont possibles, ils sont néanmoins plus rares :
- Un coureur, qui quitte son but alors que la balle est frappée dans les airs et que cette balle est captée au vol, doit revenir toucher son but avant de le quitter à nouveau. Faute de quoi, un joueur défensif qui a la balle en main peut ainsi retirer le coureur en touchant au but déserté. Un double-jeu (deux retraits sur le même jeu) sera ainsi effectué. Un triple-jeu est rare, et survient habituellement lorsque les coureurs tentent de voler chacun un but et que le frappeur tape une flèche à un joueur d'avant-champ.
- La balle est frappée et le frappeur, alors qu'il tente de se rendre vers le premier but, voit la balle faire contact avec son bâton ou son corps (alors qu'il se trouve dans le territoire des bonnes balles).
- La balle est frappée et touche un coureur. Le coureur est retiré, le frappeur se voit accorder le premier but (aucun point ne peut être marqué, mais des coureurs peuvent avancer seulement pour faire place au frappeur qui ira au premier but).
L'amorti
L'
amorti consiste à changer sa position de frappe au dernier moment. Le batteur se tourne face au lanceur et tient alors la batte avec les deux mains et va juste dévier la balle sans réellement la frapper pour qu'elle soit dirigée loin d'un joueur d'avant-champ. L'idée est de tirer suffisamment loin du receveur (catcher) et ni trop près des défenseurs d'avant-champ, ni du lanceur. Par exemple deux triangles sont privilégiés : celui entre le lanceur, la première base et la seconde base ou bien entre le receveur, le lanceur et la troisième base. Ces options peuvent semer la confusion dans la défense, une des bases pouvant être laissée sans couverture. La défense doit alors effectuer une rotation : le défenseur de première base récupère l'amorti et le défenseur de deuxième base vient couvrir la première base.
Ce coup est utilisé, soit pour tenter de frapper un coup sûr en prenant la défense par surprise (coup filé), soit pour permettre à un coureur de prendre un but supplémentaire en se sacrifiant (amorti-sacrifice). On échange alors un retrait pour un avantage territorial.
Un jeu spectaculaire, celui de l'amorti-suicide, consiste à frapper un amorti surprise alors que le coureur qui se trouve au 3e but se dirige vers le marbre au moment du tir.
Un amorti, non rattrapé en vol et qui rentre dans les caractéristiques de la fausse balle, est compté comme une prise (strike), et ce même s'il s'agit de la troisième prise. Il en résulte alors un retrait (élimination) du frappeur.
La valeur, l'utilisation et l'intérêt de l'amorti dans le baseball demeure un des grands sujets de discussion des fans. A travers les époques, cette feinte connut des vagues d'utilisation selon la prédominance de la frappe ou du lancer. L'amorti peut être une arme offensive efficace face un lanceur patenté.
Les signaux
Le coach du troisième but relaie au frappeur des signaux venant de l'entraîneur en chef. On peut alors demander au frappeur de se sacrifier, de tenter de frapper ou de laisser passer un tir, par exemple.
Le receveur signale aussi au lanceur quel type de lancer il lui suggère. Il peut également demander au lanceur de lancer délibérément à l'extérieur de la zone de prise, prévoyant qu'un coureur tentera de voler un but à ce moment ou laisser marcher un joueur jusqu'en première base (but sur balle), si on considère qu'il est trop dangereux. Si la défense n'a plus qu'un joueur à retirer (après deux éliminations), elle peut avoir intérêt à faire rentrer le joueur en première base pour jouer plus facilement un retrait forcé (voir retrait).
Les joueurs défensifs ont peu de signaux. À la limite, ils peuvent se dire qui couvrira le but lors de déplacements (pour contrer un amorti, par exemple).
Balles mortes
La balle est déclarée morte dans les situations suivantes (la liste n'est pas exhaustive) :
- Lors d'une fausse balle.
- Lorsqu'un spectateur (ou quelqu'un qui ne fait pas partie du jeu) touche à une balle qui était en jeu.
- Lorsque la balle reste prise dans l'équipement du receveur ou d'un arbitre. Lorsque le frappeur est atteint.
