La Ricamarie est une
commune française, située dans le département de la
Loire et la
région Rhône-Alpes.
Géographie
La Ricamarie se situe dans la vallée de l'
Ondaine, à une altitude est de 580 m à l'Hôtel de Ville. Cette commune se trouve dans le sud du département ligérien, au sein de la Communauté d'agglomération Saint-Étienne Métropole, aux confins du
Pilat et proche de la
Haute-Loire. Les communes limitrophes sont
Saint-Étienne au nord-est,
Roche-la-Molière au nord-ouest, Le Chambon-Feugerolles à l'ouest, Saint-Romain-les-Atheux au sud, Saint-Genest-Malifaux et
Planfoy à l'est.
Histoire
Origines: de Tiregarne à La Ricamarie
Dénommée
Tiregarne jusqu'au
XVIIe siècle, le lieu-dit prend ensuite le nom de
La Rycamarie puis La Ricamarie, probablement tiré d'un propriétaire, Monsieur Raquamier ou Récamier. Certains évoquent une autre étymologie hypothétique, d'origine latine, en rapport avec son passé minier:
ricamina ou
ricaminera signifiant
une riche mine.
Depuis le XVIIIe siècle
Article détaillé : . Outre les nombreuses exploitations agricoles qui parsemaient les pentes, La Ricamarie tira surtout sa prospérité de l'exploitation des mines de
charbon, qui attirèrent très tôt la population. On dénombrait déjà 3 mines en
1709 (la Mine, la Béraudière, le Montcel) et en
1843, la commune comptait 4 compagnies minières, sous le contrôle d'une seule autorité locale dès 1841. La Ricamarie deviendra une commune le
22 juillet 1843 grâce à
Louis Philippe.
La Ricamarie fut un haut lieu de la lutte des mineurs français pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail (avec notamment Michel Rondet), certains événements ayant été une des sources d'inspiration d'Émile Zola pour son roman Germinal. L'un des principaux événements eut lieu le 16 juin 1869, au lieu dit Le Brûlé, lorsque la troupe a tiré sur la foule des manifestants rassemblés au puits Quentin: la fusillade fit 14 morts dont un enfant de 16 mois et de nombreux blessés.
Administration
Les maires sont d'abord des cadres supérieurs des Mines ou des républicains modérés. À partir de
1919 et jusqu'en
1940, la municipalité évolue vers la gauche. (Notons que Jean-Marie Pons meurt pendant son mandat, remplacé ainsi par André Allette.)
Les élections étant supprimées sous le gouvernement de Vichy, une délégation spéciale remplace le conseil municipal puis le maire est nommé par l'État. Après la libération, Auguste Poinat est maire du Comité de Libération.
La mairie passe à gauche, avec une majorité communiste dès 1947. La longévité de Fernand Montagnon, qui transmettra sa fonction à son premier adjoint Marc Faure en 1990, est le symbole d'une longue continuité politique. Pourtant, en 1995, la droite emmenée par Georges Berne remporte les élections. La gauche reprend les commandes en 2001, de nouveau avec Marc Faure.
Georges Berne a été porté sous les feux de l'actualité en 2005 par sa condamnation pour Trafic d'influence et Harcèlement sexuel, faits confirmés par la Cour d'appel de Lyon. M. Berne s'est pourvu en cassation.
Démographie
Les habitant(e)s s'appellent les
Ricamandois(es).
Évolution démographique(Source : INSEE)1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|
11 176 | 11 539 | 10 426 | 9644 | 10 246 | 8438 |
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes |
Lieux et monuments
Il s'agit d'un sentier touristique et historique de 6.5km permettant de découvrir différents sites de l'histoire minière de La Ricamarie. Son départ a lieu sous la statue de Michel Rondet puis on découvre successivement le Musée de la Mine, la fresque murale du fronton des Écoles du Centre, la Chapelle polonaise dans le quartier du Montcel, la Cité minière des Mas, le Monument du Brûlé, le
Puits des Combes et son site, le terril Saint-Pierre, la Cité minière des Combes.