- Lorsqu'un joueur défensif tente de stopper la balle frappée avec une partie de son équipement. Par exemple, il lance son gant et touche à la balle. Dans le cas suivant, le frappeur se voit accorder un triple, ou un circuit si, selon le jugement de l'arbitre, la balle aurait franchi la clôture. Tous les coureurs marqueront dans les deux cas.
- Une feinte illégale. En revanche, si le lanceur lance au marbre tout de même et le frappeur s'élance et fait contact, l'arbitre du marbre appellera une balle morte à retardement. Si le frappeur se rend sauf au premier but et qu'aucun coureur n'est retiré, le jeu devient légal. Il va sans dire qu'il s'agit d'un fait extrêmement inusité.
Le frappeur désigné
Le règlement du
Frappeur désigné (DH), introduit en
1973 dans la
Ligue américaine MLB, suscite encore la controverse. Les puristes le détestent, les fans du jeu offensif l'adorent. Le frappeur désigné ne joue jamais en défense, il n'a qu'à se présenter au bâton. Il remplace un joueur dans l'alignement offensif, joueur dont les aptitudes offensives sont moindres. Bien que le frappeur désigné puisse remplacer quiconque dans l'alignement, le lanceur est habituellement celui qui profite de ce système. Les lanceurs se présentant au bâton bien moins souvent (une présence contre dix, en moyenne) qu'un joueur régulier, remplacer quelqu'un d'autre serait non seulement moins logique du point de vue stratégique, mais assez insultant pour le joueur visé.
Les puristes déplorent le fait que l'arrivée du frappeur désigné a enlevé une bonne partie du jeu stratégique. L'amorti-sacrifice, employé régulièrement lorsque le lanceur se présente au bâton avec des coureurs sur les buts, est pratiqué beaucoup moins souvent dans la ligue américaine qu'en ligue nationale, où le règlement du DH n'est pas en vigueur. Les partisans du DH diront que le passage du lanceur au bâton équivaut presque toujours à un retrait, tuant dans l’oeuf toute chance de grosse manche (manche avec trois points ou plus de marqués).
Substitutions
Tout joueur qui est remplacé dans l'alignement ne peut revenir au jeu. Les joueurs peuvent changer de position (en défense) durant la partie sans problème. Si un lanceur est remplacé au monticule, il ne peut lancer que s'il remplace quelqu'un au champ. Bien que rare, la situation suivante l'illustre : l'entraîneur fait appel à un lanceur gaucher pour affronter un frappeur gaucher. Il veut par contre garder son lanceur actuel pour le frappeur qui suivra. Il remplace donc un joueur de champ, envoie son lanceur actuel à sa place et amène le lanceur gaucher au monticule. Après avoir affronté son frappeur, ce lanceur est remplacé par un autre joueur de champ qui prend sa place, le lanceur précédent revenant au monticule.
Changement de lanceur
L'entraîneur a le droit de dialoguer son lanceur une fois par manche. Une deuxième visite exige le changement du lanceur. Il peut en revanche changer son lanceur dès la première visite. Si l'entraîneur adverse réplique au changement en substituant son frappeur, l'entraîneur défensif peut faire entrer un autre lanceur. Ce dernier lanceur et le nouveau frappeur doivent alors s'affronter avant qu'un changement soit possible.
A l'inverse, si l'ordre des changements est frappeur, lanceur, frappeur, ces deux derniers doivent s'affronter.
Double substitution
Celui qui remplace un joueur en défense frappera aussi dans l'ordre qui lui avait été assigné auparavant. Par exemple, un joueur qui remplace l'arrêt-court, qui frappait au septième rang, frappera lui aussi au septième rang. Si l'entraîneur désire changer l'ordre, il devra procéder à une double substitution. Prenons l'exemple suivant :
Le joueur de deuxième but frappe au huitième rang, le lanceur au neuvième rang. Le huitième frappeur a effectué le dernier retrait lors de la manche précédente. Le neuvième frappeur (le lanceur, donc) se présentera le premier au bâton à la manche suivante. L'entraîneur désire remplacer le lanceur au monticule. Sachant que son remplaçant frappera premier, il informe l'arbitre derrière le marbre (c'est obligatoire dans ce cas) qu'il procède à une double substitution. Puisque son joueur de deuxième but (qui frappe au huitième rang) a effectué le dernier retrait à la manche précédente, il remplace donc le joueur de deuxième but et le lanceur, et insère au huitième rang des frappeurs le lanceur qui entre dans le match et au neuvième rang le nouveau joueur de deuxième but. Celui-ci sera donc le premier à se présenter au bâton à la manche suivante.
Durée
Après huit manches et demie, si l'équipe jouant à domicile mène déjà à la marque, elle ne peut que gagner et la partie s'arrête. Par tradition, l'équipe jouant à domicile passe au bâton de deuxième partie de manche. Après neuf manches, si les deux équipes sont à égalité, une ou des manches supplémentaires sont jouées jusqu'à ce qu'un vainqueur émerge. Au
Japon, si les équipes sont toujours à égalité en douzième manche, le match est considéré comme nul.
Pour qu'un match soit officiel (qu'une victoire soit attribuée), au moins cinq manches (quatre et demie si l'équipe receveuse mène) doivent avoir été jouées sans que le score soit égal. Si le match est stoppé avant cette échéance (à cause de la pluie, par exemple), la partie est remise à plus tard. On recommence alors depuis le début et les statistiques du match stoppé sont annulées.
Un match dure habituellement entre deux et trois heures. Certains matches se prolongent très longtemps en cas d'égalité (jusqu'à cinq ou six heures). Les PawSox disputèrent à domicile le plus long match de l'histoire du baseball professionnel. Le 18 avril 1981 face aux Rochester Red Wings, la rencontre est interrompue à quatre heures du matin après 32 manches sans vainqueur. Le match s'achève le 23 juin 1981, et en 33e manche, les PawSox s'imposent.
Arbitres
En baseball, l'arbitre (
umpire en anglais) est la personne en charge du respect des règles pendant les matches. Lors des matches où officient plus d'un arbitre, l'arbitre en chef est celui officie derrière le marbre. Tous les arbitres ont toutefois les mêmes pouvoirs en ce qui concerne le respect des règles de jeu ainsi qu'au niveau de la discipline.
L'arbitre officiant derrière le marbre est responsable de noter les substitutions, d'appeler les prises et les balles ainsi que des jeux qui se déroulent au marbre. Un geste du bras (voir illustration ci-contre) indique une bonne balle (prise / strike). Si l'arbitre reste sans réaction, la balle est fausse. L'arbitre au marbre gère également les balles. Il doit s'assurer après chaque contact que la balle est en bon état. Si cette dernière est abîmée, l'arbitre sort de sa besace une balle neuve.
Les autres arbitres se trouvent sur base, en première, deuxième et troisième base. Ceux situés le long des lignes (1re et 3e bases) jugent les balles hors champ et controlent également que la batte le batteur n'a pas franchi le marbre.
En séries éliminatoires, la MLB applique un système à six arbitres. Les deux arbitres supplémentaires sont situés sur chacune des lignes délimitant le territoire des bonnes balles et des fausses balles et ont comme responsabilité de juger les attrapés, ainsi que les bonnes balles - fausses balles dans le champ extérieur.
Un marqueur officiel s'occupe principalement de juger les erreurs, coups sûrs, optionnels, etc. Le baseball est notoire pour ses nombreuses statistiques.
Statistiques au baseball
Article détaillé : . Le baseball génère des statistiques sur l'ensemble des évènements de jeu depuis la fin du
XIXe siècle. Le journaliste Henry Chadwick fut déterminant dans la collecte et la diffusion des premières statistiques. Hy Turkin publie en
1951 The Complete Encyclopedia of Baseball compilant des données jusque là peu accessibles aux fans. En
1969, MacMillan Publishing édite sa première
Baseball Encyclopedia, première compilation statistiques utilisant l'outil informatique. Les Ligues majeures tiennent des statistiques officielles depuis le début du
XXe siècle : 1903 pour la
Ligue nationale et
1905 pour la
Ligue américaine. Ces données officielles publiées par Elias Sports Bureau contiennent des erreurs que pistent les statisticiens indépendants, comme ceux de la Society for American Baseball Research (SABR) qui a mis en place de puissants outils informatiques et autres bases de données librement consultables par les chercheurs.