Fonçé en
1931, inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques sur demande de la municipalité depuis le 3 novembre
2003, il s'agit d'un des derniers puits de mine des vallées de l'
Ondaine et du
Gier. Bure reliant plusieurs galeries, profond de 469 mètres, le puits a cessé son activité en
1973. Une reconversion culturelle a été envisagée mais rien n'a été décidé jusqu'à aujourd'hui.
Situé au 63 rue de la Libération, ce dernier Lavoir public de la ville témoigne de la vie quotidienne des femmes dans le passé ainsi que la vie sociale en général puisqu'il était un lieu d'échange et de communication.
La première chapelle fut créée en
1710 puis agrandie en église avec la construction d'un clocher. En
1976, la paroisse, la municipalité et la population sont contraint d'élaborer un projet de nouvelle église puisque l'église tombe en ruine. En
1980, la nouvelle architecture voit le jour: seul clocher d'origine, rénové, témoigne de l'ancienne église. À l'intérieur, on peut remarquer la
nef hexagonale et trois statues en bois représentant
Sainte Barbe,
Saint Eloi et Saint François Régis.
Construit entre 1901 et mai 1904 dans la vallée de l'
Ondenon, à l'entrée de la forêt, ce
Barrage est formé d'un mur curviligne de 32.60 m de hauteur au dessus du lit et a 128 m de longueur en couronnement.
cf. paragraphe "Personnalités liées à la commune" Cette sculpture de bronze de Victor Caniato commémore les événements du printemps 1869
(cf. paragraphe "Histoire"). Inaugurée le
24 juin 1989, l'oeuvre est située au carrefour des routes de Caintin et du
Puits des Combes. D'une hauteur de 3.60 m, elle est pourvue de 14 étoiles symbolisant les victimes de la fusillade, dont les noms sont gravés sur la table d'offrande. L'enfant endormi à leurs pieds représente quant à lui l’avenir et l’espoir des hommes.
- Le Monument de La Versanne
Situé dans le Parc du Pilat, à La Versanne, cette stèle rappelle le nom des 23 victimes d'un épisode local de la Seconde Guerre Mondiale: en juillet 1944, ces 23 résistants (dont une jeune fille), pour la plupart d'origine Polonaise, ont été massacrés par les soldats allemands.
Équipements divers
- Sports:
- Culture:
- Salle Louis Daquin
- Médiathèque municipale Jules Verne
- Salle Valette
- École intercommunale des arts La Ricamarie/Le Chambon Feugerolles
- Le Musée de la Mine
- Créé en 1980 à l'initiative de la section locale des mineurs C.G.T., il est situé place des écoles du Centre. La collection est constituée d'outillage, d'instruments, d'équipements de mineur et de géomètres, de roches, de fossiles, de documents, d'archives, de photos. On peut aussi y admirer une reconstruction grandeur nature d'une galerie en deux techniques différentes, cadre métal et boisage anglet ainsi que les maquettes du Puits des Combes et du Puits Pigeot. D'anciens mineurs entretiennent le musée et en assurent les visites sur rendez-vous.
Personnalités liées à la commune
- La Ricamarie est la patrie de Michel Rondet (1841-1908) fondateur des Syndicats et Fédérations des Mineurs de France. Une Statue de bronze lui rend hommage sur la place de la mairie qui porte désormais son nom. Haute de 2,10 mètres, pesant 450 kg, elle est l’oeuvre du sculpteur Joseph Lamberton.
- Pétrus Faure, député, militant ouvrier et fondateur du Parti d'unité prolétarienne.
Jumelage
Pyskowice (
Pologne) depuis
1998Voir aussi
Bibliographie
- Claude Cherrier, La Ricamarie: une ville, des hommes, édité par la Ville de La Ricamarie, 1993, .
Liens internes
Notes et références
Liens externes