Il existe deux grandes catégories de statistiques : les moyennes et les données brutes additionnées. Parmi les moyennes les plus importantes, citons pour les batteurs la Moyenne au bâton (nombre de coups sûrs par le nombre de présences au bâton) et pour les lanceurs la moyenne de points mérités (points mérités multipliés par neuf et divisé par manches lancées). Un batteur crédité d'une moyenne au bâton (BA ou AVG) de 0,300 (noté .300 aux États-Unis) tape trois coups sûrs pour dix passages à la batte. Un lanceur qui affiche 3,000 (noté 3.000 aux États-Unis) de moyenne de points mérités (ERA), accorde en moyenne trois points par match aux batteurs adverses. Du côté des données brutes, les records les plus fameux sont ceux concernant les coups de circuit (sur une saison ou en carrière).
Compétitions de baseball
Article détaillé : . La Ligue majeure de baseball, qui opère aux
États-Unis avec une franchise au
Canada, rassemble l'élite professionnelle. La finale annuelle a pour nom
Séries mondiales (World Series) et se joue au meilleur des sept matches entre le champion de la
Ligue américaine et de la
Ligue nationale. Avec 26 titres de Série mondiale, les
New York Yankees dominent le palmarès devant les Saint-Louis Cardinals (10). Les tenants du titre décerné à l'issue de la
Série mondiale 2007 en octobre sont les
Boston Red Sox.
L'effectif d'une franchise de la MLB compte actuellement 25 joueurs. Or, un nombre beaucoup plus important de joueurs sont sous contrat avec les franchises de baseball de la MLB. Ces jeunes joueurs ou joueurs de réserve évoluent dans les ligues mineures. En dehors du cadre de l'organisation de la MLB, il existe également aux Etats-Unis des ligues indépendantes, au nombre de huit en 2008, et des compétitions universitaires NCAA dont les College World Series. La MLB a aussi créé, en 2006, la Classique mondiale de baseball, sorte de coupe du monde professionnelle.
En dehors des Etats-Unis et du Canada, plusieurs nations possèdent également des championnats professionnels : Japon, Corée du Sud, Taïwan et Mexique notamment. Les championnats des Pays-Bas et d'Italie sont semi-professionnels. Créé en 1926, le championnat de France est amateur.
Les meilleurs clubs européens s'affrontent chaque année dans une Coupe d'Europe depuis 1963 où les Italiens et les Néerlandais dominent logiquement. Lors de la dernière édition, le club français des Huskies de Rouen s'est incliné en finale le 16 juin 2007 face aux Néerlandais de Kinheim.
Au niveau des sélections nationales, il existe une Coupe du monde depuis 1938 et des tournois internationaux telles la Coupe intercontinentale ou la Classique mondiale de baseball. Chaque continent est de plus doté de compétitions comme le Championnat d'Europe ou le Championnat d'Asie, par exemple. Cuba (25 titres mondiaux) et les États-Unis (3 titres mondiaux, dont celui de 2007) sont les deux meilleures formations lors de ces épreuves essentiellement amateurs.
Le baseball figure également au programme de plusieurs jeux omnisports : Jeux Olympiques, Jeux Panaméricains ou Jeux asiatiques, notamment. Admis au programme olympique en 1992, le baseball quittera la famille olympique après les Jeux de Pékin en 2008. Avec trois titres olympiques en quatre tournois, Cuba domine le palmarès devant les États-Unis (un titre en 1996).
Le baseball dans la culture populaire
Article détaillé : . Le baseball a connu nombre de déclinaisons de la
Littérature au
Cinéma en passant par les
jeux vidéo, notamment. Les plus fameux films ayant un scénario construit autour du baseball sont
Le Meilleur avec
Robert Redford qui obtint quatre nominations aux
Oscars,
Jusqu'au bout du rêve (3 nominations aux Oscars) avec
Kevin Costner,
Vainqueur du destin (11 nominations aux Oscars) avec
Gary Cooper dans le rôle de
Lou Gehrig et
Une équipe hors du commun avec
Tom Hanks et
Geena Davis retraçant les premiers pas de la ligue professionnelle féminine. Au rayon des comédies, citons
Les Indians (
1989) et dans la catégorie des documentaires, l
Histoire du baseball de Ken Burns en 1994. Parmi les jeux vidéo de management, on citera Out of the Park Baseball et Baseball Mogul.Les cartes de baseball (Baseball cards) constituent également un élément important de la culture du baseball et même de la culture américaine. Ces cartes sont apparues dès la fin du XIXe siècle dans les paquets de cigarettes, de Chewing-gum ou de bonbons et les plus rares d'entre elles atteignent aujourd'hui des prix importants. A ce niveau, la plus fameuse carte est celle d'Honus Wagner de 1909 (référence T206) dont le prix s'est établi à 2,35 millions de dollars lors d'une vente aux enchères le 26 février 2007.
La chanson Take Me Out to the Ball Game (1908) est l'hymne du baseball. Ce titre est traditionnellement joué et repris par les spectateurs lors de la pause de la septième manche. Après les attentats du 11 septembre 2001, nombre de franchises jouent God Bless America à la septième manche. 2008 qui marque le centenaire de la création de Take Me Out to the Ball Game donnera lieu à nombre de célébrations. La collection de Francis Driscoll comprend plus de 50 000 chansons dédiées au baseball, mais aucune n'a atteint la notoriété de Take me qui figure sur le podium des chansons les plus jouées aux États-Unis derrière l'hymne américain et Happy Birthday to You.
Les humoristes utilisent également le baseball pour donner naissance à des sketches restés fameux. « Who's on First? » reste le plus emblématique. Créé au début du XXe siècle, il est régulièrement repris, notamment par le duo Abbott-Costello (1938), et fut désigné par le magazine Time comme le meilleur sketch du XXe siècle.
Baseball et médias
Article détaillé : . Le baseball fut le premier sport à bénéficier aux États-Unis d'un support médiatique conséquent. Dès
1853, le quotidien new-yorkais
Mercury propose un compte-rendu de match suivant les règles modernes du journalisme sportif. Depuis
1886, le
Sporting News est qualifié de « Bible du baseball ». En
1889, Albert Spalding lance son
Baseball Guide, qui fut très efficace pour populariser les exploits des champions. De nos jours, il existe plusieurs dizaines de publications traitant exclusivement de baseball. Citons
Baseball Digest, créé en
1942, et
Baseball America (
1991), les plus fameuses d'entre elles. En parallèle, le baseball dispose d'importants espaces dans la presse généraliste, du
New York Times au
Washington Post en passant par
USA Today aux
États-Unis. Idem au
Japon, en
Corée du Sud ou en
Amérique centrale.
La radio émerge dans les Années 1920. Le premier match est diffusé en 1921 et en 1926, pas moins de 26 stations transmettent en direct les World Series. Graham McNamee fut le plus fameux journaliste sportif américain officiant à la radio pendant l'entre-deux-guerres. Red Barber puis Mel Allen prennent ensuite le relais. Devant le conflit généré par la baisse des affluences suite à ses premières retransmissions en direct, nombre de franchises américaines de baseball décident d'interdire l'accès du stade aux reporters radio. Après le succès de la retransmission des World Series 1926 et la mise en place de premiers contrats réguliers en 1929 par les Reds de Cincinnati, les franchises signent des accords leur permettant de conquérir un nouveau public et d'assurer des rentrées financières. C'est le même modèle qui est repris avec la Télévision. Le 17 mai 1939, la première retransmission d'un match de baseball (un match universitaire entre Princeton et Columbia) est proposée par la télévision américaine. Depuis 2006, la MLB diffuse en direct via son site internet l'intégralité des plus de 2400 matches que comprend une saison complète : MLB.TV. En Europe, la chaîne de télévision NASN diffuse en moyenne un match en direct chaque jour tout au long de la saison de la MLB.
Supporters de baseball
D'abord nommés
cranks (ou
kranks) depuis les
Années 1880 ou
bugs depuis
1907, les supporters de baseball héritent du nom de
fans. Le terme est utilisé dès les années
1880 dans le
Midwest mais remplace
cranks et
bugs bien plus tard à
New York. Après les rencontres, ces supporters de la première heure portaient en triomphe les héros du match. L'ambiance devient nettement plus houleuse à la toute fin du
XIXe siècle avec des fans n'hésitant pas à entrer sur le terrain en plein match pour aller s'expliquer avec joueurs et arbitres. La
Ligue nationale souffre particulièrement de ces maux et la
Ligue américaine en profite pour émerger en drainant au stade un public plus familial. La violence ne disparait toutefois pas. Des bagarres et autres aggressions diverses contre les joueurs, arbitres et supporters adverses aux réactions racistes contre les premiers joueurs noirs alignés en Ligue majeure en passant par les émeutes urbaines récentes marquant les gains de titres, les fans de baseball restent actifs en matière de violence. Comme toujours chez les supporters sportifs, la violence ne concerne qu'une minorité et parfois même des opportunistes n'ayant qu'un rapport parfois vague avec le baseball comme dans le cas des émeutes urbaines qui marquent souvent les gains de titres depuis
1971 et la saccage de la ville de
Pittsburgh suite à la victoire des Pirates en
World Series. Cette détestable tradition touche ensuite d'autres sports en
Amérique du Nord.
Les franchises disposant du plus grand nombre de fans sont les
Chicago Cubs, les
Boston Red Sox et les
New York Yankees. Il est fréquent lors de déplacements de ces équipes, même à l'autre bout du pays, que l'ambiance leur soit favorable en raison de la présence de nombreux fans en tribune. Des groupes de supporters sont créés dès la fin du
XIXe siècle. Au début du
XXe siècle, les plus fameux sont les
Boston's Royal (ou Loyal) Rooters, les
White Sox Rooters, les
Pittsburgh Stove League et les
Cleveland Bards. Un des groupes les plus emblématiques sont les
Bleacher Bums soutenant les Chicago Cubs. Fondé en
1966, ce groupe devient significatif en
1969.
Les supporters de baseball sont généralement festifs lors des parties importantes. Ils participent de bon coeur aux pauses chantées, notamment en septième manche ou retenti généralement le fameux Take Me Out to the Ball Game. La Ola (wave) est pratiquée pour la première fois dans un stade de baseball de la Ligue majeure en 1984 à l'occasion d'un match de play-offs joué à Détroit.
Baseball féminin
Article détaillé : . Des équipes de baseball féminin se forment dès les
Années 1860 dans le milieu scolaire et universitaire. Un club féminin non scolaire opère à
New York en
1869 dans le quartier de Perterboro. Harry S. Freeman tente d'organiser un championnat féminin à
New York dans les
Années 1880 ; sans succès. W.S. Franklin parvient à mettre sur pied le premier championnat féminin à New York en
1890. En dehors de ce championnat, l'équipe la plus significative est celle du Young Ladies Baseball Club (créé en
1883) qui effectue des tournées à travers les États-Unis. Elles affrontent régulièrement des équipes d'hommes. Ces rencontres attirent public et médias mais sont condamnées par la morale de l'époque. Une jeune fille n'a pas à jouer au baseball...
Elizabeth Stroud, plus connue sous le nom de Lizzie Arlington, effectue en 1898 quelques rencontres en professionnel en Atlantic League au poste de lanceur. Une équipe itinérante est ensuite montée autour d'elle. Suivie par des cohortes de fans, cette équipe connaît un succès populaire et médiatique certain.
Bloomers Girls, du nom du pantalon large (bloomer) que porte les joueuses, est un nom générique donné aux joueuses de baseball durant les Années 1890 et les deux premières décennies du XXe siècle. Durant l'entre-deux-guerres, quelques joueuses s'illustrent comme l'omnisports Mildred Didrikson, qui lance pour les Philadelphia A's et les St. Louis Cardinals lors de matches exhibitions en 1934, Lizzie Murphy, qui joue en semi-professionnel avec les hommes, Slapsie Maxie et Jackie Mitchell.
La première ligue professionnelle est fondée en 1943 : All-American Girls Professional Baseball League. Elle arrête ses activités en 1954. La Ladies Professionnal Baseball prend le relais en 1997 mais les affluences sont très médiocres et l'expérience cesse dès 1998. Depuis lors, les femmes doivent se contenter d'opérer dans des compétitions locales amateurs. En 2000, la principale organisation aux États-Unis est la Women's National Adult Baseball Association qui regroupe plus de 2000 équipes. L'American Women's Baseball Association prend le relais au début du XXIe siècle. sous l'autorité de l'IBAF qui a lancé un plan de développement du baseball féminin.
Le baseball féminin dispose d'un Hall of Fame à part entière depuis 1998. Il est situé à Chevy Chase dans le Maryland.
L'IBAF organise depuis une Coupe du monde de baseball féminin depuis 2004. Les États-Unis ont remporté les deux premières éditions (2004 et 2006) et la troisième édition se tient au Japon du 24 au 29 août 2008.
Softball
Article détaillé : . Le
Softball est une déclinaison du baseball inventée à la fin du
XIXe siècle par des joueurs de baseball désirant poursuivre la pratique en salle en hiver. Il est essentiellement pratiqué par les femmes et figure jusqu’en 2008 au programme olympique uniquement dans sa version féminine.
Les principales différences avec le baseball sont la taille du terrain (plus petit), la taille de la balle (plus grosse), la distance entre les bases (18,3 m en softball contre 27,43 m en baseball) et l'obligation pour les lanceurs d'effectuer des lancers par en dessous, bien moins rapides qu'en baseball.
Deux versions de softball existent : le slow-pitch et le fast-pitch. Le slow-pitch se joue à dix joueurs par équipe et le lanceur est obligé de décrire un arc de cercle lors de son lancé, ralentissant ainsi son mouvement. De plus, les vols de base et les amortis sont interdits en slow-pitch. Le fast-pitch se joue à neuf joueurs par équipe et le lanceur peut réaliser des lancers plus rapides qu'en slow-pitch.
Sources et références
Notes
..
Bibliographie
- (en) Harold Seymour, Baseball : The Early Years, New York, Oxford University Press, 1960 (retirage 1989), 392 p. (ISBN 0-19-500100-1)
- (en) Harold Seymour, Baseball : The Golden Years, New York, Oxford University Press, 1971 (retirage 1989), 512 p. (ISBN 0-19-505913-1)
- (en) Harold Seymour, Baseball : The People's Game, New York, Oxford University Press, 1990, 672 p. (ISBN 0-19-506907-2)
- (en) Bill James, The Historical Baseball Abstract, Free Press, 1985, 1987, 2001 puis 2003, 1008 p. (ISBN 0-74-322722-0)
- (en) Jules Tygiel, Past Time : Baseball as History, New York, Oxford University Press, 2001, 258 p. (ISBN 0-19-514604-2)
- (en) Jonathan Fraser Light, Cultural Encyclopedia of Baseball, McFarland & Company, 1997 (2e éd. 2005), 1112 p. (ISBN 0786420871)
- (en) Edward J. Rielly, Baseball: An Encyclopedia of Popular Culture, ABC-Clio Inc, 2000 (2e éd. 2005), 371 p. (ISBN 1576071030)
- (en) Peter C. Bjarkman, Diamonds Around The Globe: The Encyclopedia Of International Baseball, Greenwood Press, 2004, 656 p. (ISBN 0313322686)
- (en) David Pietrusza, Matt Silverman, et Andy Nelson, Baseball: The Biographical Encyclopedia, Total Sports, 2000, 1298 p. (ISBN 1892129345)
- (en) Paul Dickson, The New Dickson Baseball Dictionary, Harvest Books, 1999 (1ère éd. 1989), 608 p. (ISBN 0151003807)
- (en) Jean Hastings Ardell, Breaking Into Baseball: Women And The National Pastime, Southern Illinois University Press, 2005, 276 p. (ISBN 0809326272)
- (en) Fred Stein, A History Of The Baseball Fan, McFarland & Company, 2005, 236 p. (ISBN 0786421487)
Vidéos
- Ken Burns, Histoire du baseball (Baseball: A Film by Ken Burns), 1994
Liens externes